Annales d'Eter précédées de la Vie de Oscar

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 Ces Annales d’Eter sont dédiées au Général et Maître de la Forteresse de la Vallée d’Eter, Oscar.


 Cela parait aller de sens aujourd’hui, puisque la Vallée doit sa survie à ce héros. Mais n’oublions pas qu’il était un inconnu dans la ville il y a si peu de temps. Ses actions et son sacrifice ont changé la perspective de la Vallée. Les habitants, innocents jusque-là des dangers de l’extérieur, n’ont plus ignorés l’utilité de la Forteresse en gardienne de la Vallée et tout ce que leurs Maîtres successifs ont fait pour sauvegarder un paradis.

Nous avons discuté à la Mairie d’Eter de la marche à suivre après la guerre qui nous est tombé dessus. Le Maire qui savait tout de la situation et qui était impliqué dans ce que le héros de la Vallée avait fait, a décidé de suivre l’avis de la majorité et de changer les choses.


 Nous sommes en deux cent deux après la Guerre Civile, la Vallée d’Eter s’ouvre au monde. Dorénavant, il n’y aura plus de douane à l’entrée de la Vallée et la Forteresse ne servira plus que de garnison et de camp de formation de soldats. Il y aura à Eter des centres d’informations où tout citoyen pourra se tenir au courant des actualités de la Terre d’È. Pour ce faire, le Maire a mis en place plusieurs équipes de messagers et d’ambassadeurs qui se sont répartit dans les grandes villes pour tenir une correspondance active avec Eter sur les événements locaux.

Les Annales d’Eter, récit historique de toutes les années de la Vallée se veut enrichir de connaissance les habitants de la Vallée. Je voudrais ainsi rédiger dans une belle langue un abrégé de tout ce qu’il s’est passé dans notre ville en relation avec les grands événements de la Terre d’È. Je voudrais montrer comment la Vallée ne peut se passer de cet extérieur qu’elle a ignoré trop longtemps. Ces Annales commenceront par la construction du premier pont sur le fleuve Fyl qui a permis l’exploration au nord et se termineront par les batailles qui ont menés au sacrifice de Oscar pour sauver sa chère Vallée et lui garantir un avenir.

Je ne pourrais ainsi commencer les Annales sans rendre hommage à Oscar et en lui faisant une biographie. Avant cela, ne croyez pas que je sois dans le reproche de la Forteresse et des Maîtres qui ont barrés la Vallée de tous les aléas de l’extérieur. S’ils ont tenu écartés des vicissitudes des guerres la population d’Eter, ils ne l’ont pas fait sous de mauvaises intentions. Ils l’ont fait par sacrifice de leur propre vie. La Forteresse devait remplir son travail nuit et jour et les Maîtres comme tous les soldats ne pouvaient plus quitter la Forteresse, de peur que l’engeance des esprits malveillants et des mauvais comportements pénètrent en ville et fassent leur office. Ainsi, trois Maîtres se sont succédé et des centaines de soldats durant quarante ans. Quarante ans que les plus vieux d’entre nous regardons avec nostalgie d’existences sans souci. On ne peut, en effet, enlever à la Forteresse la tranquillité qu’elle nous a apporté. A tort ou à raison, je ne prendrais pas ma plume ici pour en discuter. Je ne tiens qu’à avoir l’espoir que les décennies qui vont suivre seront toutes aussi prospères ou meilleures encore !


 Celui dont le nom est un défi au destin et à l’arrivée de la Troisième Porte de l’Enfer, Oscar, a dû naître en cent-soixante-dix après la Guerre Civile. Sa naissance n’est pas inscrite dans les registres de la Mairie, ses parents devaient donc venir d’un milieu plus que modeste. Les comptes de la Forteresse indiquent, de leurs côtés, le don d’un enfant d’un âge indéterminé, en cent-soixante-dix-sept, de parents inconnus. La Forteresse a été érigé en cent cinquante-cinq, durant la Guerre entre le Royaume de Axe, le nôtre, et celui des Angles, au Nord-Ouest d’ici. Un chef mercenaire, engagé par Axe, était de faction à Eter depuis un an. Avant cela il avait combattu à la frontière.

