Rêverie automnale

2 minutes de lecture

L’estivale saison jaunit, rougit, prend des couleurs ambrées, elle tire sa révérence et laisse place à l’automne qui s’annonce parfois tonitruant avec un déferlement sans pareil, tambours battants, wagnérien et d’autres fois s’avançant à fleurets mouchetés, gracieux, timide, délicat comme une symphonie de Vivaldi.

Dans son cortège, le vent, les nuages, le soleil scénarisent en concert ce ballet automnal.

C’est un ciel aux nuances pastel traversés de nuages cotonneux bercés par un vent léger qui offre aux regards l’idée de la poésie.

On devient poète sans y prêter gare : le pot de peinture par ici, la feuille de papier par-là, l’atmosphère s’y prête… on a envie de jouer aussi à peindre son univers, à le décrier sur la feuille de papier, à le ressentir le long des sentiers et des forêts remplis de senteurs nouvelles mais aussi à faire sortir cette petite musique intérieure qui ne demande qu’à s’exprimer dans un chant, une musique inventée…

Dans les foyers ce clair-obscur de l’automne nous le retrouvons à nos tables le soir au dîner à la lumière des éclairages quand le voile de la nuit s’invite. Crépitement d’un feu de cheminée ou présence de lumières tamisées, odeurs de soupes, de confitures, et des jouets, des livres qui remplissent l’espace qui se veut profusion et abondance.

L’automne est propre à la féérie. Cette saison est un cadeau avant l’hiver et frénétiquement lutins et fées des contes et des légendes s’animent sous l’effet de notre imagination.

On rêve de petits hameaux dans une forêt enchanteresse ou les champignons et les marrons s’alignent en ordre de bataille pour la main qui viendra les ramasser, d’énormes citrouilles d’un vif orangé qui envahissent les jardins avec leur tiges vertes en tire-bouchons, parfaites pour les soupes et les carrosses de princesse.

Et puis les fées qui voltigent dans la forêt comme des papillons ; des fleurs des bois qui font la conversation et des lapins roses qui s’amusent à faire des tours à des renards bleus ; une harpe qui se faisant entendre au loin… Et puis la nuit n’est pas vraiment la nuit, il y a toujours des lucioles, en nombre suffisant pour pointiller de lumières la terre du soir. La pluie fine dans ce décor intervient parfois quand on désire voir se réfugier un Romeo et une Juliette lutins sous une tonnelle de larges feuilles exaltant de ce fait ce moment romantique avec des visages étonnement lumineux…

Une certitude, cependant, c’est qu’après l’automne, l’hiver avec son lot de florilèges fera également l’objet d’une ode pour le magnifier.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire emmastriel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0