Chapitre 10 ~ Charly 

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Trois semaines plus tard.

La semaine prochaine, nous fêtons nos un mois déjà avec Elijah, c'est dingue, je n'en reviens toujours pas. Bon, personne ne le sais réellement à part la famille, car mon statut ne me le permet toujours pas. Le problème le plus important, c'est que mes chaleurs vont bientôt revenir et je ne sais pas comment gérer ça encore !

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Ophélie, pour faire les boutiques, car il me faut une tenue spéciale puis que nous n'avons toujours pas fêté Emma et moi notre anniversaire. D'ailleurs, en descendant les escaliers, je l'aperçois sur le canapé avec un bouquin dans les mains comme à son habitude.

— Emma, tu es sûre de ne pas venir avec Ophélie et moi faire les boutiques, notre fête est bientôt ?

— Non, non ne t'inquiéte pas j'ai déjà LA tenue, une longue robe rouge avec une fente jusqu'à la mi-cuisse.

— Ah oui ! Effectivement tu as la tenue idéale et quelle paire de chaussures tu as prévu avec ?

Ses yeux s'illuminent.

— Ma paire de Louboutin noire avec la semelle extérieure rouge.

— Tu seras magnifique ! Surtout que Jackson sera présent, il ne faudrait pas le décevoir quand même...

Elle rougit à chaque fois qu'on évoque le nom de Jackson. Du coup, j'en profite toujours. Je lui fais un clin d'œil, lui sourit. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, je ne prends pas et regarde de qui il s'agit.

Eli: Alors comme ça tu pars faire les boutiques avec ma sœur et même pas tu m'invites

Moi: Non, il ne faudrait pas que tu voies la tenue que je vais choisir pour ma soirée...

Eli: Ce n'est pas la tenue de la soirée moi qui m'intéresse, c'est celle de l'after tu sais celle où nous sommes tous les deux collé l'un à l'autre, en prenant un plaisir monstre.

Moi: Insatiable...

Eli: Avec toi toujours !

Moi: Avoue tu bandes...

Eli: Grrrr comme pas possible!!! Tu crois que si je pars de suite et que je cours, j'arriverai avant Ophélie pour que l'on puisse faire quelque chose pour moi ?

Je m'apprête à lui répondre lorsque je reçois un message de la part d'Ophélie. J'éclate de rire... Mon dieu pauvre chéri !

Ophé: Yo je suis devant, je t'attends !

Moi: Ok, Ophé j'arrive.

Moi: Désolé Eli, mais ta sœur est déjà là...

La réponse est immédiate.

Eli: Et merde ! Passe une bonne journée Chaton, je t'aime...

Moi: Je t'aime aussi

Je range mon téléphone et pars rejoindre Ophélie après avoir embrassé ma sœur.

***

— Charly attend, je voudrais entrer dans cette boutique...

Je me retourne vers Ophélie qui a un sourire qu'en dit long sur son visage, avant de regarder la devanture du magasin en question. Mes yeux s'ouvrent en grand dû à la surprise. La devanture de la boutique est noire parsemée avec goût de quelques taches de couleurs. Avec dans la vitrine à droite de la porte d'entrée, deux mannequins portant des sous-vêtements et plusieurs autres, mis dans de jolies boîtes de plusieurs couleurs, exposées sur des pupitres à côté des portants. Puis dans la vitrine de gauche beaucoup d'objets en tout genre dont, pour la plus part, je n'en connais pas l'utilité...

— Un Sex Shop ? Tu veux entrer dans un Sex Shop, tu n'es pas sérieuse ? Tu as prévu de faire des folies avec une personne en particulier ?

Elle commence à avancer vers l'entrée de la boutique. S'arrête morte de rire avant de me jetter un vite coup d'oeil par dessus son épaule.

— Ce n'est pas pour moi nouille, mais pour toi !

Je reste bouche bée, complètement scotché, stoïque. Ophélie, elle par contre, toujours en éclatant de rire, entre dans la boutique. Je reste encore quelques secondes comme tel, avant de me réveiller et de courir pour entrer dans ce magasin afin de la retrouver.

— Tu es sérieuse ? Que veux-tu que j'achète dans un Sex Shop ?

— Si tu dois passer le soir de ta première fête avec ton mec, autant la rendre sexy et amusante. Tu ne crois pas ?

— Mais que veux-tu que je prenne dedans ? Je vais sûrement me répéter, mais, Ophélie, bordel, c'est un Sex Shop ! Je n'ai pas besoin de jouer...

— En fait non, pas de joujou, mais d'autre chose ! Viens, et tu verras, je sais déjà quoi te prendre !

Nous partons à la recherche d'un vendeur, mais je ne suis toujours pas convaincu de son idée... Elle lui demande un article en particulier, et l'attend le temps qu'il aille le chercher.

