Saloperie de Moustique

Aout d'une année sûrement dénombrable, chaleur à en tuer de désidration un cactus, vacances à la plage et.... à Paris en voilà trois beaux hères... Ils étaient trois dans le métro.
Monté à Porte de Clignancourt pour rejoindre la ligne 4 en direction de la mairie de MontRouge, ils avaient fuis le soleil et son accablant agression calorifère.
Trois pauvres gusses qui devaient prendre le métro à cette heure de l'après midi, un homme d'âge mûr regarde son poignet pour lire l'heure. Dans deux minutes il sera quatorze heure et dans deux minutes le prochain wagon arrivera.
Deux minutes s'écoulent ; pendant celles ci un nouveau trentenaire casque sur les oreilles écoutait à s'en déchirer les oreille du Death Metal à l'ancienne. Il avait commencé par battre la mesure avec la talonnette de sa chaussure en cuir noir mais avait rapidement abandonné, le batteur battait tellement trop vite la mesure qu'il manqua de tomber.
Il avait d'ailleurs manqué de bousculer un enfant qui courait en zigzag au bord des rails.
Interloqué, le vieil homme comme le trentenaire s'enquirent de la raison de sa course. Tendant la tête comme l'oreille à son passage un rictus de douleur pris un instant forme sur leur arcade sourcilière quand le métro arrivant, grinçant comme une porte d'hopital désafecté.
Ils montèrent à bord à trois.
Le métro était fichtrement vide ! Il y avait des places assises ! à quatorze heure ! Rendez vous compte !
Sans se faire prier ils en prirent chacun une, ulégèrement espacées les unes des autres. Sauf l'enfant qui continuait de courir.
Mais où étaient donc les parents de ce gosse ? Après quoi courrait il ?
Puis dans un moment d'accalmi, on entendit un léger "bzzzzzzzz". . . Il courait après un moustique...
S'en suivit un *Bonk* et des pleurent envahissant. Dans sa course effréné cet enfant de quelques années venait de se manger sevèrement une de ses fameuses barres auxquelles on s'accroche dans le métro.
Le trentenaire qui ne pouvait même plus entendre sa musique de barbare comme disent les gens "normaux" accourut pour voir l'étendu du mal.
Une belle bosse. C'est tout.
C'était tout pour l'enfant à vrai dire ; le pauvre bougre en plus de perdre un point d'audition par seconde avec les pleur de l'enfant vint lui aussi percuter le métal luisant de la barre de métro, ce dernier venait effectivement de freiner.
Un juron vola dans l'atmosphère chaude, lourde et humide du wagon.
Se jurant d'arrêter d'aider les enfants paumés le trentenaire retourna à sa place, croisant les jambes et se massant la tête. Il n'avait plus envie d'écouter de musique.
Le vieil homme lui, regardait placidement à travers la fenêtre, "Simplon" était écrit sur une mosaïque bleu océan. Il en avait encore pour une demie heure avant le changement.
Il ouvrit son journal et commença les mots fléché.... Mais à peine avait il sorti son stylo qu'un moustique lui vola devant le nez d'une dextérité digne d'un ours ivre patineur artistique. Il le chasse du revers de la main mais il revient.. Inlassablement..
Pendant plus d'une demie heure le vieil homme aura tout essayé :
Lui souffler dessus, l'écarter du revers de la main, tenter de le tuer dans l'étau de ses deux mains, agiter son journal enroulé pour l'envoyer balader, etc...
Mais rien n'y a fait et le moustique était simplement sorti du wagon lorsque les porte s'ouvrirent à Gare de l'Est.
L'enfant se redressa tout de suite et courru après l'insecte qui sortait du train alors que le signal sonore retentissait.
Instinctivement le trentenaire attrapa l'enfant pour l'empêcher de sortir mais le mal était fait et les deux trébuchèrent.
Voyant les deux jeunes choire entre les portes du métro le vieil homme se redressa et voulu les tirer en arrière mais s'emmela dans le fouilli des jambes qui l'attendait. Il chut donc en saisissant l'amas de corps qu'il avait devant lui.
Dans une roulade spectaculairement incompréhensibles digne du Cirque du Soleil, les trois hulubrius se retrouvent en dehors du wagon qui referme ses portes et part.
Le moustique volete nonchalamment au dessus de ce tas.
Voici, Martin.
Martin a 9 jours.
Martin est né dans le métro.
Martin y a passé toute sa vie de moustique.
Martin a perdu des facultés à cause de la chaleur.
Martin se contente donc de errer sans but dans le métro.
Martin aujourd'hui a attiré l'attention d'un charmant bambin.
Martin vole au milieu des embouchures en regardant une lumière blanche.
Martin va percuter un train.
L'enfant voyant voler le moustique se lève des genoux du trentenaire qui le gardait en attendant le train. Il court vers lui !
Le trentenaire à sa suite se lève mes ses jambes sont endormis suite à sa position en tailleurs.
Le vieil homme aussi tente de le rattraper, mais ses articulation lui font mal quand il se lève trop vite.
L'enfant est au bord du vide.
Les adultes forcent sur leur corps tant bien que mal.
Le train du métro arrive à grande vitesse.
L'enfant se penche pour attraper le moustique.
Les adultes désespèrent de l'attraper.
Le train arrive et avec l'appel d'air fait voler en arrière l'enfant qui roule dans les jambes des adultes.
Les adultes jurent,
-BORDEL DE SALOPERIE DE MOUSTIQUE !
C'était l'histoire du moustique Martin qui vi sa fin contre un train.
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Saloperie de Moustique | Chapitre | 5 messages | 6 ans |
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