Février
Moins d'une minute de lecture
Février a comme un goût d'octobre.
Je vais au travail, souris, pleure quand je rentre. Je pleure dans la voiture, dans ma chambre, au supermarché. J'en parle, un peu, mais c'est compliqué : il y a ceux qui La voient trop, ceux qui s'y refusent. Les médicaments légitiment, me donnent une contenance à leurs yeux. Je me La trimballe, ne sait pas quoi en faire. Les autres non plus, le temps s'étire comme de la glu et finit par me passer.
Tout cela pour me réveiller en mars, complètement sonnée.
Je n'ai pas envie de me souvenir de février.
Annotations
Versions