69. Remise en question

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PDV d'Ely

Dépassée par ce qu'il vient de se passer, je me retrouve une nouvelle fois congédiée dans cette satanée chambre. Après une brève inspection je me rencontre que les caméras couvrent toutes les zones de cette chambre et de la salle de bain, ce qui veut dire que je ne pourrai pas franchir l'interdit qu'il m'a donné à moins de lui désobéir.

Je réfléchis à tout ce que j'ai vécu depuis que je suis arrivée ici. A ma grande surprise, je ne trouve que des points positifs. Seuls, ces deux dominants ont réussi à me sortir de la zone de confort dans laquelle je m’étais plongé après le décès de mon amie et la découverte, la même année, que ma mère était vivante.

Malgré l'envie de respecter la demande de mon Maître, je me trouve tiraillée entre franchir l'interdit et, donc être prise en faute, ou le respecter.

Je pèse le pour et le contre et je décide finalement malgré la promesse que je me suis faite en sortant de la chambre rouge tout à l'heure, que je respecterai son choix.

Je m'allonge sur mon lit pour me reposer en attendant que mon Maître vienne me retrouver.

La porte s'ouvre dans un fracas, comme à chaque fois que c'est lui qui rentre après lui avoir désobéi.

Je me relève rapidement et prend la position d'attente pour lui prouver ma bonne foi.

— Bien Ely, je suis fier de toi. Cependant, tu m'as défié dans ma salle de jeux. Je t'ai dis tout à l'heure que je reprenais ton éducation à zéro, par conséquent je ne peux pas laisser passer un tel comportement. Pour commencer, j'exige de connaître la pensée que tu as refusée de me donner pendant la séance.

Il me jette un regard pour me faire comprendre que je dois répondre. Seulement, j'ai vraiment trop honte pour lui avouer. Malgré mon fort caractère, je suis une fille pudique. Le fait de lui dévoiler ma pensée me rend hyper mal à l'aise.

— Je ne peux pas vous répondre, Maître, dis-je hésitante.

— Je vois que tu oublies certaines règles, pourtant d'après Monsieur Jeff, tu les connais par cœur, tu m'obliges à le vérifier par moi même. Récite-les, les unes après les autres ! dit-il en colère.

Je commence à réciter les règles, il m'arrête dès la deuxième règle qui est "Je dois obéissance à mon Maître ainsi qu'aux autres dominants."

— Peux-tu me dire ce que veut dire cette règle puisque tu la connais ?

— Je dois faire ce que vous me demandez, Maître.

— Et donc pourquoi ne le fais-tu pas dans ce cas ? Le ton de sa voix ne laisse aucune place à la contradiction.

— Je ne peux pas vous le dire, c'est vraiment gênant pour moi, Maître.

Maître : Rien n'est gênant lorsqu'on parle de sexe Ely, tu apprendras à passer outre.

Le salop, il savait pourquoi je ne voulais pas lui révéler, et il a fait exprès de me mettre mal à l'aise. Quel connard, je commence à regretter d'avoir respecté son ordre !

— Il me semble que quand je te parle tu dois me répondre. Hors, tu viens une nouvelle fois d'en faire abstraction.

Je reste muette, je ne lui ferai pas le plaisir de lui répondre car il s'amuse avec mes nerfs.

Un silence suit, avant qu'il reprenne en me tenant le menton pour que nos regards se croisent.

— Ely, je pense que tu n'as pas compris ce que j’exige, quand tu as accepté de devenir ma soumise. Tu as fait le choix de m’obéir. Alors, je réitère ma question précédente et, si tu t’obstines dans votre silence, tu en assumeras les conséquences. Pourquoi n'obéis-tu pas à ma demande ?

Il me pousse à bout, je commence à trembler et l'ordre vient de tomber.

— Ça suffit met ton torse sur ce lit, avec une bonne fessée, ton entêtement finira bien par céder.

Trop c'est trop, je rentre dans une rage sans mesurer les conséquences auxquelles je suis en train de m'exposer.

