Dans cet infini espace immaculé, une épaisse fumée grise court à bout de souffle. Sa vitesse effraie les pauvres branches qui se tordent de douleur. Cette fumée se sépare peu à peu et laisse entrapercevoir une multitude de trainées anthracites, faisant la course vers des cieux ombragés. Des arbres tortueux tentent de se protéger de cette calamité mais sont transpercés de part et d'autre par de fines lames argentées et coupantes. Ces larmes s'écrasent le long des feuilles trouées et écoulent lentement leur venin translucide. Un brusque éclatement résonne alors dans la vallée et un éclair de lumière aveugle mes yeux porcelaine.