Samedi Écriture - Vous trouvez une mallette pleine de billets.

8 minutes de lecture

Samedi Écriture du 13 Juin 2020 – Vous trouvez une mallette pleine de billets.

Vous trouverez dans ce textes plusieurs scénettes ou histoires courtes sur le thème de la mallette pleine de billets. Ces histoires n’ont pas nécessairement de lien entre elles. Bonne Lecure.

Retrouver l’être aimé ? Demandez à Mme Irma dans la caravane sur la place. Madame Irma voyante de toutes les époques, de tous les lieux vous reçoit sur rendez-vous.

-La mallette, ils ont volé la mallette !

-Oui monchieur, vous me l’avez déjà répété plusieurs fois. Ce Mimi et cette Chophie chont partis avec la mallette, mais à quoi ressemblait votre mallette ?

-Russe, salade de doigts, ils ont volé la mallette, on est mal on est mal on est mal !

-Que contenait votre mallette monsieur ?

-L’argent des russes ! Vous l’avez ? N’importe quelle mallette remplie de billet fera l’affaire !

-Désolé monsieur, je ne vois pas votre mallette dans ma boule de cristal. Elle sert à retrouver l’être aimé vous savez, pas les objets, je ne souis pas StAntoine. J’ai des clients qui m’attendent maintenant. Bonne journée. Allez, ouste.

L’homme sort en vol plané de la caravane, il roule sur le sol.

-Fiou, costaude la madame Irma, et cette voix, on dirait un trav !

-Alors, elle a trouvé la mallette ? Demande un homme plus grand et plus fin qui l’attendait à l’extérieur.

-Non, je me suis fait rouler ! Faut qu’on retrouve la mallette !

__________

Lille, quai des phacochères.

-Woah, t’as vu la mallette là !

-Ouais, c’est notre veine, elle doit être pleine de billets !

Les deux jeunes lycéens se précipitent sur la mallette, un billet en dépasse.

-Tu l’auras pas, lâche là Brice !

-Non, toi lâche la Godric, j’en ai plus besoin que toi ! Je te laisserai 1000 Francs !

-1000 Francs, ha, la bonne blague, il y en a bien 100 000 !

Un homme blond, frisé, avec une chaussure marron et une chaussure noire cours vers les deux lycées, il attrape la mallette par un troisième côté et tire dessus.

-Désolé les enfants, c’est ma mallette, j’en ai besoin, et vite fait avant que les bleus rappliquent !

Un quatrième homme arrive, grand, large comme une armoire à glace, les cheveux blond mi longs, le nez comme une patate, un cap, un pic, une péninsule ! Il fonce et bouscule les trois hommes qui se disputaient la mallette. La mallette s’échappe de leur main, projetée en l’air. Elle vole, un oiseau l’attrape au passage et s’enfuit à tir d’aile. Les 4 hommes sont à terre, pas un bruit si ce n’est le cri de l’oiseau, qui semble de moquer d’eux.

__________

1668.

Harpagon fouille, il a perdu sa cassette. Son cœur bat la chamade, il a chaud, il tremble, il est fébrile, il commence à transpirer. Un mal de ventre le prend, il se tord de douleur, envie de vomir, il a la nausée, le vertige. La cassette, ou est cette fichue cassette ?

-CASSETTE, reviens moi !

Il crie à la lune, pelle à la main, elle n’est plus dans le jardin. Il sanglote, le monde s’effondre. Comment va-t-il faire maintenant ? Comment vivre sans elle ?

Une idée le prend, il va retourner tout le jardin, et si les voisins le prennent pour un fou, qu’ils aillent au diable. Un honnête homme n’a-t-il pas le droit de bêcher son jardin à l’heure qui lui plaît ?

Rien, pleins de terre, de sueur, de fatigue et de désespoir, Harpagon se couche.

La porte claque. Cléante.

-CLÉANTE ! Argent ! Argent ! Où est mon argent Cléante !