On raconte encore dans la taverne des Hirondelles l’événement qui a mené à la construction de la Forteresse. Un jour, le chef des mercenaires et son second étaient dans la taverne, à une table. Ils avaient commandé poliment et restaient calme en discutant. Lorsqu’entra un mercenaire d’une autre troupe, il avait un comportement différent, il commanda en criant et disposa une ambiance nauséabonde quand il fessa la serveuse en l’invitant à sa s’asseoir sur ses genoux. Cette scène aurait fait réfléchir le chef mercenaire sur la force que peut avoir un homme sur les autres. Et par là comment il pouvait être simple d’apporter des malheurs communs à toute une population si l’on n’était pas encadré. La guerre et les combats transforment les esprits. Ils deviennent plus durs, plus mauvais et plus dangereux. Ce chef mercenaire trouva dans ses réflexions l’idée de fermer la Vallée à toutes ces choses et à bien d’autres. Le testament d’Oscar parle des rumeurs de dénigrations des populations étrangères et différentes, il y avait de cela aussi, bien sûr.

Ainsi, lorsque Oscar entre à la Forteresse en cent-soixante-dix-sept, le Grand Maître fondateur de la Forteresse qui prendra le nom de Arlav (on ne sait pas s’il s’appelait comme cela avant), devait être encore présent. Le Maître Henry, disent les comptes de la Forteresse, prend sa charge en cent-quatre-vingt-un. Oscar devait avoir autour de dix ans. Le nouveau Maître s’est pris d’amitié avec ce garçon et celui-ci reçut, sans s’en rendre compte, un traitement et un entrainement particuliers. Tout le préparait à prendre la suite de Maître Henry. Ce qu’il fit en cent-quatre-vingt-dix-neuf. Durant trois années il assura la charge de gardien de la Vallée. La première partie de son testament évoque ces années où le doute l’habitait de plus en plus. Quelle était la fonction de la Forteresse en des temps de paix ? Était-il, lui, décideur de ce que la population d’Eter devait connaître de l’extérieur ? Il était prêt à détruire la Forteresse et à signer la réouverture de la Vallée lorsqu’arriva la nouvelle du Maire de la ville.

L’hiver entre les années deux-cent-un et deux-cent-deux fut très dur à la capitale et elle ne pouvait plus avoir pour charge la cour du Roi sans mettre en danger les habitants. Aussi le Roi décida de changer de lieu de sa cour et choisit Eter. Le Maire d’Eter refusa l’ultimatum pas diplomate du Roi et Oscar sentit la guerre venir. Au lieu d’être passif et de l’attendre sur les murs, Oscar sortit et alla mener la guerre sur Axe. Sa sortie réussit dans un premier temps, mais les forces du Royaume étaient bien supérieures à une seule ville, fût-ce-t-elle Eter. Le sacrifice des forces de Oscar allait être totales lorsque la Forteresse devint le seul rempart entre les forces du Royaume et l’innocence de la Vallée.

Le sacrifice de Oscar fut complet lorsqu’il donna sa vie à la protection de sa chère Vallée et que son corps, tenant l’oriflamme de la ville dans une dernière posture, s’affala au sommet de la colline. Elle porte depuis son nom.

Et parce que beaucoup de monde à Eter put voir les allers et venues du Maire entre la ville et la Forteresse, que le nuage noir suspendu au-dessus de l’entrée de la Vallée semblait annoncer ce que beaucoup craignaient comme l’arrivée de l’Enfer, le rôle de la Forteresse et ses soldats éclata au grand jour. Chaque foyer découvrit ainsi que la Terre d’È existait bien au-delà des bonnes nouvelles incessantes que l’on recevait, qu’il y avait eu guerres et malheurs à l’Est et que, au Sud, la ville de Barge avait été engloutie par la mer.

La population, accusant le coup à son rythme, se scinda en deux groupes. Le premier voulait la dissolution de la Forteresse et l’aveux des soldats qu’ils tenaient prisonniers la Vallée depuis des décennies, le second qui aspirait à l’apaisement en relevant les bonnes intentions de départ de Arlav et des sacrifices non vains de leurs vies.



