Chapitre 8

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- Tue-le.

- Pourquoi?

- Il dit qu'il sera toujours fidèle à son roi, et qu'il ne se laissera pas faire.

- On ne peut pas essayer de le raisonner ?

- Crois-moi, on peut essayer, mais ça ne servira à rien.

Je regarde Emma au loin et me résolut à cette idée. Je resserre les bras de mon arme pour l'étouffer, cela prend quelques minutes. Je reviens dans celle-ci tandis qu'une larme roule sur ma joue. Je la rétracte, la densité de l'alliage se réduit jusqu'à pouvoir entrer intégralement dans mon corps. Je regarde la personne toujours sous sa forme de "monstre", une autre larme coule. Il me prend dans ses bras pour me consoler. Je ne veux plus avoir à tuer des gens manipulés par un roi aussi mauvais.

Après ça, nous partons en direction de notre appartement. Le laissant là, à mes anciens coéquipiers. Ceux-là même vont sûrement me dénoncer. Je ne sais pas si je dois fuir ou les affronter.

Arrivée à l'appartement, je vais directement dans ma chambre pour aller me coucher. Je ne prends même pas le temps de me changer. William vient frapper à ma porte pour demander si je veux manger. Je ne réponds rien et il n'insiste pas. J'ai beaucoup de mal à m'endormir, je me sens mal. Cependant, le lendemain, je me réveille en pleine forme.

Je ne travaille pas, mais je sors pour aller acheter une coloration de ma couleur naturelle. Maintenant, je n'ai plus à me cacher, après tout, ils savent où je suis. En rentrant, je l'applique jusqu'à avoir un beau brun clair.

J'appelle le magasin où je travaille pour leur dire que je ne me sens pas très bien. Je n'ai pas encore décidé si je vais définitivement arrêter ce travail. La journée est calme, je l'ai passé devant la télé à regarder les informations et les différents films à l'eau de rose qui passaient. L'armée a annoncé qu'ils m'ont retrouvé, donc ils vont bientôt venir me chercher.

Quand William rentre, je lui parle des différentes informations sur moi qui sont passées à la télévision.

- D'accord, nous partirons dans la nuit, me dit-il alors.

- Non, ça ne sert à rien de fuir, dis-je calmement.

- Tu ne vas quand même pas te laisser attraper, s'étonne-t-il.

- Si, je n'en peux plus de lutter et de me cacher. Je vais essayer de les convaincre que les monstres ne sont pas tous méchants. Enfin, si je le peux..., je souffle.

- Tu ne peux pas faire ça, il commence à s'énerver.

- Bien sûr que je le peux, mais toi tu fuiras.

- Il en est hors de question.

- S'il te trouve, ils te tueront ! Tant que je ne les ai pas convaincus, tu resteras cacher !

Je l'entends souffler, il sait que j'ai raison.

- Sinon, j'ai commandé à manger.

- Tu as pris quoi ? je demande.

- Trois pizzas, une reine pour nous deux, une quatre fromages pour toi, et une mexicaine pour moi.

- Tu as très faim aujourd'hui, dis-je en rigolant.

- Tu sais très bien que c'est à cause de la transformation, et puis vous êtes pire vous, vous avez très faim tout le temps.

- C'est vrai, tu as raison, dis-je avec le sourire.

Nous profitons des derniers moments que nous passons ensemble avant longtemps. Je sais très bien qu'ils ne sont pas prêts à m'écouter là-bas.

Tandis que nous rigolons, j'entends une femme se plaindre et je vois alors que j'ai laissé la télévision allumée. Je me dirige vers celle-ci pour l'éteindre quand je vois que cela parle de l'armée. Alors je reste écouter un peu : « Comment l'armée peut prétendre nous protéger alors que cela fait des mois qu'une criminelle court les rues et qu'ils sont incapables de la capturer. Après ça, ils osent prétendre nous protéger de monstres, comment voulez-vous qu'on ait confiance en eux ? Sans compter que cette fille est censée être une arme, elle devrait être en cage avec les autres, ils sont trop dangereux pour les laisser en liberté. » J'ai d'abord ri, mais à présent, je suis énervée. J'éteins brutalement la télévision et retourne manger.

- Il ne faut pas l'écouter, tu sais aussi bien que moi, qu'ils ont juste peur de ce dont nous sommes capables.

- Je sais...

Au bout d'une demi-heure, ma colère a complètement disparu. Nous passons le reste de la soirée à rigoler ensemble.

Nous sommes dérangés tard dans la nuit, un petit groupe armée et surtout en armure vient nous rendre visite. William a à peine le temps de me jeter un regard avant de s'enfuir. Notre regard ne dure qu'une seconde. Je vais ouvrir la porte, me prenant un poing en pleine figure. Allongée sur le sol, je le vois sortir par la fenêtre. J'ai pu voir le regret de partir sans moi sur son visage, il a hésité. Mais sachant que je lui en voudrais, il a pris la bonne décision. Je ne peux m'empêcher de penser : désolé. Deux hommes me prennent sauvagement les bras pour me tirer hors de l'appartement. Je vois que l'un de ces hommes est Alex. Juste après, je constate qu'Emma regarde dans les chambres. Ensuite, elle lance :

- RAS, il a dû s'enfuir sans elle.

-Alors, ton petit-copain t'a laissé tomber, que c'est triste, dit l'autre homme en faisant semblant d'avoir pitié et de s'essuyer une fausse larme.

Je lui souris, encaissant alors un deuxième coup, mais dans le ventre cette fois-ci. Je ne me débats pas, ils me traînent jusqu'à un fourgon. Je ne les aide pas non plus, mes jambes traînent sur le sol.

Je n'avais jamais vu cet homme avant, celui qui m'avait frappé. Emma et Alex détournaient les yeux à chacun de ses coups, ils n'ont pas l'air d'accord avec ses méthodes mais ne disent rien. Je pense avoir à faire au genre de personne qui aime se battre, et qui aime surtout le massacre. Un vrai monstre !

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