28 avril - 18 heures

2 minutes de lecture

Gabrielle du Plessis s'étira et cambra ses reins. Le voyage était si long. Heureusement, son compagnon de route était passionnant et adorable.

Dans le train de luxe choisi par le prince Sernine pour faire ce voyage, le compartiment était agréable et bien agencé. La literie était de qualité et le personnel bienveillant au possible. Régulièrement, plusieurs trains faisaient le trajet entre Venise et Paris en treize heures.

Gabrielle du Plessis découvrait avec envie la vie d'un richissime aristocrate. Le prince Sernine lisait, assis sur la couchette. La cocotte était étendue contre lui et lisait également.

Mais ses pensées vagabondaient au loin.

Vers Paris qu'elle n'avait aucune envie de revoir. Vers ses enfants qui lui manquaient et à qui elle aurait aimé faire découvrir les merveilles de l'Italie.

Vers sa vie qu'elle abhorrait de plus en plus.

Sernine lui caressa les cheveux et demanda :

" Désires-tu un café, moya zvezda ?

- Mhmmm. Oui, je veux bien.

- Avec une douceur ? Une sfogliatella ?

- Mon Dieu, Alexeï ! Arrête de me tenter ! Je ne vais plus pouvoir entrer dans mes robes !"

Sernine posa son livre et prit la femme dans ses bras, il l'étendit sous lui et l'embrassa fermement.

" Tu es belle, ma Gabrielle. Plus belle que jamais !"

La cocotte se mit à rire en repoussant son fougueux amant.

" Et j'ai pris du poids avec tes pâtisseries et tes plats italiens !

- Je t'achèterai mille robes si tu le souhaites !

- Je ne souhaite pas mille robes, tesoro. Juste pouvoir mettre les miennes !

- Moya zvezda. Tu n'as jamais été aussi belle !

- Amignoteur !

- J'aime ton corps, moya zvezda. Il est fait de courbes et de trésors cachés.

- Hooo, Alexeï."

La femme se laissa caresser.

Puis on frappa à la porte. Un steward demanda si on souhaitait quelque chose.

Le prince Sernine se redressa, sans lâcher la femme dans ses bras, et s'écria :

" Deux cafés, je vous prie.

- Et une assiette de sfogliatella, s'il vous plaît."

Le prince rit.

Pour le faire taire, Gabrielle l'embrassa et réussit à lui faire perdre la tête.

A sa décharge, la sfogliatella devrait être interdite, c'est une pâtisserie napolitaine, merveilleuse et merveilleusement calorique, faite de pâte feuilletée, garnie d’une crème onctueuse à base de ricotta.

Un délice et une tentation !

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