Deux après la Guerre Civile

La Guerre Civile a mis fin au Premier Empire des Homme, au Sud. Et l’apparition de la deuxième Porte de l’Enfer dans la première année qui a succédé a précipité la désunion de la Terre d’È. Mais comme la prophétie le dit, les forces de l’Enfer furent vaincus rapidement.

La multiplicité des gouvernements accentua la multiplicité des ambitions des Hommes et ceux qui habitaient le long des fleuves Fyl et Avin, que la technique humaine ne permettait pas traverser, ont élaboré les premiers ponts de notre histoire. Le premier pont sur Fyl fut inauguré dans la deuxième année après la Guerre Civile. De là des explorateurs et des colons partirent à l’aventure au Nord.

Un groupe explora le flanc Ouest de ce qui deviendra la montagne Eter. Ces monts étés baptisés Monts du Pont. Les colons s’installèrent aux pieds de ces monts et y fondèrent une ville. La toponymie est oubliée depuis. Les archives évoquent le changement de nom pour Eter en cent-quatre en omettant d’indiquer le nom originel.

Quatre ap. G. C.

Les Nains qui sont apparus au Nord de la Terre d’È connue des Hommes sont revenus massivement chez eux. Les colons de notre première ville furent surpris du fait de s’être établis sur les positions des Nains sous la montagne. Alors la Porte des Nains fut érigée. Elle représente l’harmonie entre les deux peuples ainsi que la cohabitation possible, les Hommes à la surface, les Nains sous la terre. Deux fêtes annuelles sont établies entre les peuples. La première est celle de la sortie des Nains venus en aide contre l’Enfer, le deuxième jour de la dixième semaine de l’année, la seconde est celle l’inauguration de la grande Porte des Nains, le quatrième jour de la quarante-sixième semaine.

Cinq

La première élection du Maire a eu lieu. Le premier guide des colons est mort cette année lors d’une chasse dans les forêts au Nord des montagnes. Un grand ours noir serait responsable de cette mort et de celles de cinq autres des premiers colons.

L’ours a été chassé par un nouveau groupe. Depuis lors la tête empaillée trône dans la grande salle de la Mairie, en trophée et en mémoire des premiers hommes d’Eter. Le trophée n’a pas bougé depuis tout ce temps.

Six

La ville attire beaucoup d’autres colons des Royaumes au Sud de Fyl. Du premier quartier organisé à flanc de la montagne, un autre quartier s’établit en arc-de-cercle accolé au premier. Un fossé de deux mètres de large sépare les deux quartiers et un autre fossé de même largeur sert d’enceinte à la ville.

Sept

Une attaque est recensée. Des pillards ont été repérés dans la forêt au Nord dans les premières heures du jour. Vers le midi les premiers sont sortis de la couverture des arbres et s’en sont pris aux fermes isolées dans les collines. Le Maire a armés quelques habitants avec ce qu’ils pouvaient prendre, des fourches, des pelles, des pioches et une troupe a capturé un petit groupe de bandits dans la ferme d’« Ed’ ». Dans la quinzième heure, des Nains ont passé la Porte avec des lances, des boucliers et quelques armures supplémentaires pour les offrir aux Hommes. Ensemble ils sont allés déloger un grand groupe qui avait pris possession de la ferme « André » au Nord-Ouest de la ville. De là, les Nains ont choisi de visiter le reste des fermes pendant que les Hommes partaient fouiller la forêt.

Un maigre campement a été découvert au-delà de la limite officielle de la ville (à peu près celle que dessinera le glissement de terrain en quarante-deux). Le supposé chef des bandits a préféré se suicider que se rendre.

Neuf

Un agrandissement de la ville est officialisé. Un autre quartier, construit en carré dans le sud de la ville, est cadastré. La ville compte dorénavant plus de deux milles âmes. Une deuxième nécropole est organisée au sud de ce nouveau quartier. La première étant concentré au bord de la route partant à l’Ouest, avant de rejoindre la grande route Nord-Sud des colons.

Douze

Pour le dixième anniversaire de la fondation de la ville, le Maire a organisé une fête gigantesque qui a duré une semaine. Les Nains sont sortis massivement pour s’ajouter à la fête. Il y avait un grand marché sur la place de la Mairie et des commerçants venus de toutes la Terre d’È ont été inscrit à la douane.

