51. Un médecin indélicat

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  1. Chapitre 51 : Un médecin indélicat. R

Pdv de Seb

Je ne comprends pas ce que vient de me dire Ely. Pourquoi dit-elle qu'elle a tué sa meilleure amie ? Si c'était le cas, elle serait en prison. Et surtout qu'elle rapport avec ses crises de panique ?

Je dois la sortir de son état de panique de toute urgence, je positionne donc le bouton sur 5 pour lui provoquer un orgasme dont elle se rappellera longtemps. Je lui dois une récompense même si beaucoup de questions restent encore sans réponse.

Après cet orgasme, je la raccompagne dans sa chambre où elle séjournera jusqu'à ce que je juge qu'elle puisse retourner au lycée. Je dois garder un œil sur elle. Je choisis donc la chambre sécurisée ; je pourrais épier le moindre de ses faits et gestes.

Aucun mot n'est sorti de sa bouche depuis qu'elle m’a annoncé avoir tué sa meilleure amie. Je la sens se refermer, ce qui n'est pas prévu dans mes plans ; elle doit s'ouvrir pour aller mieux.

— Ely, ce sera ta chambre pour le moment, dès que je jugerai que tu vas un peu mieux, tu retourneras auprès de ton Maître. Pour que ce soit possible, tu dois faire un énorme travail sur toi-même.

Ely ne me répond pas, ses yeux sont dans le vague comme si je n'étais pas là.

— Puisque prononcer des mots sur ton vécu passé te rend malade , je veux que tu me rédiges un texte décrivant les circonstances de l'événement dont tu m’as parlé. Lorsque tu auras fait ça, tu te sentiras un peu plus libérée. Nous travaillerons ensuite sur ces blessures intérieures qui te font tant souffrir.

Ely s'obstine toujours à garder le silence, je referme la porte puis me dirige vers mon bureau. Je ne peux pas garder ce secret pour moi, je me dois d'en informer Fred.

Bip, Bip, Bip, Bip

— Bonjour Fred.

— Bonjour Seb, comment va-t-elle ? me dit-il avec empressement.

— Pas au meilleur de sa forme malheureusement.

— Je croyais que tu devais nous aider, je commence vraiment à regretter mon choix.

— J'espère que tu blagues, car tu viens de toucher mon âme. J'ai appris des choses intéressantes sur Ely.

— Ne me laisse pas attendre plus longtemps !

Je décide de ne pas y aller par quatre chemins et lui raconte ce qu'elle m’a dévoilé. Je ne comprends toujours pas comment Fred n'a pas été mis au courant. Il s’agit d’un meurtre quand même !

— Ely aurait tué sa meilleure amie.

— QUOI ?

— Ne crie pas, ça ne changera strictement rien.

— Ce n’est pas possible, je serais au courant. Quand les jeunes sont placés ici pour des faits aussi graves, on me fournit leur dossier du jugement. Seulement, ce placement n'est pas une décision de justice mais celle de son père.

PDV de Fred

Je ne comprends plus rien, ma petite Ely, une meurtrière, ce n'est pas possible, il doit y avoir une explication à tout ce fouilli.

— D'après elle, si.

— Ok, je vais me renseigner. Quand pourra-t-elle réintégrer mon établissement ? Elle me manque, je veux l'aider même si elle a fait l'inconcevable.

— Je veux encore la faire parler avant, je pense d'ici une petite semaine. Ensuite, je vous donnerai des exercices à lui faire faire chaque jour pour faire cesser ses crises.

— Fais vite, son absence me rend dingue.

— Ah si une dernière chose : sa mère serait vivante et elle aurait une sœur. Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ?

— Il aurait fallu le savoir pour ça ! Mais c'est quoi ce bordel ? Comment toutes ces informations sont-elles passées à la trappe ? Je te laisse, merci pour ce que tu fais. Bonne soirée.

— A bientôt.

J'ai abrégé cet appel, les révélations que vient de me faire Seb m'ont complètement mis dans un état de grande fureur.

