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Alessandra
Il avait l'air bizarre Marcello depuis qu'il était revenu, comme s'il ne m'avait pas tout dit. Qu'y avait-il, que ne me disais-il pas ?
Bah, je devais me faire des idées, il lui fallait sans doute un peu de temps pour revenir à la nouvellle réalité, il était vivant et pére de surcroit ! Tu m'étones qu'il ai l'air changé et pour tout dire un peu ailleurs... Même s'il y avait sans doute pas que ça. Dieu me l'avait rendu, c'était déjà ça !
Ah mais quelle sotte j'ai pu être quand je me suis emberlificoté les pinceaux en disant que Fabrizio ne faisait pas partie de la mythologie Stendhalienne, Prends moi pour un bout de jambon de Parme a t'il dû penser. C'est vrai que cet enfant venu de nulle part, ça doit piquer un peu ! Et il est poli mon Marcello, je sais qu'il n'a pas vraiment abordé le sujet quand il était temps de le faire, et qu'il ne le fera plus jamais. J'avais vraiment de la chance d'être tombé sur cet homme là, d'entrée de jeu, j'avais eu, tous les as et tous les rois, un jeu de cocu... et c'était moi qui... N'en parlons plus !
Il m'aide sans rechigner à changer son fils, la merde du bébé n'a pas l'air de le rebuter, il s'adapte, il a toujours été adaptable... sans jamais renier ce qu'il est.
Bon, il traine un peu la patte, il est un peu plus contemplatif que d'habitude, mais il a dû recevoir la-bas, je suis beaucoups trop préssée, déjà il marche que je voudrais qu'il courre, euh, mon mari bien entendu, Fabrizio lui dort tranquillement dans son landau.
Rome est une ville formidable, je l'adore maintenant que je ne suis plus livrée à moi-même, qu'il m'a rejointe !
Il avait voulu conduire, je l'ai laissé faire, il a pris notre vieille fiat, le traffic etait épouventable ici, pire qu'à Marseille Lyon ou Grenoble, bien plus qu'à Grenoble, même aux heures de pointe quand rocade et grands boulevards sont saturés, pire qu'aux meilleurs moment des manifs contre la retraite à Soixante quatre ans . Il transpirait le pauvre, mais pour rien au monde il aurait avoué que conduire dans la ville éternelle était un supplice, mais il nous dégotta une place de stationement inespérée, pas trés loin du colosséo, de l'autre coté du tibre. Il était fier comme un pape, mon mécréant de mari, mais en bus ou en métro nous aurions mis moitié moins de temps, je ne dis rien, j'étais trop heureuse qu'il retrouve ses marques dans cette vie où il m'avait tant manqué. Et puis, ça nous permis de commençer notre balade par le colisée ou les gladiateurs s'entretuaient autrefois devant les regards ennamourés des matrones en manque de sensations fortes. Nous ne pûmes malheureusement pas voir tout ce qui nous aurait intéréssécar c'était une vrai galére la poussette à la main.
de toute façon, il y avait tellement de chose à voir dans ce coin de la ville, ne serais-ce que de longer les ruines du cirque maximus aprés s'être perdu dans les dédales de la colline palatine. Le temps de manger une glace et d'aller jusque sur l'ile et il était déjà l'heure de rentrer.
tous ces siécles nous sautaient à la gueule, toutes les grandes heures de l'empire romain; quand Rome réignait sans partage sur le reste du monde... avant que le reste du monde vienne piller Rome.
c'était ici , dans ces temps mytologiques de la construction de la ville, aux temps des premiérs jeux sacrés que serait survenu l'enlêvement des Sabines, événement qui permis à l'époque de doubler la population de la ville, Rome n'était alors qu'un gros village !
Marcello qui avait toujours quelque chose à dire se perdit dans les considérations historiques.
- Et les romains battirent les Sabins à la bataille du Lacus Curtius; jettant leur roi dans les marécages .
- Moi, répondis-je, ce que j'ai appris , les sabines séparérent les combattants des deux cotés, d'aprés Tite- Live qui n'était pas un menteur, les deuxpeuples vécurent en bonne intelligence ensuite, et surtout, les sabines auraient été respectées par leur mari qui ne les aurait pas violentés pour optenir leur consentement et acceptérent par amour de se marier, je suppose de toute façon que les sabins devaient être aussi rustres que les romains
- Ma ! tu sais bien Amoré mia que nous n'avons jamais rien pris par la force. Que tous les peuples nous ont rejoins parce que nous étions doux et persuasifs, Sauf Jule César qui etait une brute sanguinaire.
