Chapitre 24 : La forêt de Galienna

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Après un moment à se reposer et avoir inspecté si la sortie était sécurisée, Anselm revient vers Allan.

- La voie est libre, on va pouvoir y aller. Mais avant ça, on va te chercher une armure dans tout ce fouilli, plus besoin d'être discret maintenant.

Les deux garçons se mettent à chercher dans tout le bazar de gobelins. De l'or, de la peau, des couverts et autres ustensiles. Pour les gobelins, un riene st un trésor, mais c'est le leur et ils ne le partagent pas. Soudain, Allan sort de derrière une fondation en bois.

- J'ai trouvé !

- Super, voyons voir ça.

Anselm se rapproche, pendant qu'Allan tire l'armure vers lui. Une fois sortie, Anselm ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux.

- C'est une armure d'elfe sylvain ça ! Comment ces gobelins ont-ils pû avoir ça ? En tout cas tu as de la chance. Excepter les nains, très peu de races ont d'aussi bons forgerons dans leurs rangs. Elle est splendide.

Allan, perdu entre son émerveillement pour la tenue et le fait d'apprendre que les nains et elfes existent ici, reste le regard heureux, dans le vide. Anselm le pousse légèrement.

- Dépêche-toi, imagine si d'autres rappliquent, j'ai plus assez de mana pour refaire une attaque de feu.

- T'auras qu'à en faire une de glace !

- Très drôle, allez vite !

Allan se change rapidement. La tenue est magnifique. Elle est dorée et gravée de pars en pars. Une sorte de visière très légère sur le casque et un poids quasi inexistant la rende très polyvalente. Qui plus est, elle lui va comme un gant, ce qui ne manque pas de l'étonner, ce qu'Anselm remarque aussitôt.

- C'est normal, t'inquiète pas. Le tissu elfique s'adapte à la morphologie de son portent, qu'il fasse un ou deux mètres.

Une fois enfilée, les deux compagnons quittent le hall, avant d'arriver sur un flanc de la montagne. Allan regarde autour de lui, avant de questionner Anselm.

- On est où là au juste ?

Anselm, qui finit de regarder, sort une carte de son armure.

- Vu le raccourcit...Hmmm....Ici. Donc face à nous, derrière cette falaise, on devrait trouver la forêt de Galienna, mais je préfère qu'on la contourne.

- La contournée ? Pourquoi ? Y a des monstres comme celui de la forêt en face du royaume ?

Anselm se retourne, étonné.

- Ah oui, tu as dû rencontrer Bergesir. Sacré Allan, t'es sûrement le premier qui lui échappe en cent ans.

- Cent ans !? Il est si vieux que ça ? Puis bon...C'est grâce au lapin qui a fait diversion, moi j'ai rien vu...

Anselm souffle, le regard au ciel.

- Il est bien plus vieux que ça. Mon père me racontait quand j'étais petit que cette créature a créée la forêt où elle vît, il y a de ça plus de deux mille ans. Ce ne sont probablement que de légendes, mais en attendant personne n'a jamais survécu après l'avoir croisée, donc le doute est permi...

Allan réfléchit.

- Mais...Dans la forêt de Galienna, y a des monstres velus dans son genre ?

Anselm rigole nerveusement à ces mots.

- Non non, t'inquiète pas. La forêt elle même est assez paisible. C'est les marais à son centre qui m'inquiètent. Ou plutôt ce qu'on peut y trouver.

Allan déglutit.

- Du genre quoi ?

Anselm pose sa main sur son menton, qu'il se met à frotter en réfléchissant, comme un vieillard frotte sa barbe.

- Comme des basilics, des crocodiles hagrarien là depuis la dernière guerre. Cela dit ça encore ça irait... Le pire ce sont les vouivres de vase.

- Les vouivres de...Attends attends...Quoi !? Qu'est ce que c'est que ça ?

- Ce sont des vouivres d'un peu plus de trois mètres. Elles ne sont pas réputées pour le taille comme leurs cousines, mais plus pour leur poison, incurable et qui te tue en moins de quatres minutes une fois mordu.

Allan tourne le dos à Anselm.

- Tu m'as convaincu ! On évite la forêt.

Anselm rigole et avance vers lui.

- Exactement. Allez, allons-y, on a de la route à faire et j'aimerai trouver un abri avant la nuit.

Les garçons commence donc à descendre la montagne en accélérant autant que possible le pas. Une fois au pied de celle-ci, ils avancent, avant de s'engouffrer dans une espace dans la falaise qui fait face à eux. Le chemin est serré mais bien suffisant pour eux deux, qui ne sont pas trop épais. Une fois de l'autre côté, après plus de dix minutes à être collés aux deux parois de la falaise, la forêt leur fait face. Une immense forêt serait un euphémisme. La cime des arbres leur semble innateignable et leurs troncs sont aussi larges qu'une maison pour certains. Une odeur de fleur et de champignons vient chatouiller leurs narines et un vent doux arrive vers eux. Allan est aux anges.

- Fais gaffe Allan. Si tu y prends trop goût tu finiras dévoré par la forêt. Elle attire les visiteurs, elle peu réfléchir comme toi et moi.

Allan recule d'un pas.

- Ah oui ? Charmante dame que voilà...

- N'est-ce-pas ? Allez, vient. On va passer par la droite, on devrait tomber sur le lac, on le longera jusqu'à l'autre côté.

Les garçons avancent vers la droite, le pas rapide. Quand tout à coup, un bruit aigue strident se fait entendre en direction de la forêt. Les deux garçons se retournent en même temps, pensant d'abord à un cri d'animal. Anselm reprend sa route.

- C'est sûrement un oiseau ou un piège de la forêt. Continue, ne t'arrête surtout pas.

Le bruit se fait entendre à nouveau. Allan attrape Anselm par le bras.

- Ans, c'est pas un animal, ni la forêt, c'est une femme qui crie !

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