Titre emprunté à la superbe chanson de Serge Lama:L’Agérie.

Ma terre natale n’est pas celle que j’aurais espérée.

Je suis né à Aumale, en Algérie Française, parti à la « débâcle », à un an révolu.

Tout est flou évidemment, mon père ne nous a jamais parlé de rien.

Comme il tenait le bar et l’épicerie pour les soldats, j’ose croire qu’il n’a pas participé aux saloperies que vous savez.

Dans mon imaginaire morbide (mais est-ce un imaginaire?), la guerre d’Algérie a succédé aux colliers d’oreilles de Cochinchine.

Le napalm des amerloques a sans doute fait bien pire, car il y a toujours pire.

Et puis, on s’habitue, Hiroshima, Nagasaki et autres, il faut bien que le progrès progresse.

Braves gens, braves gens.

Aujourd’hui, tous les pays sont surendettés, alors une bonne guerre peut relancer l’industrie et, au passage, mettre fin aux palabres diplomatiques qui coûtent cher, ne servent à rien et mécontentent tout le monde.

Les Braves ne sont plus ce qu’ils étaient, n’en déplaise aux états fachos, la chair à canon, c’est plus du tout tendance.

Toute proportion gardée, c’est un peu comme la fin des délocalisations, car le seuil de tolérance des peuples a ses limites.

Le peuple n’est pas que con.

En ces temps de troubles, qui ne sont pas vraiment un scoop, les démocraties pissent dans leur froc dont les poches sont vides.

Les Muppets Show sont de retour, avec Trump et Poutine.

The show must go on.