27 mars - 21 heures

2 minutes de lecture

Les danses succédaient aux danses. Valses endiablées et musique entraînante. Les festivités de la Pâques hongroise étaient un franc succès.

Les femmes étaient des corolles de fleurs et les hommes des bijoux chamarrés. Au-milieu de ce parterre de merveilles régnait Gabrielle du Plessis.

Tout en elle attirait le regard. Que ce soit sa robe de satin ou sa chevelure constellée de pierreries.

Gabrielle était belle.

Si belle que tous la voyaient et se demandaient de qui il pouvait bien s'agir.

Sa taille souple était tenue fermement par le jeune attaché de l'ambassade, Florian d'Andrézy. Il la faisait tournoyer et lui parlait d'amour.

Gabrielle riait.

Son rire faisait froncer quelques sourcils, les bien-pensants la jugeaient trop frivole. De la frivolité à la vulgarité, il n'y avait qu'un pas. Que Gabrielle ne dépassait jamais.

Sûre d'elle, adorable, enjôleuse.

Elle dansait et le monde réel disparaissait durant ces heures magiques.

Un homme amoureux et de la musique.

Il n'y avait rien à désirer de plus...

Puis la soirée connut un léger petit accroc. Un éclat ternit le cristal de ce souvenir.

Une voix grave et mélodieuse, avec un léger accent décelable, résonna :

" Bonsoir, madame. M'accorderez-vous cette danse ?

- C'est que..., se défendit la cocotte. Mon ami..."

De fait, Florian était parti à la recherche de rafraîchissements, laissant quelques instants sa compagne seule et vulnérable.

L'homme insista et s'inclina bien bas.

" Je suis le prince Hugo von Radolin, ambassadeur d'Allemagne."

Gabrielle refusa poliment.

L'ambassadeur sourit, sans prendre au sérieux les dires de la femme.

Il saisit la main de Gabrielle pour l'entraîner vers les danseurs. Gabrielle se fâcha. Ne voulant pas faire un esclandre, elle se dressa sur ses pieds et murmura tout près du prince.

" Je suis trop chère pour vous, monsieur. Demandez à monsieur d'Andrézy."

Elle réussit à se dégager et partit retrouver son jeune homme.

Le trouvant chargé d'un plateau de coupes de champagne et de blinis au caviar, elle l'embrassa sur la joue.

Florian en sourit, surpris et attendri.

" Pourquoi ce baiser, ma charmante ?

- Parce que tu m'as manqué, mon ami.

- Tant que ça ? Je m'excuse.

- Viens te faire pardonner en me faisant danser jusqu'à l'oubli !

- A votre service, madame !"

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