Olympe
L'amour est un objet inconstant
Olympe
métamorphe, polymorphe
L'amour est une étoile
il sécrète, d'un imperceptible
tension dans l'air à
l'or chaud,
liquide embrasant tout sur son passage
Mais comment le désirer constant dans sa fureur ?
L'amour brûlant de mille feux de son éclosion
jusqu'à sa consommation fatale est une illusion
produite par l'image fixe que les fictions, de lui, nous transmettent.
L'immémoriale comparaison de l'amour à la flamme est
d'une justesse sans nom, mais son sens s'est voilé.
La flamme n'est-elle pas tantôt vive et grande, tendue
vers les cieux ? tantôt ramenée sur elle-même,
soudain concentrée, réduite, tirée vers son coeur, son noyau
par les forces ineffables qui l'animent ?
Telle est la flamme du feu noble, du feu de bois brûlant
dans l'âtre. Vois là, Olympe, cette flamme inconstante
et dis moi si elle s'éteint jamais.
Un jour, un jour heureux notre feu se consumera tout à fait, et alors
avec lui la famme de notre amour s'éteindra.
Ne te blesses pas, Olympe, de mes mots.
Heureux sera ce jour car
Mensonge ou délire est l'idée, faux velours,
d'un amour éternel.
Heureux sera ce jour car il clôturera doucement,
comme un promeneur qui referme sur lui le portique de bois
une histoire merveilleuse,
notre histoire
qui vivra jusqu'à nos vieux jours, dans nos coeurs
jusque derrière nos vieux yeux embués, car
Nous sommes ce que nous vivons et nous serons notre histoire.
Souviens-toi le barde chantait
Nous avons dit souvent d'impérissables choses
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