-Mais quel argent père ? Celui que vous avez utilisez pour la dote d’Elise ?

Les yeux d’Harpagon se font gros, plus gros qu’il ne devrait être possible. La mémoire lui revient, il a fait ça. Il avait voulu tout oublier, il avait réussi. Mais depuis, chaque nuit il se réveille en sursaut et cherche sa cassette. Chaque nuit il retourne le jardin, chaque nuit Cléante rentre tard et rends la mémoire au pauvre Harpagon.

__________

Antiquité

J’ai trouvé une bourse remplie de pièce d’or. Dois-je la rendre à son propriétaire ? Et comment le retrouver ? L’annoncer sur la place publique ? Tout le monde se battra pour la récupérer, n’hésitant pas à mentir. Dire la vérité amènerait le reste de la ville à mentir. Mais si je garde la bourse, suis-je un voleur ? Certes non, un trouveur, mais garder un objet qui ne m’appartient pas ?
Rendre ou ne pas rendre ? Sacrée question.
Si je l’utilise pour le bien public ? Je ne vole pas, mais la personne l’ayant perdue ne retrouve pas sa bourse, même s’il profitera de son utilisation.
Est-ce ma faute si je trouve une bourse ? Ou est-ce la faute de celui qui l’a perdue ? Après tout, on ne se promène pas avec une telle somme sans y faire attention, c’est criminel, c’est amener des honnêtes gens à se questionner sur eux même, sur le bien et le mal. Si c’est un criminel qui a perdu sa bourse, je peux m’en servir, après tout ce n’était pas à lui. Mais si c’est la bourse d’un voleur, ce sont des pièces volées ?
L’éthique : petits problèmes, grandes questions, réponses impossibles ?

_______

Ailleurs, Aquand (j'ai voulu inventer un mot pour ailleurs mais à propos du temps et non pas du lieu...).

Maintenant voyages

Avec l’argent du braquage

Livres sterlings ou dollars

Lapis-Lazuli plein le placard

Equateur ou île de Ré ?

Tasmanie ou Papeete

Trimaran ou Jet Privé ?

Escampette !

_______

2004

Pablo n’aimait pas aller chez ses grands-parents : a 7 ans et demi on préfère jouer dehors avec les copains plutôt que passer tout le dimanche à écouter les grands parler. Même pas de télé !

Arthur n’aime pas trop les dimanches, les enfants en profitent pour venir les voir, lui et sa femme Geneviève. Il préférerait qu’il le laisse tranquille de temps en temps, profiter de la retraite. Ils ramènent toujours les petits enfants qui, ne se le cachons pas, s’ennuie ferme. Pas une vie pour un enfant de perdre son dimanche après-midi.
Mais une idée a germé dans le vieil esprit (vieux mais toujours acéré attention !) d’Arthur : le grenier. Pour un enfant de 7 ans ce serait une aventure remplie de trésor.

-Pablo, vient voir par ici, Papi a un secret et a besoin de ton aide.

Pablo s’avance, son grand père Arthur tient quelque chose dans son dos. Un billet peut être ? Non, ce n’est pas encore son anniversaire, ni sa fête.

Arthur s’agenouille tant bien que mal pour être à la hauteur de Pablo. Il lui sourit et ramène sa main droite devant lui : un parchemin roulé s’y trouve.

-Pablo, papi a perdu sa mallette pleine d’argent dans la maison. Ne le dis pas à Mamie Geneviève, elle va encore dire que j’ai l’alzheimer.

La phrase se finit en rire de la part du grand père et du petit fils.

-Tiens, j’ai trouvé cette carte avec une croix ici, je pense que c’est la que j’ai laissé la mallette mais je n’arrive pas à la trouver, peux-tu m’y aider ? Tu garderas quelques billets pour toi si tu la trouve.