Puisque son père n'a pas jugé nécessaire de m'informer de tous ces événements, c'est qu'il n'est pas tout à fait net dans l'histoire de sa fille. Je dois engager un détective pour en apprendre plus sur Ely et au plus vite.

Après avoir eu mon détective au téléphone, je me replonge dans mon travail. Seb m'a donné une semaine encore sans Ely ; je dois être disponible pour elle à son retour.

PDV d'Ely

L'orgasme a été bon malgré le souvenir qui me ronge un peu plus chaque jour, je me suis promise de ne jamais en parler. C'est mon secret à moi, rien qu'à moi. Il ne doit plus rien savoir sur ce problème, même sous la torture.

Je reste donc figée dans mon silence et voilà à quoi il aurait droit à partir de maintenant. Et sa rédaction sur les faits, il peut se la mettre où je pense ; hors de question de me dévoiler. Mon souvenir, c'est la seule chose qui me reste de mon amie. Je le garderai bien ancré en moi pour que je me rappelle chaque jour que c'est moi qui en a été la cause.

Toc, toc.

Épatant, c'est bien la première fois qu'on frappe avant d'entrer. Au lycée, les gradés entrent dans ma chambre comme dans un moulin.

Malgré cela, l'appréhension de ma punition me ronge. J'ai cerné ce dominant, il est encore plus dur que mon propre Maître.

Pourquoi suis-je tombée une fois de plus sur un dominant, à croire que j'aime bien ça.

— Voilà ton repas, je reviendrai t'administrer ta punition ensuite, n'oublie pas ta rédaction si tu veux l'atténuer.

Quoi ? Il est en train de me faire du chantage, c'est vraiment mal me connaître.

J'ai décidé que je ne la ferai pas ; donc, je dois le lui dire.

Je le vois repartir mais je l'interromps.

— Je ne ferai pas la rédaction.

— Comme tu veux Ely, tu en subiras les conséquences. N'oublie pas : je suis un dominant, j'obtiens toujours ce que je demande, que ce soit par la douceur ou la force.

— Vous pouvez toujours rêver !

Puis il sort et me dit en rigolant fort.

— Oh ! que non ! Je ne rêve pas ; d'ici demain je suis sûr que tu me remettras ce travail.

Je picore car, ce qu'il vient de me dire, m'a vraiment coupé l'appétit.

J'aime les punitions de mon Maître mais je sens déjà que, celle-ci, je ne l'apprécierai pas du tout.

Cette fois j'entends la porte s'ouvrir ; il n'a pas frappé, j'ai dû le vexer tout à l'heure vu son changement de comportement.

Il s'approche de moi à grandes enjambées, me saisit par les cheveux.

Il vient de rentrer dans son rôle, celui du dominant exigeant. Sans qu’il dise un mot, je le suis car la traction sur mon cuir chevelu me fait hyper mal.

On arrive dans la pièce où j'avais goûté au plaisir un peu plus tôt dans la journée.

— À partir de maintenant, je ne veux plus t'entendre. Tu as décidé de te murer dans ton silence et bien dans ce cas je vais te l'imposer. Tu comprendras que ce n'est pas toi qui décide ce que tu souhaites faire, mais moi.

Il me pose un bâillon boule dans la bouche, ma bave dégouline déjà. C'est vraiment dégueulasse, mais quel pauvre type, s’il croit me faire parler, ce n'est pas comme ça qu'il obtiendra mon secret.

Il ne me parle plus, par contre il dispose mon corps comme il le souhaite après m'avoir mise toute nue. Il n'a pas le droit, je le lui ferai payer comme je me le suis promise quand mon Maître m'a envoyé ici en m'abandonnant une nouvelle fois. Je me retrouve donc le corps à 90°, le buste et les seins collés sur le plan d’un bureau et les jambes tendues et écartées devant celui-ci.

