MORENCO

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Cette nouvelle est dédiée à @MademoiselleH? , @Paracelsia , @sophiegesbert , @DJ_Ponpon , @MetalAssBender , @anthony_mltrt et @groumf_FA de la Team FuckedUp (@FuckedupTeam).

Puisse les enfers vous accompagner sur vos chemins!

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La femme patientait, accoudée à son bureau, attendant que son téléphone sonne. Elle regarda les autres filles autour d’elle dont certaines étaient déjà en conversation. Elles se trouvaient toutes dans un énorme open-space, à quatre par table, séparés par des cloisons antibruit, au quatrième étage de l’immeuble.

Elle sortit son smartphone et lança un jeu. Quelques secondes seulement après son téléphone professionnel sonna. À croire que c’était fait exprès.

Elle appuya sur le bouton de son micro-casque et lança la phrase de présentation : « After, le pont entre vie et au-delà. Je suis Karen. À qui voulez-vous parler ? »

C’était une phrase que toutes les filles devaient dire au lancement de la conversation. Si elle n’était pas dite et que le régulateur s’en rendait compte, alors c’était une retenue sur la paye.

Ensuite le client, qui payait trente-quatre centimes la minute, demandait à parler avec un être cher disparu. Les filles avaient ensuite une palette d’effets, de modulations et même de bruits divers, afin « d’entrer » en communication avec la personne en question.

Le but étant bien évidemment pour les filles de faire durer la communication le plus longtemps possible.

La femme écoutait l’homme qui parlait à l’autre bout du fil qui souhaitait entrer en communication avec sa femme morte un an auparavant, d’un cancer foudroyant.

La femme fit une recherche grâce au numéro de téléphone qui s’affichait et put ainsi entrer dans le dossier sécu de l’appelant, vérifiant qu’elle n’était pas en train de se faire piéger, ce qui arrivait cinq à dix fois par jour.

Elle n’était pas sûre que tout cela était bien légal, mais pour dire la vérité elle s’en fichait royalement. Elle avait tenté de travailler dans un service de téléphone rose, mais elle n’avait pu s’empêcher de rigoler à chaque appel. Cela n’avait donc pas duré longtemps. ..

L’homme a l’autre bout du fil était effondré et parlait plus qu’elle. Elle allait devoir le recadrer. Elle n’était pas ici pour faire des séances de psy en ligne.

Elle, elle parlait aux morts alors merci de la laisser faire son boulot. Elle lança un effet de grésillement sur la ligne et coupa la parole de l’autre en lançant qu’elle sentait la présence de sa femme autour d’elle. L’homme se tut immédiatement et fit mine d’écouter. La femme ne put s’empêcher de sourire. Ça y est, elle avait ferré le poisson.

Elle regarda de nouveau autour d’elle. Elle était quand même dépitée. Elle faisait deux heures de transport aller-retour tous les jours et elle ne comprenait pas très bien pourquoi on l’obligeait à venir ici. Elle aurait tout aussi bien bossé depuis chez elle. Tout ce dont elle avait besoin, c’était son téléphone et son ordinateur portable.

Elle pouvait télétravailler de n’importe où. Mais elle et ses collègues ne comptaient pas, c’était les grandes oubliées des primes de télétravail mises en place après la grande pandémie. Sûrement qu’ils s’étaient dit qu’une plateforme téléphonique devait déjà être en télétravail. Ce n’était pas le cas.

Alors, avec la rage de la colère, elle excellait dans son job avec une moyenne de trente-et-une minutes par appel. C’était un record inégalé. Elle détenait aussi le record de l’appel le plus long, trois heures et treize minutes avec une mamie qui voulait absolument parler avec son fils, soldat, mort au combat. Ses primes, elle se les faisait toute seule avec la peine des gens, et ça ne la gênait absolument pas.

Elle regarda son poste. Onze minutes déjà. Et on en était qu’au début. Elle regarda dehors. Sa fenêtre donnait sur le grand bâtiment noir des pompes funèbres. Des histoires couraient sur ce bâtiment, mais ce n’était probablement que des rumeurs.

Seize minutes et elle n’avait pratiquement pas besoin de parler.

Un vrai régal.