Dans des discours conservés, le Maire ainsi que le Directeur des Nains ont proclamés et répétés que la ville ne pouvait être considéré comme n’importe laquelle. Elle avait cette identité propre de faire le relai entre les mondes et les Peuples. La ville pouvait compter ainsi sur une prospérité héritée du commerce et de la bonne gouvernance des premiers colons.

Pendant des jours, voire des semaines, se sont échangés sur le marché aussi bien des perles de verres de Berg que des colliers d’or des Nains. Les commerçants venus de toute la Terre d’È sont repartis les charrettes pleines d’artefact Nains. Chacun firent la promesse de commerce au long-cours. Le commerce de la ville prend un élan mémorable.

Il faut noter aussi que cette année fut aussi la fête anniversaire des dix ans de la fin des événements après la Guerre Civile et de la deuxième Porte de l’Enfer.

Treize

Ce commerce à travers toute la Terre d’È a impliqué la création outre d’une douane plus performante, de multiples métiers des armes pour la protection des marchands sur la route. Une première forteresse est érigée sur la première colline devant la ville, celle appelée colline des Guildes. Le Maire a désigné un premier commandant de garnison qui aura tout pouvoir dans le choix de son successeur. Cette garnison est sensée être le relai des gardes de caravanes partants et arrivants de la ville.

Quatorze

Les célébrations du dixième anniversaire de l’inauguration de la Porte des Nains ont duré toute la quarante-sixième semaine. Pour l’événement, le Directeur des Nains a invité toutes les personnes le voulant à descendre le grand escalier Nain et à visiter la ville sous la montagne. Un récit anonyme est conservé dans les archives de la ville :

« Les marches descendues étaient innombrables. Une peur irrationnelle faisait croire qu’on allait descendre dans les lieux obscurs de l’Enfer. Mais le Directeur des Nains, menant notre groupe, était rassurant et vantait avant qu’on les voie les grandes richesses de son Peuple.

Et en effet, lorsqu’on s’est retrouvé en bas de cet escalier, une grande arcade en pierre très joliment décorée, ouvrait sur la ville des Nains ; un grand espace, comme une grande vallée entre deux montagnes (à la différence que la montagne fasse aussi la voûte céleste) identiques aux nôtres. Dans cet espace, des maisons allaient et venaient organisées autour de rues et avenues pavées de pierres reluisantes. Puis, au centre pile de la ville, trônait un grand palais. Dans une architecture géométrique stricte, des éléments de la décoration extérieure étaient recouverts d’or. Et il y avait ici ou là quelques pierres précieuses qui amusait autour de couleurs vives. »

Quinze

Un désaccord est né entre le Maire et le commandant du relai des caravanes. Les pierres se sont effritées sous les vibrations des coups de poings sur le bureau ou des colères puissantes résonnantes. Ici encore l’archiviste de la ville a laissé un extrait très court d’un récit anonyme, si ce n’était pas le sien :

« J’ai senti les murs trembler en même temps qu’une note grave restée suspendue : « Non ! ». J’étais sur la place devant l’Hôtel de Ville et une vitre s’est décrochée pour s’écraser sur les pavés. Il n’y eu aucune perte, juste des oiseaux apeurés volant en tous sens et des curieux comme moi. »

Le sujet de la discorde portait sur un nouveau recrutement de gardes parmi les citoyens de la ville. Il semblerait que le relai envoi plus de gardes à l’extérieur de la ville qu’il n’en reçoit et, donc, nécessite plus d’âmes. Le Maire refuserait d’employer plus de monde. Le relai des gardes de caravanes se voit réformer avec une nouvelle organisation.

Seize

Extrait du nouveau règlement du relais des gardes de caravane, acté et signé par le Maire le sixième jour de la première semaine de cette seizième année après la Guerre Civile :

Acte Trois ; Recrutement

Les gardes sont recrutés dans toutes les villes qui souhaitent participer à ce système dans la limite d’un centième de sa population

Acte Quatre ; Salaire

Les gardes appartiennent à leurs villes propres et sont payés, outre par les caravanes, par leurs municipalités d’origines. Les relais ne garantissant que logement et un repas quotidien.

