Lettre à Oscar
Cette lettre parle à l'un des personnages principaux de mon histoire. Quel que soit votre niveau de progression dans votre lecture, vous pouvez la lire, elle ne contient pas de spoils majeurs, seulement quelques éléments de sa personnalité - et des noms de personnages que vous ne connaissez pas encore. Eventuellement, vous y verrez des conclusions à faire... et vous n'aurez plus qu'à lire pour vérifier la véracité de vos hypotèses !
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28 Novembre 2025
Mon cher Oscar,
J'aime la plupart de mes personnages, cela va de soi, mais quand j'ai vu ce défi, mon inconscient m'a immédiatement susurré ton prénom. L'évidence.
Oui, j'aime Alix, sa fougue et son impertinence, ses fêlures et ses faux pas, sa résilience et sa combativité ; j'aime Andreas et ses yeux d'innocent qui découvrent la vie dans ce qu'elle a de beau et de moche à la fois ; j'aime Matthieu, sa sagesse, son optimisme, son humour, son rejet des fonctionnements oppressifs et son goût pour l'équité ; j'aime María, sa fidélité, sa loyauté à toute épreuve, sa grandiloquence et son vocabulaire de charretier ; j'aime Victoria, j'aime Jonathan, j'aime Gaël, j'aime Luigi, j'aime Cisco, j'aime Salomé, j'aime Lorena, j'aime Yann, Cécile et Laurent, Romane, Fanny, Éliette, Jorge, Agathe, Max et Julien, Marc, José, Nina... Je peux même affirmer, oui oui, que j'ai de l'amitié pour Raquel, Masha, Katell, Lisa, ces quelques personnages qui portent des rôles d'enquiquineurs et de bâtons dans les roues.
Mais le numéro 1 de mon cœur, mon Oscar, c'est toi. J'ai vibré en t'écrivant, un poil plus fort que les autres. Oh, toi, tu peux avoir envie de la brûler, ma plume, vu les embûches que je t'ai rédigées. Je te laisserais me balancer ta colère et ta rancœur à la tronche, tu aurais bien raison. T'avais rien demandé, au départ, candide et timide gamin de 20 piges et des brouettes, qui avait déjà mordu la poussière auparavant. Et moi, je t'ai ajouté des couches de merde, saupoudré d'actes peu glorieux. Je sais, je sais. Les lecteurs t'en veulent, plus d'une fois, et ça me pince de constater leurs critiques, mais j'en suis première coupable. J'assume, et te présente mes excuses pour ces pas de travers. Ils étaient importants, pour te façonner tel que tu es à la fin, car regarde-toi : t'es grand parmi les grands. Quelle aventure incroyable que d'avoir rédigé ton évolution. Quelle épopée que de t'avoir vu progresser au fil des lignes. Un mec fiable, droit, intègre et lucide sur ses failles : voilà ce que tu es pour ton entourage, et surtout, aux précieux yeux de Dito. Je l'espère, aussi, dans l'esprit des lecteurs, ultimes juges face à mon manuscrit imparfait.
Mon Oscar, j'ai une affection particulière pour ta douceur, ta fragilité ET ta force, ta sensibilité, tes difficultés, ta souffrance, ta bataille contre toi-même, la générosité de ce que tu redistribues à tes proches, ta résilience, ta présence solide pour ceux qui ont besoin de toi.
Mon Oscar préféré, il est en 2004, il est aussi en 2008, 2014, en 2016, en 2024 et, surtout, en 2025. Il m'a fait rire, m'a émue, m'a fait pleurer, a chaviré mon palpitant, m'a fait prononcer des "Mwooooo" et des "Tsss" en secouant la tête devant le clavier. Il m'a fait voyager, biberonné aux falaises et aux montagnes de ses Asturies natales, landes sauvages balayées par la pluie et les bourrasques, chantant sourire en coin « Asturias, tierra bravía, Asturias, de luchadores... ». J'ai senti sa présence dans le vieil Oviedo, je l'ai vu fouler le pavé, apprécier les façades chatoyantes, se rafraîchir à la Foncalada, s'assoir en terrasse pour una sidra à la calle Gascona, grimper vaillamment el Monte Naranco et, de là-haut, cheveux maltraités par le vent, embrasser sa ville d'amour avec un bonheur inégalable.
Oscar, t'es le personnage que j'ai le plus de mal à lâcher. J'écrirai ta vie encore et encore, pour le plaisir d'être à tes côtés, avec tes pensées, tes questionnements, tes regrets et les mots maudits qui restent bloqués sur ta langue.
Merci pour cette folle aventure, sur disque dur depuis 2023, dans ma caboche depuis bien plus longtemps. Merci de m'avoir confié ta peau de papier, et de m'avoir menée à l'horizon émouvant de ta conclusion. 2026... j'aurai peut-être, encore, quelques bafouilles à livrer sur ta pomme. On verra. Après, promis, je te ficherai la paix.
Sois heureux, surtout. Tu le mérites.
Anaëlle
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Si vous souhaitez commenter en qualité de lecteur averti et connaisseur de mon oeuvre, je vous laisserai le soin d'éviter toute révélation fâcheuse pour les voisins, bien évidemment. Merci d'avance :)

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