Feu d'or
Les pieds lovés dans le plaid gris perle, le livre de Mary Higgins Clark entre mes mains, avec la tasse de chocolat chaud agrémentée de chamallows. La fumée met de la buée sur mes lunettes. Les bougies allumées, la maison sent la canelle et les cookies en préparation pour Noël. mon chat Shaïna ronronne près de moi. Les livres s'entassent sur la table et les coussins sont aménagés pour le confort. Le crumble aux patates douces dore lentement au four, qui laisse des effluves sucrées. Les citrouilles que mon jardin accueille montrent que Septembre est parti et Octobre arrive le remplacer.
Mon chat pétrit la couverture, sa façon de quémander des calins. Je satisfait la tâche non pas impossible mais irrésistible. Le livre me plonge dans l'intrépide aventure où je ne cours que par les mots. Je bois la tasse en entier, soupirant de plaisir à la vanille et les arômes de canelle que mon palais savoure. Le feu qui s'allume fait crier de douleur les buches de chêne, que j'entends sans compassion. Les feuilles tombent dans le jardin. Formant un tapis ocre, rouge et jaune. La playlist tourne ajoutant un surplus d'automne dans l'atmosphère de la maison. Le pouf en tissu m'appelle à cri pour profiter de cet instant cocooning de la journée. L'après midi de cette journée nous dévoile son plus beau cadeau. Le crépuscule. Le coucher de soleil. Pourtant, quelque chose semble anormal. Inhabituel. Mes yeux derrière mes lunettes ne captent pas l'anomalie. Erreur de ma vue, je la comble par le bruit. Le tapis de feuilles ondule tel un serpent. Le vent en est l'origine. Le tapis s'élève, tel une colonne et deploit son charme: la tempête emporte avec les rayons du soleil. Puis elle s'éloigne.
Sûrement pour émerveillé quelqu'un d'autre...

Annotations
Versions