Chapitre 11 : Le bois qui cache la forêt

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Allan examine les alentours de la grotte, avant de débuter son périple. Il est déjà treize heures et le soleil cogne affreusement pour un mois de novembre. Ses rayons semblent pouvoir s'infiltrer entre les arbres. Cela entre en corélation totale avec les températures habituelles qu'il connaît en ce moment.

- Bon, vu les bruits de pas, la créature est probablement repartie vers le Nord. Le mieux à faire serait de marcher en ligne droite vers le Sud...Mais ça va être dur de ne pas me perdre, où tout simplement de ne pas dévier. Il réfléchis, puis attrape un petit cailloux au bout tranchant par terre.

- Le mieux serait de marquer mon chemin sur les arbres, comme ça, au pire, je reviens dans la grotte.

Soudain, son ventre se met à gargouiller. Si fort, qu'il pourrait presque rameuter les lapins.

- Ah... J'ai la dalle... Il fixe la patte du lapin ensanglantée. Non, aucun risque que je bouffe ça. Mais j'ai intérêt à trouver de quoi manger.

Il commence donc à marcher vers le Sud, mais cette fois, il accorde un peu plus d'attention à la nature qui l'entoure. De nombreuses questions se bousculent dans sa tête à ce propos. Quels sont ces arbres étranges ? Ces champignons géants ? Ou même ces fleurs lumineuses ? Pas besoin d'être botaniste pour savoir que ces plantes n'existent pas dans la nature en temps normal. Mais dans ce cas, comment cet homme aurait créé ça ? Le bruit de ces oiseaux inconnus enveloppe la forêt, lui donnant un air mystérieux et assez inquiétant.

Après avoir marché pendant un peu plus de trentes minutes, Allan tombe sur un point d'eau, arrivant à point nommé.

- Aaaaaah...merci seigneur.

Il en profite pour se désaltérer. L'eau est claire et fraîche, presque crystalline. Pas une trace d'impuretée ou de pollution et son goût est exquis. Une différence assez flagrante avec l'eau de ville, pleine de calcaire et au goût immonde. Alors qu'il s'essuie la bouche, Allan remarque un poisson assez étrange, qui nage à quelques mètres de lui et qui semble se rapprocher étonnamment près de la terre ferme.

- Il est con ? Il va mourir...

Tout à coup, sous le regard choqué de Allan, le poisson sort de l'eau, munit de quatre pattes et commence à marcher tranquillement.

- Okayyyyy...Pourquoi pas... Hein ? Non, je devrais être plus choqué que ça putain ! Résumons: des oiseaux multicolores, des plantes bizarres, des lapins-garous et pour couronner le tout, un putain de monstre. Enfin, lui je l'ai pas vu, mais c'est pas plus mal. Il faut que je me casse d'ici. Presque quatorze heures et toujours pas de route ou de mur en vue. A quel point cette propriété est-elle grande ? Bon, encore une heure et je rebrousse chemin, la fôret est carrément plus dense là-bas et c'est trop sombre, va savoir sur quoi je vais tomber si je continue.

Il reprend sa route et au bout de quelques minutes, un immense mur de plantes grimpantes lui barre la route.

- Ouai, c'est bien ce qu'il me semblait, c'est plus dense par ici. Essayons de me faufiler entre, il n'y a pas d'autre chemin de toute façon et je préfère ne pas contourner.

Alors qu'il commence à écarter les plantes, un violent vent frais vient fouetter son visage.

- Du vent ? J'étouffe depuis une heure et du vent arrive quand je m'enfonce de plus en plus ? C'est une blague ?

Il force les plantes, les arrachant de toute ses forces, se coupant les mains et se plantant des épines sur les doigts. Une fois sa dure tâche accomplie, il retire chaque pique et époussette son pantalon, avant de relever la tête.

- C'est quoi ça...?

Contrairement à ses attentes, la forêt ne l'attend pas de l'autre côté du mur de plante. Au lieu de ça, il atterit sur une crête escarpée, surplombant une immense plaine. Et faisant face à celle-ci, allongé sur une montagne gigantesque, il distingue ce qui semble être un royaume. Recouvert de murs, dont les tours blanches pointent fièrement vers le ciel et possédant un château monumental, comme jamais il n'en a vu, même dans ses films préférés. Devant ce spectacle des moins déroutants, le jeune homme ne peut prononcer aucun mot. Seules des larmes coulent sur ces joues.

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