La sérénade des goélands me réveille,

Alors que sang et sable suintent de ma bouche

Et que, comme dansant autour de mon éveil,

L'appel à l'aventure m'embrasse et me touche.

Le chant de mon amie, inconnue et charmeuse,

Tandis que carmin et pourpre teignent ma lame,

M'inspire une valse mortelle mais joyeuse;

Me crie de trancher les fils de leurs viles âmes.

Les hurlements de mon ocarina m'enivrent;

Je me nourris de cette prairie féerique,

Massacrant pour retrouver cette joie de vivre,

Transformant en mer amer ce monde onirique.

Puissè-je ne jamais oublier ce doux rêve

Qui caresse ma mémoire et qu'encor j'espère;

Espoir qui m'étrangle jusqu'à ce que j'en crève ;

Ricanante nostalgie que je ne puis taire.

Le 16/11/2017