82. Plaisir au naturel

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Sarah

Je dépose un baiser sur le front de Jude, déjà endormie, et secoue doucement Liam qui semble encore fatigué de sa petite mésaventure au basket. Il a dû s’assoupir avant sa petite sœur, et je crois que je ne le trouve jamais plus beau que lorsqu’il est endormi. Aucun froncement de sourcil ne vient entacher son beau visage, aucune barre sur son front ne lui donne l’air préoccupé, il semble apaisé et serein.

— Liam, chuchoté-je à son oreille. Allez, viens au lit, Capitaine.

— Hein ? Je ne suis pas au lit ? demande-t-il en ouvrant les yeux.

— Dans un lit de princesse, oui. Mais… Si tu préfères dormir là cette nuit, j’éteins et je te laisse, Chéri.

Je fronce les sourcils en m’entendant le surnommer ainsi, et lui hausse un sourcil en m’offrant l’un de ses sourires en coin dont il a le secret. Foutu beau gosse.

— Je crois que je préfère le lit d’une autre princesse, Chérie, me répond-il en se levant et en m’enlaçant.

— Tu ferais mieux de dormir dans ton lit, au moins tu pourras te reposer demain matin plutôt que de devoir filer aux aurores.

— Je n’ai pas envie de me reposer, dit-il alors que le bâillement qu’il produit contredit ses propos.

— Je paris que tu dors en moins de cinq minutes, pourtant, soupiré-je en me libérant de son étreinte.

Je dépose un baiser sur sa joue et sors de la chambre de Jude pour me rendre dans la salle de bain, où Liam me rejoint. Comme souvent, le soir, nous nous brossons les dents tous les deux et il patiente, assis sur le rebord de la baignoire, pendant que je me démaquille, me démêle les cheveux et me crème le visage.

— Tu sais, lui dis-je alors qu’il m’observe faire, je ne suis pas sûre que le sport de chambre soit une bonne idée, ce soir.

— C’est toujours une bonne idée, non ? J’ai envie de toi, Sweetie.

— Tu ferais mieux de me dire quand tu n’as pas envie de moi, ça irait plus vite, vu que tu as toujours envie de parties de jambes en l’air, ris-je.

Je pose mon pied sur le rebord de la baignoire pour m’étaler de la crème hydratante sur la jambe. Liam se saisit du pot et en dépose sur sa main qu’il fait glisser lentement sur ma peau en me souriant. Je ne peux que remarquer avec plaisir l’effet que j’ai sur lui qui est bien visible.

— Je ne suis pas une gamine incapable de m’occuper de moi, tu sais ? le provoqué-je en faisant allusion à notre conversation de tout à l’heure dans la voiture, tout en le laissant faire.

— Tu es loin d’être une gamine, en effet. Tu es une femme sexy et excitante, Sweetie, répond-il en caressant mes jambes et en étalant la crème jusqu’en haut de mes cuisses.

Je me glisse finalement entre ses jambes et l’embrasse tendrement tandis que ses mains viennent presser mon fessier tout en m’attirant contre lui. Je suis incapable de résister à cet homme, tout simplement. Et ça m’ennuie un peu quand même, parce que je suis contrariée par notre échange sur le Mexicain. Je me demande s’il se rend compte de la dangerosité de la chose et cherche à minimiser les risques, ou si le plus naïf de nous deux, c’est lui.

— Très bien, soupiré-je, tu as gagné. Mais promets-moi que si tu ne te sens pas bien ou si tu es trop fatigué, tu me le dis et on arrête nos bêtises.

— Oui, ma Chérie, je te le dis si je ne suis pas en forme, mais là, c’est loin d’être le cas, annonce-t-il en défaisant son pantalon.

— Liam, pouffé-je, un peu de tenue ! Imagine si Jude sort de sa chambre en même temps que nous de la salle de bain ! Allez, file dans ta chambre, je te rejoins, Capitaine.

— A vos ordres, Madame ! répond-il en faisant une petite révérence et un baise main théâtral.

Il sort de la salle de bain après m’avoir gratifiée d’un chaud baiser qui me laisse toute retournée, et je file dans ma chambre en me demandant malgré tout si c’est une bonne idée. Oh, c’est clair que j’ai envie de lui, il n’y a aucun doute possible à ce sujet, mais une partie de moi n’arrive pas à passer outre son accident, ni outre sa folie de vouloir rencontrer le Mexicain. Alors je traîne un peu, prends le temps de défaire mon lit pour qu’en cas de visite de nos parents dans ma chambre, ils pensent que j’ai dormi ici. Je choisis ma tenue de demain et en profite pour troquer mon short et mon tee-shirt informe contre une petite nuisette noire qu’il adore, pour le cas où il serait encore réveillé.

Lorsque je regagne le couloir, je m’arrête devant l’escalier pour écouter si les parents sont au salon, mais je n’entends pas la télévision. Ils doivent être dans leur chambre, au moins, cela diminue les risques d’être dérangés, même si ma mère ne se gêne pas pour venir frapper à pas d’heure à ma porte.

Liam est adossé contre sa tête de lit, entièrement nu, et lève les yeux de son téléphone lorsqu’il m’entend entrer. Son regard appréciateur finit de me convaincre, et je contourne le lit pour venir m’installer à califourchon sur lui. Ses mains se posent sur mes cuisses qu’il caresse et il remonte petit à petit sur mes fesses en passant sous le tissu de ma nuisette. Nos bouches se trouvent et ne se lâchent plus, et je sens toute sa virilité nichée contre mon pubis. J’ondule d’ailleurs lentement contre lui et sens ses mains accompagner mes mouvements.

