Quand une cocotte a peur pour ses plumes...

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Dimanche, calme et sérénité.

Il faisait chaud et les fenêtres du salon étaient ouvertes sur la rue. On entendait le bruit des voitures et les conversations des passants.

On rêvassait.

Puis, des cris retentirent et tous se redressèrent.

" ELLE EST OU CETTE GABRIELLE ?," hurlait-on.

Chacun se tourna en direction de Gabrielle du Plessis. La cocotte se reposait sur son canapé, dans sa position habituelle. Elle lisait le journal et apprenait avec effroi le violent combat qui avait eu au Soudan dans la nuit du 24 mai. Des morts étaient à déplorer et les tribus touaregs restaient sauvages et rebelles.

Gabrielle reposa lentement son journal et resta à l'écoute des bruits de la rue. Ils se déplaçaient et entraient dans l'immeuble. C'était une femme qui réclamait à cor et à cri Gabrielle.

Suzy murmura :

" Tu ferais mieux de te cacher dans le grenier, Gaby. Si cette bonne femme te trouve, il va y avoir du grabuge.

- Mais non, voyons. Elle veut juste discuter, je présume."

Gabrielle était courageuse. Malgré tout, elle s'inquiétait de plus en plus.

Quelqu'un monta l'escalier qui menait jusqu'au salon à pas précipités. Là, Gabrielle se redressa et remit de l'ordre dans son déshabillé de dentelles. Elle regretta de s'être si peu vêtue.

La porte fut claquée et une femme, en robe mal ajustée et les cheveux défaits, entra, rougie par l'effort.

" QUI EST GABRIELLE ?"

Une petite seconde, personne ne répondit.

Puis, Gabrielle, le front haut et le regard déterminé, se leva.

" C'est moi, madame ?

- Vous...vous êtes Gabrielle ?! Vous..."

La femme se précipita sur la cocotte et à la surprise générale, elle la saisit dans ses bras.

" Vous êtes une sainte ! Merci ! Mille fois merci !

- Mais de quoi, madame ?

- Je suis madame Puchot. Et ce que vous avez fait...

- De rien, comprit Gabrielle. Je n'ai fait que remercier votre mari.

- Oui. Oui. Ho merci !!!"

Madame Puchot embrassa Gabrielle sur les deux joues puis elle se recula. Elle était toute gênée maintenant.

" Mon mari m'a dit où vous travailliez. Il a eu du mal à m'expliquer ce qu'il s'est passé. Mais je l'ai bien cuisiné.

- Votre mari est quelqu'un de bien, madame.

- Oui ! Et maintenant !!!"

Madame Puchot sourit, cacha son sourire, rougit encore plus, puis quitta précipitamment le One-Two-Two.

Aussitôt, tous les yeux se tournèrent vers Gabrielle et celle-ci se mit à rire.

" J'ai appris le coup du levier à son mari. Je crois qu'il n'est pas trop malhabile.

- Hooo ! C'est généreux de ta part !, approuva Mathilde. Si le gonze a une belle bite...

- Mais c'est quoi le coup du levier ?, demanda Suzy.

- Tu demanderas à Gabrielle. Elle te fera un dessin, rétorqua sèchement Mathilde.

- Un dessin ?

- Plutôt un jeton !"

Gabrielle leva les yeux au ciel et reprit sa lecture. Les sables du Soudan et les attaques nocturnes de Touaregs...

Quelque part, cela lui rappelait son Luis Perenna...

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