Le jardinier envoûteur

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Il était une fois dans un village très lointain,

Près de la lisière de la forêt enchantée,

Un homme modeste qui cultivait un jardin,

Travaillant sans relâche dans son potager

Dans la vallée, on l’appelait le jardinier.

Il produisait de délicieuses tomates,

De toutes couleurs et de toutes formes,

Certaines étaient nacrées et d’autres plates

De toutes les saveurs, elles étaient hors normes

Ici tout le monde l’appelait l’envoûteur.

Seul lui avait le secret de leurs odeurs

Distillées dans le royaume telle une rumeur

Mais sa famille attira la convoitise

De savoir-faire de telles friandises

Désormais, c’était le jardinier envoûteur.

Comme il récoltait toujours davantage

Le prince voulut connaître sa recette

Il prépara son cheval avec courage

Bien décidé à partir à sa conquête

***

C’était le jour du grand marché au village,

Le jardinier avec son précieux chargement,

S’y dirigeait accompagné par ses enfants

Suivant sans faille le sentier, son sillage

A la taverne l’homme était attablé,

Pendant que ses fils distribuaient les denrées,

Contant ses miracles à tous les villageois,

C’était très fièrement qu’il brandissait sa joie

Mais l’envoûteur fut à son tour très envoûté

Une bohémienne à la longue crinière noire

A côté de lui racontait son histoire,

Ses yeux lui rappelaient le volcan de l’amour

Et son rire il aimerait l'entendre toujours

Sa peau comme celle d’une belle tomate

Légèrement rosé presque écarlate

Lisse et douce aux goûts mystérieux

Présageant ce que la vie a de Merveilleux

***

Le prince qui ne s’était jamais enfoncé,

Si loin et si profondément dans la contré,

Brava ses peurs et ses doutes pour son Graal

Puisant toute sa force dans son Sang Royal

Le potager était un jardin suspendu,

Aux feuilles entrelacées à perte de vue

Et au milieu la chaumière du jardinier

Où il comptait recevoir l'hospitalité

L’intérieur était éclairé par une flamme

La porte s’ouvrit devant sa future femme

Son visage était serti de deux lagons

Dans lesquels il n’y avait aucun horizon

Près du feu de bois la femme lui expliqua

Que son mari toute la journée la laissait là

Qu’elle vivait dans ses rêves des jours meilleurs

Et qu'en secret elle laissait voyager son cœur

***

Le jardinier revient le lendemain matin,

À sa grande surprise il n’y a plus rien.

Son potager a dépéri durant la nuit,

Et dans sa maison ne brûle plus qu’une bougie.

Et il se doute de ce qui s’est passé,

Car des milliers de fleurs ornent les jardins du Roi

L’odeur se diffuse dans toute la vallée

Pour le plus grand bonheur de tous les villageois.

A l’instar de n’importe quel beau potager,

Qu’il faut régulièrement bien arroser,

L’Homme a besoin pour que luise son âme

D'attentions et de soins pour nourrir sa flamme.

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