L’homme s’avança dans la pièce sombre. La seule source de lumière se trouvait au milieu et provenait d’une rampe de spots éclairant une table réfrigérée sur laquelle reposait un corps nu. Tout autour se trouvaient des produits cosmétiques et palettes de maquillage.

L’homme s’approcha et scruta la moindre parcelle de peau du cadavre. C’était un homme caucasien, chauve, probablement autour de la quarantaine. Sa taille devait être autour du mètre soixante-dix et son poids autour des 85-90 kg, au vu de l’embonpoint présent.

L’homme fit demi-tour, alla chercher un carton qu’il ramena sur la table. Attrapant un couteau, il ouvrit le scotch et ouvrit l’emballage.

À l’intérieur de la boîte se trouvaient des vêtements, ou plutôt un grand vêtement noir qu’il déplia d’un geste brusque.

C’était une soutane. On en voyait de plus en plus, les jeunes prêtres la revendiquant comme une preuve.

L’homme eut un sourire. Cela allait être sa première soutane. Bien sûr, il savait qui cet homme était. On en avait assez parlé dans les journaux locaux : ce prêtre qui complètement saoul au vin de messe était tombé de la hauteur d’une marche dans son église. Cela n’aurait pas été grave si sa tête n’avait pas cogné le banc d’en face, lui tordant le cou en deux et le tuant immédiatement.

D’aucuns y avaient vu une justice divine. D’autre plutôt le triste constat d’une religion touché par l’alcoolisme de ses membres, désespérés de la situation dans laquelle ils se retrouvaient.

L’homme fit le tour de la table réfrigéré et se passa la langue sur ses lèvres. Le prêtre reposait là, victime offerte aux déviances de ce monde.

Du bruit éclata soudain plus loin et l’homme fronça les sourcils. Il n’aimait pas être dérangé. Il laissa glisser sa main le long du bras du cadavre et alla fermer la porte de la pièce, prenant soin de tirer le verrou.

Tranquille, sûr de ne pas être interrompu, l’homme enleva ses vêtements et monta sur la table réfrigérée, la bave aux lèvres et le cœur battant à tout rompre.

Plus haut, dans un autre bâtiment, un jeune homme s’occupait lui aussi d’un mort, mais d’un autre genre.

Probablement étudiant, il avait l’air un peu rasta. Il attrapa un shampoing et fit couler du liquide dans ses mains. La pièce était silencieuse. La seule chose qu’on entendait était la musique de ses écouteurs, poussés à un volume certainement déconseillé.

L’homme se frotta les mains avec le savon puis appliqua le produit sur la fourrure humide du chien qui se trouvait en face de lui, un teckel aux yeux vitreux. Le chien venait d’être empaillé selon une nouvelle méthode et semblait plus que vivant. Le jeune homme avait pour mission de toiletter l’animal mort afin de lui rendre son brillant d’antan.

Pas que c’était le métier de ses rêves, mais il fallait bien qu’il s’occupe pour payer ses études en biologie animalière. Alors ça ou autre chose. D’ailleurs, cela pouvait être marrant.

Le jeune homme regarda derrière lui, vérifia que personne n’arrivait, enleva ses écouteurs et les mit dans les oreilles du chien. Dû à l’étrange procédé d’empaillage utilisé, le chien se mit à faire caisse de résonnance et la musique emplit toute la pièce. Le jeune homme mit alors les basses à fond et les oreilles de l’animal se mirent à sautiller sur elles-mêmes.

Ce fut plus fort que lui, le jeune homme éclata de rire. Une fois, un soir, il avait mis la musique tellement forte que les yeux du chien — un beagle — avaient littéralement sauté de leurs orbites. Il les avait recollés avec de la glue, mais le résultat n’était pas très probant. Heureusement, le propriétaire du chien était un vieil homme à moitié aveugle et il s’en était bien sorti.

Il se retourna alors, laissant le shampoing reposer sur la fourrure pleine de mousse et se concentra sur le dossier derrière lui.