Une chasse au trésor ! Sacré Papi Arthur ! Pablo retrouve le sourire, le sourire d’un enfant : cheveux blonds ondulés, yeux rieurs, souriant jusqu’au oreilles, dentition encore inégale, la joie et l’excitation prenait possession de lui. Bientôt remplacé par la détermination et la réflexion. Comment lire cette carte ? L’arbre ! L’arbre sur la carte, ce devait être celui du jardin. Il y avait une croix en dessous de l’arbre.

Pablo fonça dans le jardin, à toute allure.

-On ne court pas dans la maison, tenta de le rabrouer sa mère, mais déjà il était trop loin.

Au pied de l’arbre, un autre parchemin. Une inscription : deux collés valent mieux qu’un.

Mystère. Pablo tourna la carte dans tous les sens, il tenta même de la lire par le verso. Indéchiffrable. Puis il remarque un demi-cercle présent sur les deux morceaux de carte. Il comprit, merci Tintin, c’était la même astuce. Il fallait les superposer et les lire au soleil !

Une fois les deux morceaux de cartes superposés, Pablo y vit plus clair. C’était le plan du rez de chaussé et du jardin. La croix sous l’arbre, et… une autre croix visible uniquement grâce à la superposition dans la cabane au fond du jardin.

La cabane, elle sentait le vieux bois et il y avait des outils de jardinage et de bricolage, et des araignées. Sur l’établi trônait un lecteur de cassette et un casque, une étiquette indiquant « écoute moi » était collé sur le lecteur. Pablo s’empara de l’appareil, fixa le casque sur ses oreilles et écouta.

« C’est le comble, la tuile, j’ai peur des souris ! Lorsqu’on ne trouve pas on me cherche, mais la cave pleine d’araignée passe avant moi. Je suis pourtant bien mieux élevé qu’elle ! Si tu ne trouves pas, un indice t’attends près de l’ancienne niche, et croire qu’il y a un autre indice serait trop niais ».

Incompréhensible, Pablo cherche et cherche encore. Trop excité il court examiner l’ancienne niche. Sur le mur, un chien gravé à l’aide d’un caillou, et une bulle de dialogue : GRRRRR. Le chien grogne ?

Grr ? Grogne ? Ancienne niche, il grognait ? gronait, niais ? Grrrniais ! GRENIER !!

Pablo file à toute allure envoyant des graviers dans tous les sens, il grimpe l’escalier en trois enjambées. Arrivé sous la trape du grenier il saute et attrape la corde du premier coup ! L’an dernier il était trop petit, fier, il tire sur la corde et l’escalier descent.

-Qu’est-ce que tu fais Pablo ? appelle son père.

-Rien je joue. Et déjà Pablo est dans le grenier.

La caverne d’Ali Baba !

Des coffres, des malles, des valises, des caisses, des vêtements, la mallette pleine de billets de Papi pourrait être n’importe où !

Pablo s’attaque à chacune des malles et valises. Quelques-unes furent rapide, pleine de vêtement ou vide. Pablo vérifiait même qu’il n’y ait pas de double fond. Des albums photo, haha, papa et maman ressemblait à ça ? Et la c’est papi ? Pablo riait aux éclats en découvrant les albums photos. Et là, des BD, il en emporterait.

Puis enfin, une mallette, fermée par un code secret. Un billet en dépassait.

-Pablo, tu descends, on s’en va !

Déjà ???? Mais le temps a passé si vite ?!

Pablo descendit avec la mallette dans la main, il ne put refermer le grenier, trop petit.

-Papi, j’ai trouvé ta mallette et ton argent !

Arthur retira le billet qui en dépassait et le donna à Pablo

-Mais c’est un billet de monopoly !

-Non, c’est un billet en Francs. Tu ne te souviens plus mais avant l’euro c’était le franc pablo. Mais tiens, en échange prends celui-la.

Un petit billet bleu de 5€ sortir de derrière l’oreille de Pablo.

-Et la mallette, tu te souviens du code papi ?

-Ah, non je ne crois pas, on essaiera de le trouver ensemble la prochaine fois ?

-Oui !!

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire LaLettreC ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0