86. Apprentissage (2)

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PDV d'Ely

Je n'en crois pas mes yeux, elle vient de me planter avec une punition en prime. Et pour couronner le tout, elle ne mangera pas avec moi. Tant pis il me reste Steven comme lot de consolation. Au moins lui me comprends, enfin je l'espère.

— A ce soir Ely je file au foyer me dit-il rapidement en passant devant moi.

— A ce soir, je n'ai même pas le temps de répondre que la porte claque.

Dans un sens tant mieux, je vais pouvoir faire ce que je veux. Et de plus, j'ai le droit à l'ordinateur ce qui me réjouit. Je vais pouvoir surfer un peu et contacter mes potes avec qui je traînais avant. Il faut dire qu'ils me manquent, on faisait la fête presque tous les jours. Je me rappelle les gueules de bois au réveil, je regrettais d'avoir bu la veille mais je remettais ça de plus belle le soir même.

Je rentre mes codes, ce n'est pas très compliqué, c'est le prénom de mon amie ainsi que le jour de son décès, histoire de me faire une piqûre de rappel sur ma responsabilité dans son décès.

Bip, Bip : « NAVIGATEUR BLOQUE » s'affiche en grand sur un fond d'écran bleu.

C'est quoi ce délire, je recommence. Je vois tout en bas de l'écran que certains sites ont été bloqués. Évidemment, c'était trop beau pour être vrai, l'accès aux réseaux sociaux est bloqué. Elle se doutait certainement que je profiterais de traîner sur les réseaux au lieu de travailler sa punition.

Hormis ma punition, je n'ai pas grand chose à faire. Je me lance donc dans mes recherches. Au bout de 2 heures, je suis dépitée, je ne trouve rien de correct.

PDV de Scarlette

Dommage que je devais impérativement me rendre à une audience. Sinon je me serai fait un plaisir de contempler Ely à se débattre avec sa punition. Je l'aurai même corsée avec des jouets. J'aime bien punir mes soumis avec du plaisir enfin je voulais dire en les privant de plaisir.

Mon portable résonne alors que je viens de mettre un pied dans le palais de justice. C'est le bip de l'alarme quand Steven utilise des fonctions interdites sur le net. En effet, je refuse qu'il se promène sur les réseaux sociaux. J'ai vu trop d'affaires mal tournées à cause de ces réseaux. Tout le monde s'incruste dans la vie de tout le monde. Sans parler des personnes qui publient même ce qu'ils font chaque jour. Le dernier procès en date, j'ai défendu une jeune fille qui s'était faite agressée en faisant son jogging. Elle réalisait le même parcours chaque jour et publiait ses performances sur les réseaux sociaux. Le violeur l'attendait bien tranquillement, ce type de mec me dégoute, je leur couperai les couilles moi. Monsieur s'en est tiré avec une petite peine alors que ma cliente restera traumatisée à vie. Donc pour protégé mon Steven, j'ai installé des bloqueurs sur l'ordinateur, il n'a pas été ravi au début car il est effronté mais il le comprend aujourd'hui.

J'imagine la tête d'Ely en voyant l'ordinateur se bloquer. Elle doit bouder comme une enfant, qui n'a pas eu son jouet. Je dois me concentrer, ce matin je défends un dossier qui n'est vraiment pas simple. Deux adolescents de 17 ans risquent la prison pour avoir dérobé une voiture. Certes il doivent être puni, mais je pense qu'un centre comme celui de Jeff est suffisant pour réprimander ces adolescents. Surtout que le centre de Jeff est reconnu particulièrement sévère. Ma petite Ely, tu ne t'en tireras pas comme ça, on réglera ce problème ce soir.

PDV d'Ely

Pffff

Il est seulement 16 heures, la journée est vraiment longue, enfermée dans cette maison. Je ne sais pas à quelle heure ils rentrent, ce qui est sûr c'est que je suis loin d'avoir terminé. Pour les excuses, j'improviserai ce n'est pas un souci.

Mais pourquoi je l'ai traité de reine ? Je suis parfois vraiment idiote.

En plus, je déteste l'histoire, elle aurait quand même pu prendre cela comme une blague. Et le pire, c'est son sujet de merde, les actions des rois envers leurs victimes.

Lorsque je referme l'ordinateur. Je me lève et me dirige vers le salon finir ce satané exposé. Je vais en faire une indigestion des rois. La porte s'ouvre et j'y découvre Maîtresse Scarlette lorsque j'écris mon dernier mot sur la feuille, ouf c'était moins une.

Je m'agenouille en position d'attente comme je l'ai appris quand un dominant entre dans une pièce.

— Je te félicite Ely pour cette initiative me dit-elle.

Elle me tourne autour, corrige rapidement ma position.

— Tu peux te relever, nous passons à table maintenant, je viens de passer chez le traiteur. J'ai pensé que des sushis te feraient plaisir.

— Et Steven, il ne mange pas avec nous Madame ?

— Il rentre tard ce soir, et il aura mangé.

Je trouve étrange sa gentillesse qui contraste avec son départ de ce matin. Je m'installe près d'elle comme elle me l'indique.

— Ely, pendant ce repas, je te donne ton temps de parole de la journée. Tu peux me dire tout ce que tu as sur le cœur. N'oublie pas le respect, c'est un élément essentiel sur lequel je serai intransigeant même si tu as le droit de t'exprimer librement.

Sa mise en garde me fait froid dans le dos. En gros, elle veut que je lui parle librement mais avec respect. Pour moi, c'est une chose qui est impossible à concilier. Du coup mieux vaut que je me taise.

