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Ah les dimanches, je n'aime pas trop les dimanches, surtout quand je travaille le lendemain. Surtout en fin d'après-midi ; juste avant de jeter les poubelles et ( après s'être lavé les mains bien sûr ) changer les draps du lit.
Le dimanche, je me lève beaucoup trop tard, je guenille ensuite une grande partie de la matinée avant de préparer la popote familiale, pendant que d'autres font du ménage... le vrrrr de l'aspirateur et le ronron de la machine à laver m'empêchent d'entendre le son de la radio, le vrombissement de l’hôte et le chuintement chant sifflement de la cocotte minute !
Quatorze heures, l'heure de se mettre à table, tous, en tribu a enfin sonné... je m'efforce d'oublier mon téléphone, quand les gamins ne jouent pas le jeu je leurs râles aprés.
Comment voulez-vous dans ce cas que j'écrive ce jour-là, comment voulez-vous que j'imagine une chute, une suite à une de mes nombreuses histoires. Trop de bruits dans la maison devenue vivante le temps d'un week-end, trop d'agitations.
Et quand viendras le soir, je regarderais avec regret le jardin, je n'aurais pas eu le temps de ramasser les prunes qui tombant de l'arbre seront bectées par les animaux.
Je n'aurais pas eu le temps d'en faire des clafoutis confitures ou autres compotées... je voulais faire des Silvas Gombos ( prononcez ça comme vous le voulez, mais pas comme c'est écrit, c'est du magyar !)
Je vais vous en donner la recette, c'est délicieux, faites des boulettes de pomme de terre, farcissez la d'une prune dénoyautée de préférence ( c'est meilleur pour les dents !) , saupoudrez de cannelle et de sucre roux, roulez la boule obtenue dans de la chapelure... moi je râpe le pain sec. faites pocher dans de l'eau bouillante, mangez chaud !
Sauf que la dernière fois où j'ai essayé, c'était un fiasco, la patate ne collait pas, prune et pâte se désolidarisaient l'un de l'autre et ce n'était pas assez cuit... total des courses, comme je n'ai pas voulu jeter, j'ai tout mangé, ça n'avait ni la texture escomptée ni le goût d'ailleurs, et vous le comprendrez aisément, j'ai été malade. Mais je ne me décourage pas, cet été en Hongrie, j'ai vu notre hôte, elle en a fait ( et c'était délicieux ).
Il est dix-huit heures, chacun prépare ses affaires pour le lendemain, bientôt nous ferons la qu’eu-le -leu devant la salle de bain, le dimanche chacun veut laver ses cheveux, se raser... je préfère faire ça aprés manger, bien après manger, juste avant de se coucher... j'écrirais un peu avant !
Est-ce que ce texte a des chances d'être lu aujourd'hui, débarrassées de ses fautes d'orthographe ? Ça va être chaud !
bientôt viendra :
- Et c'est moi qui vais m'occuper de tout faire chauffer, de mettre la table et de vider le lave-vaisselle ?
- Je ferais la vaisselle après...
- de toute façon il n'y en a que pour ton écriture... tu saoules !
Que dois-je répondre à ça, rien!
Je sors de ma grotte, je dépose les assiettes sur la table et je fais chauffer, demain je serais seul dans la maison, sauf qu'il faudrait que je ramasse les prunes, que je range le garage... ma voiture dort dehors, vous vous rappelez, jeudi je me suis pleint que le pare-brise avait gelé je ne vous l'avais pas dit, ah bon... que j'avais froid et tout et tout, ça m'étonne !
Après le repas, chacun vaque à ses occupations, à sa détestation de cette fin de dimanche, dans quelques heures ce sera lundi, et personne n'aime le lundi, sauf quand on ne travaille pas le lundi, ce qui est rare.
J'ai une collègue de travail qui reprend de congé , systématiquement un mardi ou un mercredi, elle revient même parfois juste le vendredi pour sauver son samedi de repos, car dans notre boite quand on dort le vendredi, le samedi de repos saute, et c'est rageant !
C'est comme ça, le patron à toujours le dernier mot... je souris malgré moi, ça me rappelle ce vers de Jacques Prévert
Le beau temps l'a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge, tout rond
souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil
Familièrement
dis donc, camarade soleil
tu ne trouves pas
que c'est plutôt con
de donner une journée pareille au patron.
