Prologue

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Je me dirigeais d’un pas déterminé vers la pièce du trône où se trouvait mon père, les gardes m'empêchait de passer les grandes portes faites de bois. Ils ne réussirent qu'à m'énerver de plus en plus. Je les écartais de mon chemin et poussais les portes assez massives. Arrivé dans la pièce du trône, je vis mon père, notre chef, assis sur sa chaise en fer. Grand de 2 mètres, cheveux grisâtre, il portait une chemise blanche. Dans sa main droite un verre de sang, sûrement celui de sa proie. Les gardes prêt du trône m’intimaient l’ordre de m’arrêter. Chaque chevalier avait dégainé leurs épées avec leurs légendaires poignées en forme de croix. Pour que je ne passe pas, la garde rapprochée de mon père montraient leur motivation à m’arrêter. Pensent-t-ils vraiment qu’ils sont assez forts pour me battre ? Moi, le successeur au trône ? Suite à un regard plein de promesses sombres en direction des gardes, je sens comme une présence à mes côtés. Mon père apparaît alors comme une ombre.

– Qu’il y a t-il mon enfant ? me demanda-t-il comme s’il s’intéressait à mon existence.

En colère, je pris une grande inspiration avant de lui parler :

– Père comme vous le savez je serai bientôt sur le trône lors de mon 18ème anniversaire mais…

je m'interromps avant de lui annoncer :

– Je ne veux pas ! Je ne suis pas fait pour ça, pour tout ce qui est politique et tout ce qui vous incombe de faire le restant de votre journée en tant que souverain.

Il posa ses doigts sur son menton tout en levant la tête en l'air. comme s’il réfléchissait. L’instant d’après je sentis sa main s’abattre sur ma joue. Il y mit tellement de force que je traversais une bonne partie de la pièce. A terre je n’eu pas le temps de le voir se déplacer et arriver vers moi. Sa main gauche saisit le col de ma chemise et me souleva comme si je n’étais qu’une plume. Mes pieds ne touchaient même plus le sol. Les gardes ne savaient pas quoi faire ni où se mettre, cela se voyait à leurs regards gênés.

– Vous pouvez disposer je vais passer un peu de bon temps avec mon fils, dit mon père avec un regard assassin et un ton sarcastique.

Suite aux départs des gardes, il me déposa au sol. Je repris à peine mon souffle qu’il revient à la charge, il m'envoie contre tous les murs qui se trouvaient dans la salle du trône. Chaque fois que l'envie lui prenait de me frapper, je ne pouvais qu'encaisser sans ménagement et sans répit. Il se munit de sa cape pour essuyer le sang que j’avais perdu et qui avait giclé sur ses mains et sur son visage. Après s’en être pris à moi il se mit à genoux au dessus de mon visage et chuchota :

– Tu vas devenir un roi pour ces habitants que tu le veuille ou non !

Puis il se releva et prit son verre de sang laissé à terre et en but une gorgée. Je me relevais tout en sachant que c'était perdu d’avance si je voulais partir ou juste l’affronter. Je ne suis pas encore assez puissant mais viendra un jour où je le serais. Je me fais la promesse muette qu’un jour, je le combattrai et me vengerais de la souffrance qu’il m’a fait endurer. Pour le moment, je suis trop faible pour l’affronter.

Une femme entra dans la salle du trône. Cette femme est le contraire de mon père, une personne qui inspire la joie, la bonne humeure, le calme et la prospérité : ma mère.

Elle se rapprochait de moi avec une allure sérieuse et incertaine, le balancement de ses bras était plus déterminé que d’habitude. Elle se plaça devant mon père et le fusilla d’un de ces regards assassins dont elle a le secret. :

– C'est comme ça que vous apprenez à votre fils ? Le prochain roi doit-il être comme ça ? Aussi dure et violent que vous ? demanda ma mère enragée. La vue de mon visage recouvert de sang ne fait qu’accentuer sa rage.

– Il m'a annoncé qu’il renonçait au trône, se défendit mon père.

– Je sais qu’il renonce à son couronnement mais vous ne pouvez pas lui obliger…

Ma mère se fit couper la parole par mon père :

– Comment ça ?! Vous le saviez et vous ne m’avez rien dit ? demanda mon père, lui aussi enragé.

– Oui c'est moi qui ai insisté pour qu’il vous voit. Pour vous en parler. Cependant je constate que je fais toujours les mêmes erreurs, sans relâche. Ma mère se tut avant de reprendre. J’ai épousé un homme avec une rage qu’il garde en lui depuis bien trop longtemps. il est temps que cela cesse !

Elle sortit un poignard de nul part et se le planta en plein cœur. Mon père courut pour la prendre dans ses bras. A peine son corps tomba dans les bras de mon père que son âme l’avait déjà quitté.

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