— Je n'ai rien à dire !

— Je n'ai rien à dire, Madame, répète dit-elle d'un ton dur.

Je m'en veux de m'être fait attraper une nouvelle fois bêtement.

— Je n'ai rien à dire, Madame.

— C'est beaucoup mieux. Ton manque de politesse vient clore ton temps de parole libre.

Elle dispose plusieurs sushis dans mon assiette. Je commence à les déguster, seulement, elle a vraiment le chic pour casser l'ambiance.

— Ely, tes recherches se sont bien passées sur le net.

— Oui, Madame.

Grrr, je rage même si je n'avais rien à lui dire, j'avais l'impression d'avoir le dessus. Du moins elle ne me casserait pas les pieds avec ses questions. D'un autre côté, je ne peux qu'en vouloir à moi même, une erreur de débutante, c'est la première chose qu'on apprend quand on devient soumise.

— J'espère que tu ne t'es pas connectée aux réseaux sociaux.

La honte me submerge, j'ai l'impression qu'elle intercepte mes pensées en permanence. Mais comment fait-elle ?

— Non, Madame.

J'ai répondu non. D'un côté c'est vrai car je n'ai pas réussi à me connecter mais d'un autre je sais très bien que, si l'ordinateur n'avait pas bloqué l'accès, j'y serais restée un moment. Je ne sais pas à quoi il joue, puisqu'il a bloqué lui-même l'accès à ces sites.

— Tu n'as même pas songé y jeter un coup d'œil, histoire de consulter tes messages.

Je sens mon coeur battre de plus en plus rapidement. J'ai l'impression qu'un étau se referme sur moi.

— Non, Madame.

— Ely je sais quand tu mens me dit-elle froidement.

— Pardon, Madame.

Nous terminons le repas en silence depuis cette dernière question. Je me sens mal à l'aise à l'idée de lui avoir menti.

— Dommage que ma soumise se soit comportée comme une gamine ce matin, je vais avoir l'horrible corvée d'écouter son travail.

Je réponds du tac au tac après sa réflexion qui m'a beaucoup vexée.

— Vous n'êtes pas obligé de m'écouter si c'est si terrible que ça pour vous ! Je pense que c'est plutôt moi qui ai plutôt le mauvais rôle dans l'histoire.

— Tais toi, n'en rajoute pas ! Tu en as largement assez fait depuis ce matin. Je viens de te provoquer volontairement pour voir si tu as enfin compris où est ta place. Mais à mon grand regret, le message n'est pas encore passé. Je suis donc obligé de corser la sanction, tu m'exposeras ton sujet sur les rois, toute nue.

Je rougis à l'entente de ses paroles. Quoi nue ! Mais je n'arriverais jamais à me concentrer. Je mouillais déjà avant cette nouvelle exigence.

Elle attend que je me déshabille, assise tranquillement dans le canapé à regarder le spectacle qui se présente devant elle. La cyprine coule le long de mes cuisses, je ne sais pas pourquoi, car j'ai vraiment honte de m'exposer ainsi. Pourtant je n'aime pas les femmes, je me comprends de moins en moins.

— Exprime-toi clairement et sans hésiter sinon tu recommenceras jusqu'à ce que se soit parfait à mes yeux.

Rouge aux joues, je me lance dans mes explications, mais je suis vite arrêtée par cette sadique sans scrupule.

— Amène moi tes notes, je ne te demande pas de lire mais de me regarder en m'expliquant comment les rois traitaient les hommes et les femmes.

— Je... J... Je....

— Cesse de bafouiller, avant que je me fâche sérieusement.

Moi, qui pensait que le plus dur serait de trouver le contenu, je m'aperçois que c'est l'oral à passer devant elle qui finalement me posera le plus de problèmes. Je la regarde droit dans les yeux, je puise au fond de moi les dernières forces qui me restent et me lance dans des explications sur les recherches que j'ai faites aujourd'hui.

Juste avant la conclusion, elle s'approche de moi, je me demande bien pourquoi. Que va t-elle encore me reprocher ? Elle attend que je mette un point final à mon oral. Ouf, j'ai réussi.

Mon répit est de courte durée, elle commence à m'effleurer la peau, m'excitant encore plus. Je frissonne à chaque contact de ses doigts. Voilà la raison pour laquelle elle s'est approchée de moi.

J'en conclue que le sujet qu'il m'a donné est loin d'être anodin. Le roi se servait pour son propre plaisir alors qu'en ce moment il me montrait tout le plaisir qu'un dominant peut donner à sa soumise et par la même occasion pour lui.

— Ely, vois-tu maintenant la différence entre un dominant et un roi ? Effectivement, tu m'as traité de reine ce matin, mais les reines ne se servaient pas seuls les rois en avaient le droit. A l'avenir, renseigne toi avant de lancer des paroles erronées me dit-elle doucement.

— Oui, Madame.

La douceur de sa voix, ses mains qui glissent vers mon sexe déjà bien trempé m'excitent encore plus. Tous ses gestes sont sensuels, sa bouche continue de titiller la pointe de mes seins. A cette allure, je ne résisterai plus longtemps.

Au moment où je crois avoir enfin l'autorisation de jouir, elle retire ses doigts de mon antre.

— Excellent travail, je devrais te donner l'autorisation de jouir pour te récompenser ! Mais que suis-je bête, je ne peux pas accorder cette autorisation à une menteuse !

Et, elle recommence à faire des va-et-vient avec ses doigts.

Quoi! Mais je ne résisterai jamais à ces délicieuses tortures.

— Ely, n'oublie pas que tu as interdiction de jouir ! 

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