— FOUTEZ MOI LA PAIX! Vous ne le saurez pas, mes pensées m'appartiennent. Vous pouvez me forcer à beaucoup de choses mais vous ne pouvez pas me forcer à dévoiler mes pensées.

Je sens la poigne de sa main serrer mon avant bras, je grimace face à la douleur que cela me produit. Je le défie du regard malgré l'emprise qu'il a sur moi.

— Une soumise baisse ses yeux sans l'autorisation de son Maître.

Je lève les yeux au ciel, ce qui ne lui échappe pas. Effectivement, je voulais lui faire passer le message que j'en avais rien à foutre de ses règles inhumaines.

Il continue à me faire avancer, malgré ma résistance, il finit par m'attacher par mes bras au crochet se trouvant sur le mur du bureau. Je me retrouve sur la pointe des pieds. La position est très inconfortable, je ressens une douleur quasiment instantanée mais je m'interdis de le lui montrer puisqu'il n'attend que ça.

— Et bien, Ely, ta première journée d'éducation commence très mal.

Il me sourit, ce qui m'agace encore plus, il me fait subir une vraie torture mentale.

— Je vais te laisser réfléchir à ta condition de soumise, j'ai horreur qu'une soumise me défie comme tu viens de le faire. On peut faire des erreurs mais on fait en sorte de les rattraper et non ce que tu viens de faire en les ignorant bêtement.

Ce qu'il me reproche n'est pas le fait de ne pas avoir répondu mais de jouer l'indifférente face à mes erreurs. Comme par hasard, il joue sur les mots.

— Une petite heure dans cette position, crois moi ça te fera passer l'envie de me défier la prochaine fois. Je te conseille de méditer pendant ce laps de temps afin d'avoir une bonne explication à me fournir quand je vais revenir, si tu veux alléger la sanction qui t’attend.

Il se retourne près à sortir, je ne tiendrai jamais une heure.

— Surtout ne prend pas la peine de me répondre. A t’entêter comme tu le fais, tu ne fais qu'aggraver votre cas.

Puis la porte claque, il me laisse seule, je ressens l'abandon une nouvelle fois.

Je me débats en espérant que les liens lâches. Peine perdue, je finis par perdre espoir.

Mes pensées se mélangent, je ne contrôle plus rien, enfin je n'ai jamais rien contrôlé. Je ne suis qu'une ado paumée qui emmerde tout le monde.

Je les déteste d'être aussi durs avec moi.

Arrêtes ton délire Ely, tu aimes qu'on te contrôle, qu'on te pousse à bout. Cela te permet de te retrouver dans une sorte de transe qui te permet de t'évader. Dans ta vie d'avant, tu faisais ce qui te plaisait, tu ne trouvais aucun plaisir, tu faisais n'importe quoi pour qu'on te regarde. C'est ma faute si je suis devenue comme je suis aujourd'hui, je suis une personne néfaste.

En les provocant, je les protège peut-être de moi. Pourquoi ils ne me fuient pas ces deux là comme les autres l'ont fait. Je finirai par les détruire comme je l'ai fait avec mon amie. Pourquoi s'entêtent-ils ? Plus je les provoque, plus l'étau se referme sur moi. Au lieu de me lâcher, ils deviennent encore plus sévères avec moi. Est-ce un signe d'attachement, pour finir, je ne sais pas ce que c'est qu'être aimée ?

Mes nerfs me lâchent, les larmes coulent à flots, je crie et me débats. Je ne supporte plus l'idée de devenir un danger pour mon Maître.

Le regard dans le vague, je le vois devant moi, me secouant pour que je sorte de ma transe.

—: Ely, que se passe t'il ? Tu dois faire sortir ce qu'il y a en toi si tu veux qu'on t'aide. En ce moment, il n'est plus question de relation dominant soumise mais de ton bien-être à toi.

Il vient de me dire qu'il me laisse tomber lui aussi, il ne veut plus de moi comme soumise.

Je suis anéantie et je n'ai plus d'intérêt à vivre...

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