— À partir de maintenant je vais te corriger comme tu le mérites. Sache que j'avais décidé, avant que tu m'informes de tes intentions, de l'atténuer. Je vais donc t'apprendre qui commande. Je te donne une petite cloche dans la main que tu laisseras tomber s’il y a un souci. Je te conseille de ne pas l'utiliser à tort. Je vais te punir comme une gamine qui fait des bêtises sauf que toi tu es une lycéenne de 18 ans ! J'espère que tu en as bel et bien conscience. Tu recevras donc 30 coups de paddle au lieu des 15 prévues. Je t'interdis de bouger, à chaque fois que cette consigne ne sera pas respectée, je rajouterai 5 coups supplémentaires.

Impossible ! Je ne supporterai jamais cette sanction, surtout après ce que mon Maître m'a fait endurer il y a quelques jours. Heureusement que je suis bâillonnée car sinon je crois que je lui aurais craché ma façon de voir les choses.

Les coups tombent les uns derrière les autres. Pas une minute de répit et, effectivement, ça n'a rien à voir avec les punitions de mon Maître. Celle-ci, je la déteste.

Mes fesses brûlent, mes larmes coulent. Je me sens plus que honteuse d'être punie par un autre que mon Maître.

Je ne sais pas combien de coups j'ai déjà reçus mais je remercie ce bâillon qui m'évite de hurler tellement c'est insupportable.

Le pire ce sont les coups juste en dessous des fesses à la limite des cuisses ; j'ai l'impression que ma peau se déchire. Ces coups sont appliqués méthodiquement comme le fait si bien mon Maître. Je ne craquerai pas, je supporterai tous les coups. De toute façon, il m'a bien fait comprendre que je n'avais pas le choix.

— Alors Ely, es tu toujours décidée à ne pas faire le travail demandé ? Fais un signe de tête pour répondre.

Ma tête va de gauche à droite.

— Oh, que c'est dommage ça devait être le dernier coup de paddle, ton obstination vient de te faire bénéficier de 5 nouveaux coups.

Mon cerveau ne réagit pas aussitôt. Mais lorsque l'info arrive, je sais que je n'aurai le choix que de faire son satané travail.

Il réitère une nouvelle fois sa question. Ma tête va de haut en bas en signe d'approbation en pensant que de toute façon je n'écrirai que des mensonges.

PDV du médecin

Le lendemain, Ely me détaille les circonstances de l'accident par écrit. J'ai l'impression que quelque chose cloche dans son récit. Cependant, maintenant que j'ai les informations je ne pourrai rien faire de plus pour Ely, une vraie tête de mule. Je décide, donc, de la ramener plus vite que prévu auprès de son Maître.

Voilà, comment nous arrivons vers 17 heures dans le bureau de Fred.

Je lui remets la rédaction d'Ely, il commence à la lire et dodeline de la tête plusieurs fois de suite. Je viens de comprendre qu'Ely s'est pris ma tête.

— Je crois qu'Ely t’a également mené en bateau, comme elle sait si bien le faire.

Ely sourit fière de sa victoire mais son sourire s'efface rapidement lorsque Fred s'adresse à elle.

— Tu sais que tes mensonges te feront subir une punition Ely. D'ailleurs, toutes celles dont tu avais écopées avant d'aller à la clinique sont toujours d'actualité. Elles ont seulement été reportées de quelques jours. Il serait vraiment dommage pour toi d'y échapper. Je tiens aussi à te dire que, par ce dossier qui est sur mon bureau, je connais maintenant ce qui s’est réellement passé dans ta jeunesse. Nous te prouverons que tu n'étais pas responsable, et nous avons décidé que tu devras vaincre ta peur par la peur. Tu devras donc réaliser chaque jour un parcours dont nous corserons progressivement les difficultés pour que tu surmontes ta peur du vide. Ton processus vers la guérison est enclenché.

Je regarde discrètement Ely, son visage est devenu livide, marquant la peur de ce que Fred a pu découvrir de son enfance. La route sera encore longue pour elle....

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