L'intérieur est bizarrement moins chargé que je l'aurai pensé. Les murs sont blancs, avec des étagères transparentes où, il y est déposé des vibromasseurs de plusieurs formes et tailles, des espèces de godemichés en forme de conne, et pleins d'autre chose. J'entrevois vite fait un espace vidéo, et un où il n'y a que des préservatifs et lubrifiants. Puis au fond de la pièce, il y a une porte de couleur gris anthracite, ou il y a écrit dessus "BDSM".

Je reviens à moi, après mon observation, et réalise que le vendeur revient avec un sous-vêtement.

— Et donc je vais devoir l'essayer ?

— Tu n'auras pas à l'essayer sur place, je connais ta taille gros bêta ! Vu le nombre de jeans que tu t'achètes en ma compagnie, à force, je retiens.

— Ah !

Après qu'Ophélie m'aie acheté cet article, nous repartons. Avant de rentrer chez nous, je souhaite comme d'habitude m'acheter un jean, pour agrandir ma collection. Nous nous dirigeons vers la boutique Lévis, lorsqu'une connaissance d'université d'Elijah et Jules nous arrête...

— Eh ! Ophélie comment tu vas ?

— Salut Stanley... Tu veux quoi ?

Je regarde Ophélie avec de grands yeux, il est tellement rare qu'elle parle aussi sèchement aux personnes.

— Et bien, c'est comme ça qu'on salue un pote à ton frère ? Bonjour Charly... Dis-moi tu as enfin changé de parfum, la dernière que je t'ai vu tu sentais encore et toujours l'odeur de ton père...

— Euh... Ben non, je n'ai rien changé...

Il se rapproche de moi et me renifle, mais Ophélie le pousse et se place devant moi.

— Mais ça ne va pas, tu fais quoi là ? Dégage Stanley!!!

Il me regarde en grognant et se moque de ce qu'Ophélie peut bien lui dire. Je commence à avoir peur malgré moi.

— Charly, Charly!! On dirait bien que tu nous as caché beaucoup de choses...

Là, j'ai peur, je me cache derrière Ophélie en couinant. Je ne peux m'empêcher de regarder les yeux de ce mec qui sont devenus rouges lorsqu'il a senti mon odeur ! Je crois que je suis dans la merde... Il grogne fort, vraiment très fort à m'en faire trembler de peur.

— La prochaine fois que je te croise Charly et que tu es seul, tu ne pourras pas m'échapper!

— Dégage ou j'appelle mon frère !

Ophélie le pousse violemment, me prend la main et rentre dans la boutique sachant que là, il ne nous fera rien. Une fois dans la boutique, elle me prend dans ses bras. Je suis toujours tétanisé par la peur. Après quelques minutes dans ses bras, je commence peu à peu à revenir à moi.

— Ça va ? Tu veux que j'appelle Elijah pour qu'il vienne ?

Je la pousse gentiment et crie sans le vouloir, avant de me reprendre.

— Non ! Non s'il te plaît...

Dix minutes, plus tard, Ophélie regarde par la vitrine s'il est toujours sur place.

— Ok, il est parti maintenant, alors je te propose que nous rentrions d'accord ?

— D'accord...

***

De retour à la maison avec Ophélie, nous voyons Elijah devant la porte, son visage, mais surtout ses yeux rouges flamboyants, montre qu'il est furieux. Je me tourne vers Ophélie.

— Tu as prévenu Eli ?

— Non, je n'ai pas eu le temps !

— Alors pourquoi est-il ici ?

— Je ne sais pas...

— Vu comment il a l'air énervé, je sens que ça va barder.

Je soupire, regarde Ophélie.

— Je crois que c'est ma fête aujourd'hui...

Je le sens mal tout ça, je prend une grande inspiration, puis ouvre la portière, une fois la voiture arrétée. J'ai à peine le temps de sortir de la voiture, qu'il me saute dessus !

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Comment ça ?

— Charly, je ne suis vraiment pas en état de jouer aux devinettes. Pourquoi as-tu eu aussi peur tout à l'heure ?

Tout en me parlant, Elijah grogne et est à la limite de s'arracher des cheveux, tellement il les tire. Je le regarde, j'ouvre la bouche pour prendre la parole, mais Ophélie prend les devant, et lui raconte toute l'histoire.

Et la, Elijah entre dans une rage noire que, jamais je ne lui avais connue, et se transforme. Ophélie crie de surprise, se met derrière moi en tremblant. Il me regarde et grogne. Je garde mon calme même si là maintenant, c'est lui qui me fait peur. Je prends ma voix la plus douce possible, et me lance.

— Oui, effectivement, j'ai eu une peur bleue avec ce mec. Mais chéri s'il te plaît, ne réagit pas comme ça, tu fais peur à ta sœur. Tu me fais peur ! Je ne sais pas comment tu as su, mais là tout de suite, je n'ai pas besoin de toi en colère. Mais plutôt, que tu sois doux et que tu me prennes dans tes bras.

La fin de ma phrase par à la limite du murmure, mes yeux sont mouillés, remplis de larmes prêtent à s'échapper.

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