Paresser dans un pêcher
Ma paresse ne peut avoir que des bons côtés. Je ne fais rien et ainsi je ne peux ni me froisser un muscle, ni me casser un ongle, ni me fracturer un membre et encore moins gaspiller mes neurones de cerveau. Oui je sais les neurones sont cervicaux mais je voulais placer le mot cerveau. Car si paresse il y a, soudée au canapé en hiver, au transat en été, l’assistance est de mise. Paresseuse, je suis assistée dans mes faits et gestes et particulièrement mon instinct primaire est accompagné par un serviteur (oui une serveuse me branche moins et une servitrice, ça n’existe pas). Donc en cas de très forte paresse, je me sens altesse royale à me laisser mener le café au lit, avec les croissants chauds s’il vous plaît et le jus frais d’oranges pressées. Le lavage du corps s’accompagne de mains expertes en massage. Je n’abuse guère plus du serviteur qui m’use les yeux de son thorax bombé. Il a mis le petit tablier donc j’ignore si le bas est bombé aussi. Donc je reste maîtresse de la télécommande pour zapper de chaînes en chaînes afin de ne surtout pas noyer mon cerveau d’informations trop techniques ou riches de bêtises humaines. Vous allez me dire ça c’est sur toutes les chaînes même quand on a pris le bouquet maximal de toutes les chaînes du monde (bouquet qui coûte un rein soit dit en passant sauf si on change d’opérateur tous les ans ! Mais ma paresse maintient ma fidélité à la même box. Ça aussi c’est un côté positif pour l’économie de cet opérateur historique. Ledit opérateur qui remercie ma fidélité ancienne voire ancestrale à coup de protection d’écran quand je renouvelle mon smartphone qui coûte trois reins et deux chamelles). Maintenant que je le dis, je vais réfléchir à moins de paresse. Donc avec ma télécommande et ma paresse, je regarde les fameux téléfilms de Noël qui sont sans suspens, qui même si je dors en cours de route, je sais que mademoiselle larguée avant Noël passera Noël avec un nouveau prince charmant. Vous voyez la paresse n’a que des bons côtés.
jFA
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