C’était les résultats de son mémoire de recherche, plus spécifiquement sur la reproduction des escargots et plus spécifiquement pourquoi certains escargots n’arrivaient pas à se reproduire, malgré leur sexualité hermaphrodite. Beaucoup de personnes se moquaient de ses recherches, mais la bave d’escargot était désormais véritablement reconnue comme un antirides naturel et très efficace. Il se disait donc que s’il trouvait un procédé de fertilisation de ces bestioles, il pourrait probablement vendre le brevet à une société de cosmétique pour un petit pactole.

Il lui fallait juste de la patience. Et plus de shampoing. Il retourna à son chien empaillé et se mit à le frictionner au rythme des beats de la musique.

À l’étage le plus haut de tous ces bâtiments se trouvait un homme d’un certain âge, les cheveux grisonnants, habillés d’un costume gris. Une barbe de trois jours habillait son visage et ses yeux perçants donnaient continuellement l’impression de vous scruter au plus profond de votre âme.

C’était le Directeur, celui qui avait permis tout ça. Il avait fait de la mort sous toutes ses formes son fonds de commerce. Il aimait d’ailleurs dire qu’il avait trouvé le moyen de faucher la faucheuse. Cela le faisait beaucoup rire, bien que certains s’en trouvaient mal à l’aise.

Il avait commencé par une entreprise de pompes funèbres puis avait petit à petit développé son business avec la même volonté qu’un requin dans un banc de sardines.

Son empire aujourd’hui s’étendait sur les cinq continents et il était à la tête d’une fortune colossale.

Rien ne pouvait l’arrêter, personne ne pouvait lui dire quoi faire.

Il sortit son téléphone de sa veste et composa un numéro. Il articula trois mots puis raccrocha doucement.

Il posa ses pieds sur son bureau et attrapa un bol en bois de bambou, rempli de pruneaux, et il en mit un entre ses dents.

Mais toutes ces sociétés, tout ça n’était rien face à son département recherche et développement. Le nom légal qu’il avait donné à sa société-écran de tueurs à gages. Tout le reste était pour ainsi dire, que de l’enculage de pruneaux.

On toqua à la porte de son bureau. L’homme enleva les pieds du meuble et avala le fruit violet. Cela devait être son directeur du développement.

« Entrez » fut le seul mot qu’il eut le temps de prononcer.

À peine la dernière syllabe émise, la porte s’ouvrit en s’arrachant de ses gonds et une odeur de soufre et de sang envahit la pièce.

Surpris, l’homme eut un mouvement de recul et tomba avec le fauteuil en arrière.

Une ombre géante entra dans le bureau, bientôt suivi par un millier de cris d’agonie.

L’homme eut froid instantanément, alors que son cœur se mettait à s’emballer.

« _ Putain, mais merde, tu ne peux pas entrer comme ça !

Ah oui ? répondit la forme qui se matérialisait devant lui.

— J’ai failli avoir une crise cardiaque !

Noooon, nooooon ce n’est pas encore ton heure voyons.

La silhouette avait désormais la forme bien connue de la mort, squelette vêtu d’une cape en morceaux noirs, flottant dans les airs, une faux dans la main. Sauf que là, elle était immense et remplissait tout l’espace. La cape ondulait, comme si un courant d’air la faisait voler tel un drapeau. Le visage restait continuellement dans l’ombre, de sorte qu’on ne pouvait pas l’apercevoir.

— Putain je me suis pissé dessus avec tes conneries !

Ce n’est rien ça. Tu ne joues pas le jeu.

La voix de la silhouette était à la fois rauque et douce, ni féminine ni masculine, mais hypnotisante à tel point qu’à peine elle commençait à parler, il était impossible de focaliser son attention sur autre chose.

— Co… comment ça je ne joue pas le jeu ? J’ai fait tout ce qui était convenu et il le semble que je n’ai pas trop déçu de ce côté-là ! Grâce à moi, ton job n’a jamais été aussi florissant !

La pièce sombra soudain dans l’obscurité et les ténèbres alors que la mort semblait enfler bien au-delà des murs. La voix se fit plus forte en volume, sans même avoir à hurler.

Ne crois surtout pas que je te doive quelque chose ! Reste à ta place de petit mortel insignifiant !

Les oreilles de l’homme se mirent soudain à saigner, comme si ses tympans avaient explosé.

