LAVALLIERE

c'est un brun clair à peu près feuille-morte. Ce nom est l’éponyme*(* qui donne son nom à ) de Mle de La Vallière qui portait une cravate à large nœud flottant et souple aux couleurs de sa maison.

On a tout faux.

On imagine d’abord que la lavallière est une cravate blanche, c’est faux.

Quand on fait des recherches sur l’origine de ce mot, on apprend que Mle de La Vallière portait souvent une large cravate nouée aux couleurs de sa famille : le gris . On se dit donc que la couleur lavallière est une sorte de gris ; encore faux .

Plus on avance dans la connaissance et plus on s’éloigne de sa créatrice car la couleur lavallière désigne la couleur d’une reliure de livre, un compromis entre le brun clair et la feuille morte. Mais me direz vous : quel rapport entre un livre et une cravate ? entre un gris et un brun ? Aucun, vous répondrai-je ...

C’est bien à l’image de Mle De La Vallière : embauchée pour servir de paravent aux amours du roi, c’est d’elle qu’il tombe amoureux. Où est la logique ?

Réputé pour son amour des femmes aux formes avantageuses, Louis XIV tombe amoureux d’une jeunette de 17 ans, plate et longiligne. La Lavallière est pâle, blonde, fragile, elle semble en mauvaise santé . Aucun rapport avec les goûts du roi vous dis-je.

Elle prend peur devant cet amour, se réfugie au couvent, il va l’y rechercher dans la grande tradition des romans de cape et d’épée. On les croit fous amoureux mais il la ramène à Versailles et elle accepte de devenir la troisième. Derrière la reine, derrière la Monstespan, elle est là . Elle est un personnage important de la Cour et joue le jeu habituel des apparences.

Alors que la couleur qui provient de son nom soit une suite de faux- semblants, cela somme toute n’a rien d’étonnant. Que le gris soit devenu brun, rien de surprenant. Surtout si l’on sait qu’ elle est devenue carmélite et les carmélites portent –mais vous vous en doutiez – une robe brune .

Quant au fait que la cravate devienne reliure de livre, je sèche