2 Mai
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Je perd pied avec la réalité, je ne sais plus quelle heure il est.
Les médecins ne me regardent plus dans les yeux. Ils prennent des notes. Je suis un dossier. On me parle avec des gants, littéralement. Ma peau se détache toute seule, ils ont dû m’enlever mes vêtements avec des ciseaux. Mes habits avaient fusionné avec ma chair.
On ne me lave plus. On m’asperge de liquide antiseptique comme un objet contaminé. Je les entends dire : "syndrome aigu, dose massive", puis "dégâts irréversibles".
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