Tu bafoues mes lois, tu manques de respect à la mort quasiment tous les jours, tu ME manques de respect !

Il se mit à pleurer, alors qu’il portait ses mains à ses oreilles.

— Mais je… je ne comprends pas !

Ne fais pas l’innocent, tu sais très bien ce qui se passe dans tes bâtiments, tu sais très bien les petites… divagations de tes employés…

— Non… Non je ne sais pas… Je… je m’excuse !

Oh, mais je t’excuse, petit homme. Mais jamais, jamais on ne me manque de respect.

La silhouette disparue soudain, quasi immédiatement, laissant seulement derrière elle cette odeur de soufre et la lumière qui revenait rapidement.

L’homme n’eut pas le temps de se relever qu’un hurlement résonna soudain dans la pièce. C’était un cri strident, sorti de nulle part, à vous glacer le sang.

Le chef d’entreprise eut l’impression que ses os allaient exploser, alors que son cœur sautait un battement. Il fut alors rempli d’effroi, sans réelles raisons, complètement pris de panique et d’épouvante.

Il se roula en boule, sanglotant en position fœtale, perdu dans sa propre folie.

Quarante-deux minutes. La femme était plutôt satisfaite. Ce n’était pas un record, on en était même bien loin, mais on était au-dessus du temps moyen et c’était déjà bien.

Et puis le client continuait toujours à parler, donc rien n’était couru d’avance.

Elle allait de nouveau appuyer sur l’effet “neige sur la ligne” lorsque le hurlement retentit.

Une fraction de seconde, elle crut que c’était l’alarme incendie. Puis rapidement, elle comprit que c’était autre chose. C’était beaucoup trop fort à tel point qu’il lui sembla que les os de son crâne étaient en train de vibrer.

Ce fut quand elle regarda ses collègues qu’elle comprit que quelque chose n’allait pas. Car ces dernières n’avaient pas du tout l’air d’entendre ce qu’elle, entendait.

Au loin, elle eut l’impression d’entendre son client dire “allô” désespérément, dans l’attente d’avoir une réponse.

Alors soudain, elle eut une sensation étrange, comme si son corps ne lui appartenait plus. Elle éprouva des picotements dans les mains et eut l’impression de ne plus pouvoir respirer.

Ses yeux se révulsèrent à l’extrême alors que sa mâchoire tombait, bouche grande ouverte.

Une voix d’outre-tombe résonna à l’intérieur d’elle-même, alors que son esprit de recroquevillait comme un raisin sec.

“Ne l’écoute pas chérie, elle te ment. Si tout cela était vrai, tu aurais su dès le début que je t’ai trompé avec ton frère, et que j’aimerai que désormais tu me laisses tranquille à ruminer cette vie minable que tu m’as fait vivre.”

La femme bougea comme articulé par un pantin. Elle jeta son micro-casque à l’autre bout de la pièce, prise d’un fou rire de dément.

De la fumée s’échappa par ses yeux, ce qui termina d’horrifier toutes les autres filles présentes dans l’open-space.

Pratiquement à l’unisson, elles se levèrent toutes et partirent en courant vers la sortie, certaines en criant, d’autres en pleurant.

La femme courut de façon étrange et désarticulée vers la fenêtre, sautant au travers en explosant la vitre.

Elle s’écrasa quatre étages plus bas, dans un affreux bruit d’os rompus et de chairs éclatés.

Le croque-mort était nu à côté du cadavre sur la table réfrigérée, alors que son érection avait du mal à retomber. Il chercha ses affaires d’un regard satisfait et légèrement hagard. Il les aperçut par terre, en plein milieu de la pièce. Il se déplaça pour les ramasser, lorsque soudain un hurlement strident éclata, comme une sirène d’incendie. L’homme ne put se retenir et tomba à genoux, les deux mains sur les oreilles, essayant vainement d’étouffer cette douleur sonore. Mais cela ne servait à rien, car le cri semblait provenir de l’intérieur même de son crâne.

Lorsque cela s’arrêta enfin, l’homme saignait du nez. Il se remit péniblement debout, ne sachant trop quoi faire, ne comprenant pas ce qui était arrivé.

