5 Mai
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Je pense à la lumière, celle que j’ai vue cette nuit-là.
Je suis perdu.
J’écris difficilement. Mes doigts sont enflés, noirs par endroits. Je tiens le stylo comme un mourant tient la main d’un vivant. Je ne veux pas mourir, mais je suis déjà presque parti. Ce n’est plus qu’une question de temps.
La douleur s’est tue ce soir. Non pas qu’elle ait disparu, elle s’est simplement dissoute. Elle est partout, comme l’air. Je ne sais plus ce qui me fait mal. Tout me fait mal, et rien.
On dit qu’au sommet de l’Himalaya, l’air est si rare qu’on ne peut plus penser...
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