Chapitre 6. La déclaration de Maggy.

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### Maggy ###

Au petit-déjeuner, Isabelle s’approcha de moi.

– Tu as passé une très agréable nuit !

– Comment as-tu deviné ?

– Tes yeux, ton sourire, tout indique une nuit de jouissance ! Tu as brisé les obstacles ?

– Comme dans une course j’ai franchi la première haie !

– Je vois, de plus le Docteur me semble plus détendu qu’hier. Tant que nous sommes seules, est-ce que je peux t’envoyer ma voiture mercredi ? Si je ne me trompe c’est le jour où Frank va consulter à la mission ? Je sais où tu habites. Mon chauffeur n’est pas aussi imposant que Akka mais il est de confiance. Il est policier armé de l’équipe de mon ami.

– Oui, je serai heureuse de bavarder avec toi.

– C’est bien, tu acceptes le tutoiement ! Nous serons de bonnes amies. Car la proximité d’Ousmane et sa fonction nous isolent de mes anciennes amies. La situation s’est encore aggravée depuis l’attentat.

– Oui Frank m’a raconté sa rencontre avec le préfet.

– Ousmane fera tout pour Frank, lui aussi lui doit la vie. Dans un pays difficile comme le Nigeria, l’appui d’Ousmane est précieux.

– On se revoit mercredi alors ! À bientôt.

Frank eut un début de semaine très chargé, le soir il rentrait tard et je sentis sa présence au lit mais nous fûmes très sages.

C’est donc avec impatience que mercredi arriva.

Isabelle n’habitait pas très loin ! Lorsqu’elle m’accueillit elle portait une robe d’intérieur révélant un corps de rêve.

– Bonjour ma sœur me dit-elle, viens, on a toute la journée pour se connaître !

– Bonjour Isabelle, oh, tu es magnifique !

– Merci, c’est un couturier ivoirien qui me propose des réalisations qu’il ne vend pas au Nigeria. Je ne dépense pas beaucoup pour m’habiller, c’est Ousmane qui m’achète les vêtements qui lui plaisent. Je vais peut-être te choquer mais il m’a découvert lors d’une rafle dans un bordel. Il était jeune officier et je l’ai séduit. À l’époque la police faisait régulièrement des razzias chez les putes. Je venais de commencer et je cherchais un gagne-pain. J’avais seize ans, et il s’ennuyait chez lui. Il découvrit les plaisirs du sexe, il me paya des études. Je pus ainsi façonner mon aspect. Très rapidement je fus régulièrement à son bras dans des apparitions publiques avec mes allures de princesse peule. Ousmane me garda à Lagos dans un bel appartement et renvoya sa légitime dans sa famille à Monguno dans l’État de Borno. Elle y décéda il y a deux ans heureuse.

– Isabelle cela ne me choque pas du tout !

Je me levai, la pris dans mes bras et l’embrassai sur la bouche. Isa fut d’abord surprise puis ouvrit ses lèvres. Ce fut un festival de caresses buccales, elle tint ma tête entre ses mains qui descendirent ensuite sur mes épaules. Elle finit par caresser mes seins, déclenchant une vague de frissons primitifs.

– Oh Maggy, qu’est-ce qui cause ce débordement de passion ?

– Isa, nous sommes vraiment deux sœurs ! Lorsque tu connaîtras mon histoire tu comprendras. Je suis née esclave et jusqu’il y a environ cinq mois j’étais destinée à assouvir les plaisirs sexuels des hommes et des femmes qui me possédaient. C’est Frank qui me découvrit mourante dans un fossé près de sa clinique. Je ne te mens pas.

Je défis ma robe qui tomba à mes pieds découvrant mon corps presque nu.

Isabelle ramassa mon vêtement pour me couvrir, ses yeux pleins de larmes.

– Ma chérie ne reste pas ainsi, je comprends maintenant ton trouble vis-à-vis ton sauveur.

Elle caressa mon corps et vit certaines cicatrices encore visibles.

– Oh ma chérie qui t’a torturée ainsi ?

– C’est mon dernier propriétaire à qui je voulus m’échapper.

– Il est de Lagos ?

– Non il vivait à Benin City mais il comptait me conduire à Kano.

– Tu connais son nom ?

– Non juste un surnom : « le balafré » car son visage est barré d’une cicatrice de son œil au menton.

