L’Eau et le Feu
Je caresse ton tertre de mon écume,
Mes gouttes tombent sur toi comme des plumes,
Et ma quintessence est bue par ta terre,
Tandis que mon souvenir est brassé dans l’air.
Mes larmes ne se voient, noyées dans l'océan,
Transforme la roche en sable avec le temps,
Je pénètre ton sol inéluctablement,
Je deviens matière et je deviens vivant
Je porte en moi le plus précieux liquide,
Que la nature a bien voulu te fournir,
J’aide la vie à vivre, la vie à mourir,
Quand je ne l’irrigue pas avec mon fluide.
Je suis pourtant triste face à cette île,
Qui porte en elle la promesse de l’Eden
Des graines, des fruits, des odeurs de vanille,
Que je sens parfois quand le vent les emmènent.
Et puis à ton sommet il y a ce volcan,
Qui fume, qui crache et qui se projette,
Créant à ma surface une sorte de fête,
Grâce à la lumière de ses astres filants.
Ton feu est puissant et ton aura bruyante,
Ta fumée toxique, Ta flamme fuyante,
Ta couleur aux milles parures rayonnantes,
Et tes multiples courbes sont envoutantes.
Et bien ce Feu, je ne le connaîtrai jamais,
Ce brasier incandescent ne m’est destiné,
Parce que l’Eau a son contact devient de l’Air,
Alors qu’ils sont faits de la même matière.
Pourtant si indispensable à la Terre,
Ils vivent déjà ensemble, ils sont éther.
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