Je n'aime pas que tu me quemandes mon amour, tu le sais. Les sentiments ça se dévoile, ça se donne, ça ne se réclame pas. Tu me mets au pied du mur, tu m'obliges à sortir mes tripes, là comme ça au milieu de cette ruelle déserte après qu'on ait passé une soirée qui contient la réponse. Et pourquoi? Parce que tu doutes? Parce que t'es un trouillard, un apeuré? Parce que tu penses que ces mots sont magiques, qu'ils te placeront soudain à une place plus enviable et protégée? Tu m'agaces à m'obliger à me dépasser comme ça, à faire quelque chose qui me déplait. Je veux pas me mettre à nu, je veux pas être vulnérable, je veux pas te donner ces trois mots. Ils ne changeront rien. Ils ne feront rien de plus au fait que j'aime ton rire, ton odeur, ton sourire en coin qui apparaît quand je dis une grosse connerie. C'est toi ma première pensée du matin, bien avant d'aller consulter mes mails, bien avant de rêver à mes prochaines vacances. Tu as ce privilège alors pourquoi me demander plus? Tu m'exaspères c'est vrai! J'en peux plus de toi et de tes questions! On n'était pas bien ce soir, à se regarder et à se sourire avec béatitude et stupidité? J'ai passé une des meilleures soirées de ma vie. Je sais que tu doutes et que ma froideur te déroute, mais je suis là, à tes côtés. J'ai jamais été aussi bien. En plus j'ai trop bu ce soir. Ce petit Jurançon était tellement bon, j'ai abusé je crois... Ce soir je vais te dire une chose, parce que je pourrai toujours te faire croire plus tard que ce n'est pas moi, que c'est le vin. Enfin, t'es complètement stupide ou quoi, bien sûr que oui. Oui Quoi? Tu sais bien quoi! Idiot...