C’est à ce moment qu’il comprit qu’il n’était plus seul vraiment seul. Pas qu’il n’avait jamais considéré qu’il était réellement seul.

Mais là, c’était différent. Lorsqu’il se retourna, son cœur manqua de s’arrêter. Le prêtre mort se tenait là, nu, devant lui, la tête formant un angle bizarre avec son cou, une de ses oreilles touchant presque son épaule.

L’homme ne sut quoi dire et il n’eut jamais le temps d’y réfléchir. Le mort-vivant lui sauta dessus, les mains en avant et la bouche ouverte, prête à mordre tout ce qui se présenterait devant lui.

La dernière chose que l’homme entendit fut son propre hurlement.

Le jeune homme avait remis ses écouteurs pour s’occuper de ses escargots.

Il imaginait déjà tout ce qu’il pourrait faire avec tout l’argent qu’il allait ramasser avec ses découvertes. Sans compter les filles qui aller se bousculer pour partager son lit, il n’aurait que l’embarra du choix.

Un de ses escargots, reconnaissable par le numéro peint sur son dos ne servait à rien. Il ne bougeait pas, à part pour manger. Même pas moyen qu’il se reproduise ou ne fasse ne serait-ce qu’une tentative. C’était un échec.

Il l’attrapa, le regarda quelque instant puis le serra dans sa main, éclatant sa coquille entre ses doigts.

Ce fut à ce moment qu’un hurlement effroyable surgit de nulle part.

Un instant, le jeune homme crut qu’il s’agissait de l’escargot qui hurlait. Mais rapidement, il dû se rendre à l’évidence. Non, ce n’était pas la douleur de l’escargot.

Il retira ses écouteurs afin de comprendre ce qu’il se passait. Le hurlement devenant de plus en plus fort jusqu’à devenir insupportable. Un instant, il crut que ses tympans allaient exploser.

Il n’en fut rien.

Alors seulement il remarqua un mouvement se déplaçant sur les murs. C’était comme des vagues, ondulantes sur une eau plate. Il fit difficilement deux pas en avant pour s’approcher et mieux voir. Il ne fit pas plus que deux pas.

Ce qui bougeait par milliers sur les murs, c’était des araignées. Puis il vit les ombres sur le sol. Des rats et des souris. Ils arrivaient par dizaine, courant partout en poussant de petits piaillements.

L’homme eut un mouvement de panique et essaya de se diriger vers la porte. Il se cogna le bassin contre la table de préparation et la douleur fut telle qu’il en tomba par terre.

Les rats en profitèrent pour se ruer sur lui, tout comme les araignées qui se laissèrent tomber du plafond, comme une averse d’arachnides.

Le jeune homme remuait dans tous les sens, essayant de se débarrasser de toutes les bestioles qui le recouvraient par centaine.

En sang, ses forces finirent par l’abandonner complètement.

La dernière chose qu’il vit avant que ses yeux ne se fassent manger par les rats et que son esprit décide de capituler fut le regard vitreux du chien qui s’était renversé sur la table et semblait le regarder agoniser douloureusement.

Sans que les pompiers puissent expliquer comment cela fut possible, le feu démarra dans les quatre bâtiments en même temps.

L’incendie démarra dans les rez-de-chaussée, et monta les étages petit à petit.

Les flammes sortaient par les vitres qui explosaient sous l’effet de la chaleur alors que d’étranges bruits semblaient s’échapper des bâtiments.

Les quatre immeubles brûlèrent des fondations jusqu’aux toitures et il n’en resta rien. Tout avait cramé, ne laissant que des poutres métalliques distordues et des restes non identifiables.

Mis à part les étranges incidents qui étaient arrivés justes avant le début de l’incendie, on ne dénombrait aucune victime.

Le plus étrange fut le PDG de l’entreprise, retrouvé presque nu, ses vêtements ayant été brûlés ou fondu dans les flammes. L’homme était roulé en boule parmi les décombres, recouvert de cendres noires.

Ce qui donna la chair de poule à tout le monde, fut le fait qu’il fut retrouvé complètement indemne, répétant sans cesse, dans un murmure quasi inaudible :

“Je suis désolé, tellement désolé. Je suis désolé…”

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