Je me penche finalement vers sa table de chevet pour récupérer un préservatif, constatant que nous sommes tous les deux plus que prêts, mais il me retient et me lance un sourire ravageur.

— Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié, ris-je.

Vieux réflexe, mais pas de préservatif ce soir, et je crois qu’on a attendu ça l’un et l’autre avec beaucoup d’impatience. Mes tests sont revenus négatifs, mais j’ai été indisposée entre-temps. Autant dire que nous sommes tous les deux en manque, de base, mais qu’en prime, savoir qu’il n’y aura aucune barrière entre nous ce soir rajoute encore de l’envie, si c’est possible.

Je n’ai jamais fait ça sans protection, et ça me fait un peu bizarre de me dire que ce sera avec lui. Non pas que ce soit vraiment lui qui me dérange, il est en fait le premier avec qui j’envisage cela, mais c’est un peu étrange de se dire que dans deux mois à peine, nous serons tout autre chose que des amants.

— T’es sûr de vouloir faire ça ? lui demandé-je alors qu’il me retire ma nuisette pour empaumer mes seins dans ses grandes mains.

— Oui, je meurs d’envie de jouir et sentir mon sperme se répandre en toi, Chérie. Mais si tu veux, si tu préfères, on peut garder le préservatif, dit-il alors que je sens le bout de son gland déjà commencer à se glisser entre mes chairs.

Je lui fais non de la tête et me laisse descendre lentement sur sa hampe tendue, savourant cette nouvelle sensation que je découvre avec délice dans les bras de Liam, son regard plongé dans le mien. Jamais je n’aurais pu imaginer que de cette nuit de sexe imprévue et cataloguée comme du sexe pour du sexe, en découlerait un attachement aussi fort et une confiance qui nous pousserait tous les deux à passer ce cap. Et pourtant, voilà où nous en sommes. Liam est niché au creux de mon corps sans barrière aucune et c’est juste divin, tellement intense que je m’immobilise et l’embrasse avec ferveur.

— Ça va ? lui demandé-je finalement. Enfin… Pas de fatigue ? Toujours en forme ?

— Oh oui, Sweetie, en pleine forme. J’adore sentir ta chatte toute serrée sur ma queue bandée. C’est tellement bon, soupire-t-il en faisant coulisser son sexe dans mon intimité.

Je n’ai jamais pensé qu’entendre un homme parler crument pendant l’amour m’exciterait, mais je dois avouer que la voix rauque de Liam alliée à son regard enfiévré me font un sacré effet, et je me soulève finalement pour accompagner ses mouvements. Je pensais que les retrouvailles après l’abstinence seraient torrides et empressées, mais il semblerait que lui comme moi voulons particulièrement savourer ce moment, même si je sens le plaisir monter presque trop rapidement dans tout mon corps. Je le chevauche avec toute la passion dont je suis capable et fais preuve d’un self-control pas possible en ralentissant la cadence quand je sens que lui ou moi approchons de l’orgasme. J’ai envie de prolonger ce moment autant que possible, même si l’envie de jouir se fait pressante.

Ses mains se promènent sur mon corps sans cesse, mais je comprends qu’il est temps d’en finir quand il agrippe mes hanches pour contrôler nos mouvements et me pousser à accélérer. Je m’exécute alors qu’il étouffe mes gémissements de ses baisers, et je pars au quart de tour en le sentant se déverser finalement au fond de moi. J’enfouis mon visage dans son cou et tout mon corps se crispe au-dessus de lui alors que l’orgasme nous fauche tous les deux, encore plus intense, plus puissant que les précédents. Jamais je n’aurais pu imaginer que sentir Liam laisser un peu de lui en moi me ferait autant d’effet. J’ai l’impression d’être dans une autre dimension et de ne plus vouloir retrouver la mienne.

Nous restons silencieux et immobiles un moment tous les deux. Je n’ai aucune envie de briser cet instant, d’y mettre un terme. Les trois petits mots tournent en boucle dans ma tête et meurent d’envie d’être libérés, mais je me contente finalement de me redresser suffisamment pour l’embrasser.

— Eh bien, j’avoue que… Je ne m’attendais pas à ça, ris-je.

— Moi non plus, je ne m’attendais pas à ce que ça soit si intense, répond-il alors que je sens son sexe continuer à se contracter au fond de moi.

— Je te préviens, tout préservatif est banni à présent. Deal ?

— Deal, Sweetie. Plus jamais, c’est sûr. C’était juste… Incroyable, indique-t-il avant de m’embrasser.

Je lui rends son baiser et nous profitons de la brume post-orgasme en nous caressant, nous papouillant jusqu’à ce qu’il me renverse à ses côtés et m’enlace étroitement. Liam semble fatigué et, contrairement à moi, totalement serein. J’aimerais bien être dans cet état, mais mon cerveau a recommencé à carburer plus que de raison et malgré mon envie de profiter du moment, je ne peux m’empêcher de lui partager mes pensées, ou du moins de n’en faire qu’à ma tête et d’obtenir ce que je veux.

— Liam ? l’interpelé-je alors qu’il s’endort. J’ai trouvé le deal que tu ne pourras pas refuser. Tu te souviens ?

— Bien sûr que je me souviens, mais si tu veux recommencer tout de suite, je n’ai pas l’énergie, là, je t’avoue.

— Non, j’ai eu une idée. Tu ne veux pas que j’en parle à ton père, ok, mais je viens avec toi voir le Mexicain. Deal ?

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