Les apparences

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Les apparences.

Celles qui se cognent en permanence contre ma rétine.

Dans les couloirs du métro, les cages d'escalier en béton brut, sur les grands boulevards ou à chaque coin de rue.

Dans tous les lieux publics.


Les apparences, tout le temps.

Les fringues de marque, le maquillage à outrance et les cheveux peroxydés.

Les tatouages, les piercings, les corps sexy ou bodybuildés qu'on exhibe en toute impudeur.

Le jeunisme, la minceur, le look cover-girl de magazines.

Un physique qu'on travaille, des codes fashion and beauty normalisés.

L'imberbe attitude...

Des modes qui changent perpétuellement, pour suivre la tendance d’idoles photoshoppées.

L' apparence...

C'est la première image qu'on renvoie à l'autre, même à celui ou celle qui ne nous connaît pas.

C'est ce qui attire, séduit, donne envie d'aller plus loin.

Ou pas.

C'est aussi et surtout ce qui tue ceux qui ne sont pas dans la norme érigée par les beautiful people.

Ce qui crée le mal-être et les complexes.

Parce qu'ado ou jeune adulte, tu t'en prends plein la gueule quand tu ne ressembles pas à un top-modèle.

Les apparences...

La société dans laquelle on vit n'est qu'apparences.

Elle est futile, superficielle. De plus en plus.

On s'accroche à des détails sans importance.

On juge ou condamne sans savoir, sans aller au-delà de ces sacro-saintes apparences.

On campe derrière ses certitudes et on se farde de faux-semblants.

Par crainte du regard des autres, de ce qu'ils pourraient penser.

Putain d'apparences !

Avec les années, moi j'ai appris à me foutre du regard des autres.

A accepter ma propre image, à ne plus tenter de la polir inutilement.

De la grimer d'artifices qui ne servent à rien.

J'ai fini par comprendre que l'essentiel était ailleurs.

Que paraître ne signifie pas être.

Même si j'ai encore du chemin à faire pour me débarrasser des préjugés qu'on nous inculque.

Des images et des fantasmes qu'on véhicule à tout-va.

Il faut dire aussi que le diktat des apparences est tenace, et qu'on n'en vient pas à bout d'un simple claquement de doigts.

L'apparence...

C'est en définitive quelque chose qu'on ne pourra jamais complètement occulter.

A moins de vivre hors du monde...

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