Mes bourreaux ont revêtu de nombreux visages,

Or, le mien fût le pire.

Mes pensées m’enterrent,

Fossoyeuse de mon esprit.

Lentement,

Mon corps glisse

Dans ma tombe.

Je renais.

Hors du temps.

Hors du monde.

Hors d’atteinte.

Immuable.

Absente à mes funérailles.

Déjà loin.

Je m’élève.

Libérée de leur emprise,

Ma voix redevient mienne.

Parasites laissés à la terre,

Mes pensées se purgent.

J’abandonne celle d’Hier

Pour celle de Demain.

Vu sur le portail,

A l’orée du chemin,

Loin de mon cercueil,

Je respire...

Enfin.