Requiem champêtre,
Dans les champs verfeuillants la florie se déploie,
Les tigeois tourbillonnent et s’envalsent à tout va,
Levaille et ventolet donnent envie de ripaille
Aux mirlirats déployés en rangs de bataille.
Las, l’ardu soleil d’août darde ses rayons drus,
Dépouille, brûle et dépoile les maïseux poilus.
Laborantin boursier, laisse en vie les bousiers.
Les abeilles s’étiolent sans le pollen des prairies,
Les cadavres des six pattes embouteillent les galeries,
Et les terres bétonnées oubliées par les vers,
Laissent s’encolliner les chambres des taupinières.
Exclusifs du profit, actionnaires et chimistes,
Vos prés chimiqués souffrent des produits pétroliers.
Laborantin boursier, laisse en vie les bousiers.