- Alors je t'arrette, mon amour, c'est pour les beaux yeux de Caesar que cléopatre s'est jetée dans un tapis et lui a donné l' Egypte par la même occasion, si césar aurait été une brute avinée... seul vercingétorix s'en est pleint et Brutus plus tard, mais ces gens là n'avaient aucun humour... La journée est belle, je ne veux pas de cours d'histoire aujourd'hui, laissons les sabines là ou elles sont, c'est a dire dans nos ADN, comme les étrusques, les grécs et tous les autres peuples de l'époque... de toute façon on ne demandait jamais leur avis aux femmes, si en plus c'était pour accroitre la population du peuple élu des dieux, alors ... Prend nous deux glaces plutot, pour moi Amoré, ce sera vanille Pistache, ou non Vanille citron !
- Ah non, Vanille Citron, ce n'est que pour les garçons disait Boby Lapointe !
- Vanille pistache alors, avec des vrais morceaux de pistache. répondis-je en souriant, ça y est L'humour approximatif de mon mari reprenait le dessus, c'était comme ça que je voulais le voir
Nous , nous instalames alors à l'ombre d'un platane au bord du tibre à quelques encablures du ponte Fabricio... Tiens, Fabricio, ça n'a rien à voir... ponte Fabricio est le plus veux pont de Rome qui enjambe le Tibre, c'est le nom de son commanditaire, Lucius Fabricius
Mais, ça me fait penser à l'autre, à celui dont je voudrais pourtant oublier la rencontre, l'existance, que j'ai chassé de ma vie, mais, à mon plus grand regret, pas de ma mémoire... oh j'en suis certain, il a dû m'oublier lui. De toute façon, j'ai quelqu'un d'autre dans la vie, un homme merveilleux qui s'est accroché à la vie, s'en est sorti...
Soit, il n'es pas en grande forme, mais il va mieux, c'est sûr ce n'est plus le gars merveilleux, athlétique et protecteur qui m'a initié au saut en parachute et à la plongée sous-marine, il a vieilli depuis, mais je le trouve pas mal à Soixante ans, et puis, et surtout je l'aime encore, mais, à force de dire que je l'aime, ne le dis-je pas trop souvent ? n'est-ce pas pour me persuader que j'en suis toujours autant amoureuse
Et l'autre, j'en étais amoureuse, peut on en aimer deux au même moment... ce que je sais c'est que avec celui, que j'ai surnomé Fabrice, Jullien David, quand je suis au lit avec lui, je ressens un truc trés fort qui me démolit les tripes à chaque fois !
c'était que sexuel ?
Je n'en suis pas certaine !
Et puis merde !
Je suis là, sur un banc, face à la plus belle ville du monde, avec mon fils et mon mari... et mon esprit n'est pas là, il est ailleurs, c'est quoi mon probléme ?
Justement, mon fils, l'autre Fabrizio braille, il doit avoir faim, il est sympa ce bébé, il dort quand il faut, il n'est pas trop pénible... je sors le biberon pile poil conservé à la bonne température
Marcello à été plus rapide que moi sur ce coup là, il l'a installé sur ses genoux, il me demande si il peux donner le biberon...Oui, c'était trop compliqué le sein, j'avais du lait, mais... c'était compliqué c'est tout, et comme il y avait une autre solution, pourquoi se compliquer la vie.
Bien entendu qu'il peut, mais comme j'ai mis du temps à répondre, il m'a devancé encore une fois... ils sont beaux tous les deux, je les prends à nouveau en photo avec mon téléphone.
Qu'est-ce qu'il m'a pris, pourquoi ais-je fait ça ?
C'est tout moi ça, je fonce et ensuite je me pose des questions. Pourquoi l'ais-je gardé ? Oh ce n'est pas comme si je voulais avoir un enfant depuis longtemps, mais je savais qu'avec Marcello c'était impossible, je m'étais fait une raison. Et voilà, belle gueule arrives de je ne sais où avec ses belles phrases, son baratin improbable et je plonge. Pourquoi l'ais-je prénomé Fabrizio ? il y avait pourtant plein d'autres prénoms qui auraient pus coller à cette bouille à croquer !
Mais bien sûr que j'ai eu raison de le garder, un enfant quand on le désire est la plus belle chose qui soit
Mais, et je suis la seule à le savoir, j'espére être la seule a le savoir encore trés longtemps, il ressemble à son pére, et non désolé, il ne ressemble pas à Marcello !
Comment vais-je suppoerter ça tous les jours, vais-je m'y habituer ?
pendant que je me triture les méninges, le pére, oui il faut bien appeler un chat un chat, Marcello s'il n'est probablement pas le pére biologique, il en est le pére tout court, son seul pére et j'y veillerait personnellement Fabrizio n'aura jamais aucun doutes la dessus !
Donc le pére et le fils ont fini, Marcello a pris Fabrizio sur son épaule et lui à fait faire son rot ! La scéne est émouvante, je ne peux me retenir, une larme dévale ma joue, moi quand je trouve un truc beau, faut que je chiale !
Oh qu'est ce que je les aimes ces deux là

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