Chapitre 17 : Les Titans

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La semaine qui s'écoule est un véritable marathon ou j'enchaîne rendez-vous sur rendez-vous. Il est plus que temps pour moi de sceller les alliances passées de manière stable et durable avec les dieux présent sur la ville. Il n'est pas vraiment difficile de convaincre Artémis autour d'un er. Elle est bien plus proche des humains qu'elle ne le laisse prétendre. Ma rencontre avec Arès se révèle plus délicate, ses amazones ayant tout comme lui un penchant naturel pour la violence. Pourtant après d'âpres discussions, nous trouvons un terrains d'entente suffisamment convenable pour chacun. Pourtant, le plus éprouvant reste à venir. Je ne sais comment mes retrouvailles avec Hadés vont se passer. C'est ce qui se rapproche le plus d'un ami pour moi et c'est aussi à lui que l'on doit notre sort actuelle.

Je me souviens maintenant parfaitement notre dispute à mon retour sur l'Olympe, un peu avant qu'il ne soit complètement détruit. Je me rappelle avec détail, la colère que j'ai ressenti en comprenant le piège qu'il a fait se refermer sur moi en me rappelant en ses lieux. Je sais qu'ainsi, il m'a sauvé d'une mort certaine. Malheureusement, je sais aussi lui en avoir voulu. C'est à la lumière C'est à la lumière de ces souvenirs retrouvé que je franchis de setrouvé que je franchis la porte de son bureau alors que mon cœur tambourinait follement contre ma poitrine. Il se faisait passer pour un magma de la pharmacopée. Étrange reconversion pour un dieu qui attend de récupérer votre âme.

Cet homme qui m'accueil et bien trop grand, à la carrure bien trop robuste pour l'idée que l'on pourrait se faire d'un dieu des enfers. Il ne sourit pas, le sérieux marque son visage d'une manière qui me semble presque rassurante. Seul son regard reste le même. Il a toujours cet désagréable tendance à vous faire sentir aussi transparent qu'un livre. Il me scrute alors que je m'installe sur le siège en face de lui. Et, un silence gêné s'installe entre nous. Nous nous affrontons du regard, cherchant tous deux à percevoir les intentions de l'autre. Je ne sais par ou commencer, ni ne sais si j'éprouve encore de la colère. D'ailleurs en colère pourquoi ? Avoir utilisé une de mes vieilles magies contre moi, contre toute notre race ? De nous avoir sauvé ? Oh, bien sur, je n'oublie pas que sans ses ambitions et celles des autres, nous n'aurions rien perdu...

Finalement c'est lui qui qui bouge le premier, se penchant sur le bureau et pose ses mains à plat dessus. Il se racle la gorge, brise ce licence pesant avant de prendre la parole d'une voix qu'il veut calme et sereine. Je peux cependant percevoir l'appréhension malgré tout.

- Je pensais que tu mettrais moins de temps à te manifester, Hécate.

Un fin sourire étire mes lèvres comprenant qu'il s'agit d'une façon détournée de me poser une question à laquelle je n'ai jamais répondu, même avant la malédiction. Mes prunelles plongentdans les siennes en sachant qu'il n'aimera pas ma réponse d'aujourd'hui. Lors de notre dernier entretien en Olympe, il m'avait demandé mon soutien et l'aide de mes sorciers. Je me suis d'ailleurs toujours demandé où il a trouvé l'aide pour poser un sort d'une tel puissance sur tous les dieux. Aujourd'hui, je pense qu'il a dû demandé à Lilith, se qui conditionne ma réponse.

- J'avais un temps précieux à rattraper, Hadés. Près de quarante années humaines. Pendant ce temps là, tes démons se sont considérablement développé, repu de sang et d'âmes humaines...

Je n'ai pas le temps d'en dire plus que les flammes de la colère dansent dans les yeux de mon ami. Il se relève brusquement de son siège, ses poings serrés le long de son corps tendu. L'espace d'un instant, je peux sentir l'enveloppe humaine malgré sa force, vaciller sous le pouvoir divin qui s'échappe par tous les pores de sa peau. Voilà qui ressemblait bien plus au dieu des enfers, ses colère brûlantes que j'ai appris à ne plus craindre avec les siècles. Il reprend la parole d'une voix rauque.

- Il fut un temps ou tu ne te souciais pas autant des humains et savais te repaître de leur sang... C'est ta rencontre avec ce sorcier qui t'as transformé...

C'est à mon tour de me redresser pour lui faire face avec colère. Il sait parfaitement que je ne supporte pas que l'on parle de cette époque obscure ou je vivais en déesse Titanide. Il est l'un des rares à se rappeler ce passé que j'aimerais effacer à tout jamais. Il commet la même erreur que les autres en pensant me connaître. Fort heureusement pour moi, il ne sait rien des visions, ni du réel pouvoir que l'on m'a permis de garder après la victoire des olympiens. Je fronce les sourcils et laisse ma colère glisser hors de moi alors que je le sens reprendre son calme. D'un geste nerveux il remet sa cravate droite. Quelques chose vient de changer dans son aura.

- Hécate, écoute ! Il y a plus important... Les Titans ont brisés leur prison. C'était prévisible en fait, mais ils sont eux aussi en ville.

Il s'arrête son regard gris me fixant durement alors que mon souffle se bloque dans ma poitrine. Je me laisse glisser sur le siège perdant à l'instant toute prestance. L'information qu'il me communique me donne l'impression que le monde vient de s'écrouler autour de moi. Si les titans me savent présente et qu'ils arrivent à me mettre la main dessus, ils me feront chèrement payer ma trahison. Je n'ai pas assez d'un sorcier hors de contrôle servant Lilith, il me faut aussi des titans... Au moins je sais maintenant d'où vient le pouvoir de Hank. Lilith seule ne peut donner tant.

Je ferme les yeux en me pinçant fortement l' arête du nez alors que je sent Hadès se déplacer. Il vient se poster à côté de moi. Il se penche prudemment , une main sur le dossier de son fauteuil et l'autre sur la table. Je le sent hésiter une secondes avant de prendre la parole doucement, mais sans perdre sa dureté habituelle.

- Ta neutralité si chère ne te servira à rien face à eux. Ils vont te demander des comptes. Pourquoi t'être détourné d'eux pour aider un coureur de jupon qui est la cause de la mort de ta mère...

Mes choix de l'époque peuvent sembler étrange pour les dieux, mais j'ai vu l'avenir avec les titans, et même les désir libidineux de Zeus ne sont rien face à ce que peut faire ou vouloir Chronos. Une soupire s'échappe de mes lèvres entrouverte et mon regard s'ouvre enfin pour se braquer dans les prunelles de mon ancien frère. Son petit sourire en disait long sur la réaction qu'il attendait. Pourtant j'allais encore une fois le décevoir.

-Et ta guerre n'a plus aucun sens si tu n'as plus rien à gouverné. Qu'attends tu pour lier une nouvelle alliance avec les autres afin de repousser une fois encore l'ennemi ? La première fois il vous a fallu vous unir pour les enfermer, tu n'espère pas y arriver seul maintenant que nous sommes affaiblis ?

[...]

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