– Raconte-moi depuis le début, mais avant ça remets ta robe, et mets toi dans mes bras.

Je me glissai dans le profond divan, Isa mit son bras autour de mon cou.

– Je suis née il y a environ vingt ans, d’une mère inconnue dans un lieu indéterminé. Sans doute au nord du Nigeria. Ma mère m’a vendue à ma naissance. Mon premier souvenir est un genre de harem où les femmes me gardaient et jouaient à la poupée avec moi. Des femmes et des hommes me caressaient et lorsque je fus plus grande, j’appris comment caresser et donner du plaisir avec mes mains et ma bouche.

– Avec ta bouche !

– Oui, les femmes adoraient ma petite langue sur leur intimité.

– Montre-moi.

Isa remonta sa robe et je défis sa culotte. J’adorais l’odeur, le parfum qui émergea d’entre ses cuisses. Ma langue trouva son bijou dur et humide. Isa était déjà fort excitée et cria très vite sa jouissance.

– Ouiiii, oh Mag ! Tu es vraiment douée ! Tu es bien meilleure aux caresses qu’Ousmane.

– Tu es allé à l’école ?

– Oui, mais pas très régulièrement.

– Je fus vendue à plusieurs reprises et Au début c’étaient des pédophiles, ma virginité fut mise aux enchères. Ce n’était pas génial. Très vite je dus prendre la pilule. Les hommes me prenaient par tous les orifices. Des vieux, des jeunes, même des parents qui voulaient que je déniaise leurs fils. Je fus aussi louée pour des soirées où je devais simuler ma défloration. Je devais crier au moment du viol. Il parut que je fus très convaincante.

– Et tu n’as jamais été à la police pour demander du secours ?

– Non, des policiers en uniforme étaient parmi mes clients. J’étais toujours escortée par une ou plusieurs personnes, travaillant pour mon propriétaire, dans mes déplacements.

– Et maintenant ? Voudrais-tu retourner à ta vie d’avant ?

– Oh non, je ne veux plus de cette vie, mais seulement être au service de Frank.

– Tu voudrais être son esclave ?

– Oui, … je le suis déjà, mais Frank refuse. Il dit que je suis libre, mais la nuit, j’ai peur. J’aime dormir dans ses bras. Il ne m’a jamais touchée. C’est moi qui ai pris l’initiative ! Je l’ai masturbé sous la douche et la nuit dans le parc, je lui ai offert mon corps en tant que femme libre. Il a accepté de me sodomiser, il prétendit que mon vagin était encore trop fragile après les opérations.

– Tu as vraiment de la chance, ne force pas, Frank est un homme normal, et un bon médecin. J’ai vu son regard, il t’aime, il te protège.

– Tu crois ?

– Oh oui ! Lorsqu’il m’a examinée pour constater l’évolution de ma guérison, ses mains douces sur mon bras et mon sein m’ont donné envie de son toucher. Mais il est très respectueux.

– Que s’est-il passé avec ton bras ?

– Je suis tombée dans la rue en faisant mon marché. Les deux hommes de mon escorte m’ont immédiatement secourue. Mais je ne pouvais plus lever mon bras. Les médecins consultés ont diagnostiqué la rupture de plusieurs tendons et m’ont donné des médicaments contre la douleur. C’est Ousmane qui a contacté Frank.

– C’est un excellent chirurgien.

– Oui Mag, j’ai vu son œuvre sur ton corps, tu as retrouvé ta beauté. Tu as de la chance, si je peux te donner un conseil, ne force pas, bientôt il te fera l’amour spontanément.

– J’espère.

– On se revoit la semaine prochaine ?

– Oui, si Frank est d’accord.

– Non, Mag, tu n’es plus une esclave, tu es une femme libre, tu es libre d’aller où tu veux avec qui tu veux. Je voudrais te revoir et je voudrais encore tes caresses si tu veux bien ?

– Oui je reviendrai.

En rentrant à la maison, j’embrassai Frank et je lui racontai ma journée.

– Je suis heureux qu’Isabelle soit ton amie, ce sera merveilleux pour toutes les deux. Oui bien sûr, tu es totalement libre, du moment que tu sois en sécurité, qu’on sache où tu es.

Je me serrai contre lui et je sentis avec plaisir la réaction de sa verge. Comme nous étions seuls dans la pièce, j’osai caresser son sexe durci.

