Le parc semblait irréel sous la lumière pâle du matin de Noël.
Le sol craquait doucement sous leurs pas, recouvert d’une fine couche de gelée blanche.
L’air était vif, presque électrique.

Drago marchait à côté de Louise, qui tenait toujours son pendentif d’obsidienne serré dans sa main.

Soudain, le vent se leva d’un coup, agitant les branches des arbres.
Un bruissement étrange, presque chuchotant, traversa l’air glacé.

Louise fronça les sourcils.

— Tu as entendu ça ? demanda-t-elle à voix basse.

Drago se retourna vers elle, ses yeux gris brillant d’une lueur inquiète.

— Oui… C’est bizarre. On dirait des voix.

Elle secoua la tête.

— Ce n’est pas possible. Il n’y a personne ici.

Pourtant, elles semblaient se rapprocher, comme des murmures venus de partout et de nulle part.

Louise resserra son étreinte sur le pendentif, et une faible lumière verte s’en échappa.
Le bruissement devint un chuchotement clair, à peine audible, mais distinct :

“Louise… Louise…”

Son cœur s’accéléra.

Drago posa une main sur son épaule.

— Tu vas bien ?

Elle hocha la tête, mais son regard se perdit dans la forêt voisine.

Une silhouette indistincte apparut entre les arbres, à peine visible.

Elle tendit la main, hésitante.

— Qui est là ? cria-t-elle.

La silhouette s’effaça aussitôt.

Drago se pencha vers elle.

— On ferait mieux de retourner. Ce n’est pas prudent.

Louise acquiesça, mais une partie d’elle voulait en savoir plus. Cette voix, ce mystère… tout l’attirait irrésistiblement.

Le vent retomba soudain, et avec lui, le murmure disparut.

Mais au fond de son esprit, Louise savait que quelque chose avait changé ce matin-là.

Quelque chose d’étrange venait de commencer.