Alors, moi comme un con que je ne suis pas ( mais qui va oser dire qu'il en est un, même s'il en est vraiment un !)
Non, non , je ne vais pas chanter du Brassens !
Jeune con de la dernière averse
Vieux con des neiges d'antan...
Oui comme le con que je ne voudrais pas être, mais que je suis tout de même un peu, puisque l'on est toujours celui de quelqu'un d'autre :
Je vais travailler, juste une grosse matinée commencée tôt, rentrer quand les autres travaillent encore ( oui, je sais ce n'est pas bien de narguer ! mais vous pensez à moi les retraités et ceux qui se lèvent plus tard, qui déjeunent alors que j'en suis déjà à mi-journée ?)
Et bien moi je ne pense pas à eux, ou alors, en disant:
je dédie cette sieste à ceux qui s'emmerdent dans un open-space, dans un atelier, en entretiens avec leur patron, en réunion.
Demain après-midi, après avoir mangé, fait la sieste et ramassé les prunes... j'écrirais, je sais déjà ce que je vais écrire, j'y pense déjà, je le savoure à l'avance.
Et les prunes, té, je les ceuillerais, aujourd'hui peut être, ou alors demain, ce maudit boulot me donne la flemme !
Je demanderais, a mes amis les oiseaux qui les becteront eux-mêmes
Allez, demain sera un autre jour.
un jour ou je ne sais pas trop ce qui m'arrivera.
Si je rencontrerais, comme le facteur Cheval la belle Leatitia Casta m'invitant à boire un café ou un verre d'eau chez elle... si une petite fée ayant crevée au bord d'une route où personne ne passe me demandait de changer son pneu avec mon cric de compète et ma croix de pro ( elle demandera trois voeux après )... Dans un champ de blé parsemé de coquelicots nous nous jetterons, pour exaucer ces voeux !
Il y a de grandes chances qu'il ne m'arrive rien de tout ça, même pas que ma chef me punira pour travail mal fait... en m'enfermant à clé dans son bureau.
En attendant, je lis les amis, les autres et j'écris deux ou trois trucs de ci, de là, chaque seconde de dimanche supplémentaire volé est bonne a prendre, lundi arrivera bien assez tôt .
Hop, un rajout de derniére minute, alors que je vennais de boucler mon texte... plus tôt que ce que j'avais prévu, que j'avais allongé mes pattes sur le canapé devant Mr Delahousse, et bien je me suis énervé, oh, pauvre télé, elle n'y peut rien, elle n' a même pas vue ma colére, non, pas une colére, du désabusement plutôt :
Il court , il court Lecornu ( j'ai failli écrire Le Cornu !) , il est passé par ici, il remplaçera Bayrou...
Et bien comment dire ( non, non , non, ce n'est que cette fois, je ne ferais pas de cette page une tribune politicarde, vous connaissez mes opinions ? peut être ne les partagez vous pas, on ne se fachera pas pour ça !)
Alors , je terminerais par une autre chanson, alors qu'ils font du changement, sans rien changer, ils courrent sur un tapis dans une salle de sport quoi...
Non pas :
Tous des tocards tous des faux culs d'Exagone de Mr Renaud !
Non, Mr Tonton David, vous vous en rapellez ?
Et je suis sûr, sûr, qu'on nous prend pour des cons
quelque chose ne tourne pas rond...
Cet album date de 1994, il me semble et n'a pas pris une ride.
Allez juste pour le fun, car je le vaux bien dirait la pub, la blonde mignone à croquer
Même si j'aime bien les brunes... et qu'avec les brunes je n'ai pas de lacunes.
Jean Ferrat, vous connaissez, les plus jeunes, je ne suis pas sûr :
On va quitter ces pauvres mecs
pour faire une java d'enfer
Manger la cervelle d'un évéque
Avec le foie d'un militaire
Faire sauter à la dynamite
La bourse avec le Panthéon
Pour voir si ça tuera les mythes
Qui nous dévorent tout du long
Pauvre Boris
Tu voisrien n'a vraiment changé
depuis que tu nous as quittés.
( Jean Ferrat, Pauvre Boris, Album Maria, 1967 )
Passez, une bonne fin de dimanche, à lundi sans doute, pour de nouvelles élucubrations

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