– Patience ma colombe, ce soir nous …

– Oui Frank, merci !

Grace nous rejoignit pour le repas, je crois qu’elle vit mon geste mais me sourit. Après le repas, je l’aidai pour la vaisselle. Puis nous vînmes s’asseoir près de Frank pour regarder les nouvelles internationales. N’ayant pas de bonnes notions de géographie, je demandai fréquemment des renseignements à Grace ou Frank.

– Ma petite chatte, serais-tu intéressée d’apprendre un peu plus, et devenir cultivée comme Isabelle ?

– Oui Frank,

– Alors je vais te proposer deux choses : le mercredi tu m’accompagneras à la mission, on y organise depuis peu des cours d’anglais et de culture générale. La mission possède aussi une grande bibliothèque où tu pourras emprunter des livres qui te permettront de te cultiver.

– Oui, mais je vais changer le jour de ma visite à Isabelle pour me libérer le mercredi.

– C’est parfait.

Lorsque Grace se retira, je pris la main de Frank pour la poser sur mon sein.

– Je voudrais des caresses et des baisers de toi !

– Alors allons dans ma chambre dit-il, on sera plus à notre aise.

Comme le soir je prenais toujours une douche avant de me coucher, je lui proposai que ce soir on la prît ensemble.

Il accepta et je me déshabillai devant ses yeux avant d’enlever ses vêtements. Lorsque j’atteignis son pantalon je sus que la nuit serait formidable ! Son sexe émergea en pleine érection ! Je devins tout humide et je me rappelai les soins de bains que je pratiquais dans ma vie antérieure. La salle de bains était parfaite car elle possédait une banquette où Frank pouvait s’étendre et qui me permettait de le laver entièrement. Je trouvai aussi qu’il avait une pilosité très abondante et proposai de la réduire. Cela lui plut car pendant que je rasai ses bourses, son sexe se durcit facilitant mon travail. Frank aimait les soins à l’orientale et glissa à plusieurs reprises ses doigts sur mon corps insistant sur mes seins et mes fesses.

– Tu aimes ? Lui demandai-je.

– Oui, ma douce, j’apprécie énormément.

– Ton sexe est rasé, veux-tu que je fasse aussi ton visage ? J’ai l’habitude et les clients appréciaient.

– Oui, que feras-tu ensuite ?

– Je te ferai un massage nuru. J’ai trouvé dans les produits de l’huile qui conviendra parfaitement.

– Ah oui, c’est Grace qui l’a acheté.

– Elle te masse ?

– Oui mon papillon, mais ne te fais pas d’idées malsaines ! Grace me masse le dos et les jambes lorsque j’ai eu des opérations longues et difficiles.

– Tu es nu pendant qu’elle te masse ?

– Oui, et je connais son corps comme le tien ! Elle fut ma première patiente. Mais elle ne m’a jamais fait de massage sexuel comme tu t’apprêtes à pratiquer.

– Mais tu connais ? demandai-je.

– Oh oui, j’étais client d’un salon de massage en Europe. C’était après le décès de ma femme. Lorsqu’elle était en vie, c’est elle qui me massait très souvent.

– Ça ne te dérange pas si je le fais ?

– Non, plus maintenant, puisque tu as déjà commencé à me donner du plaisir !

– Et tu acceptes que je continue ?

– Oui mais seulement si tu le fais en tant que femme libre.

– Oui Frank, j’ai choisi librement d’être ta femme !

– Je n’ai pas bien compris Maggy !

– Je vais répéter Docteur, j’ai décidé en toute liberté d’être ta femme. Isabelle a raison, je dois t’avouer que je t’aime et je veux faire l’amour avec toi.

– Ah, vous avez échangé des confidences ?

– Oui et des caresses.

– Maggy, sois prudente,

– Oui, Frank elle était une prostituée, Ousmane l’a libérée.

– Alors tu as bien progressé en quelques jours !

– Et c’est à ton avantage. J’ai terminé ton rasage, je continue ?

– Attends une seconde, je veux voir ton visage ! C’est inhabituel qu’une femme déclare son amour. Je veux être certain que tu es libre et que tu n’agis sous la contrainte de personne.

– Je te jure, Frank, je n’agis pas sous contrainte. Mais je veux que tu m’acceptes et que tu me protégeras.

– Oui, je le promets.

NDA : Voilà les choses sont dites et c’est clair !

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