On remarque que l’idée d’un relai de gardes de caravanes prends dans les autres villes et ce règlement tente un universalisme. Cet universalisme permet à chaque ville de se décharger un peu du poids d’entretien de cette organisation.

On sait, par ailleurs, que Eter avait, après cette réforme, quarante gardes. Par là on peut estimer que la ville atteignait quatre mille âmes.

L’année est autrement marquée par deux attaques de brigands, la première au quatrième mois, la seconde au huitième mois de l’année. Les gardiens de caravanes montrèrent une autre utilité de leur fonction, celle de gardes de ville jamais loin de leurs armes. Les deux attaques ont échoué sans faire une seule victime. Les Nains n’ont pas eu besoin de passer la Porte.

Vingt-et-un

Les archives sont vides sur les années précédentes, comme s’il ne s’était rien passé de marquant.

La fin de l’année Vingt-et-une est agitée par les préparatifs des vingt ans de la fondation de la ville. Une estimation des dépenses est signée par le Maire, quarante-deux mille pièces d’or.

Vingt-deux

Le deuxième Maire de la ville a disparu dans la nuit de la nouvelle année. Le début de cette année est donc le lieu d’une nouvelle élection. Un troisième Maire est élu, il se nomme Jacques. Les festivités de l’anniversaire de la fondation de la ville se sont déroulés comme le précédent Maire les avaient voulus. Elles ont duré deux semaines. Le Maire Jacques a organisé en plus des défilés et des médailles d’honneurs des citoyens.

Le défilé a consisté en une marche cérémonieuse des gardes de caravanes, de la porte principale de la ville, celle à l’Ouest, jusqu’à la Place de la Mairie devant le Maire et le Directeur des Nains. Puis ont défilé deux unités de soldats Nains, tout en armures brillantes et étincelantes. Devant ces images de gloire, le Maire a décidé de former une garde civiles permanentes. Le Directeur des Nains a promis d’offrir armes et armures aux vingt premières recrues.

La cérémonie de remise de médailles d’honneurs des citoyens a, elle, consisté à la remise de médaille a trois citoyens qui ont le plus collaboré avec la Mairie pour le bien de la ville. Il y a eu d’abord la médaille à un des fermiers pour son organisation de l’approvisionnement des marchés de la ville en collaboration des autres fermiers. En deuxième fut la personne qui était devenue malgré lui comme le chef des commerçants de la ville. Un voyageur-marchand de son état qui a rejoint le relai des gardes avec des idées d’organisations et de mise en pratique de procédure pour améliorer les allers et venues des marchands. Il a passé les dernières années à améliorer tout ce monde qui se pressait aux portes de la ville. La troisième médaille a été offerte à une personne qu’il m’a été impossible de tracer, la raison de sa médaille était d’être utile quotidiennement à la Mairie, sans plus de précision. Enfin, une quatrième médaille a été posé sur le cadavre du précédent Maire, pour ses dix-sept années d’activités et son dévouement sans faille.

Le Directeur des Nains a aussi tenu à faire cadeau d’une hache d’or décoré de cristaux qu’il a déposé dans sa tombe.

Vingt-quatre

Les célébrations des amitiés entre les Hommes et les Nains ainsi que l’anniversaire de l’inauguration de la Porte des Nains se sont déroulés sans fait notable, comme il y a dix années, le Directeur des Nains a accompagné un groupe d’Humains a descendre sous la montagne.



Quarante-deux

Un tremblement de terre serait responsable de l’effondrement du deuxième mont de notre dorénavant unique montagne. La montagne s’effondra de telle façon qu’elle ceignît la vallée. Les falaises dans lesquelles est creusée une voie protégée par la Forteresse sont ce qu’il reste de ce mont effondré. Le creusement de la voie fut exécuté probablement dans les jours qui suivirent.

Il n’est pas dit si le tremblement de terre et l’effondrement de la montagne fit des victimes. Néanmoins la Vallée se retrouva fermée, cela facilita sa défense en brisant les multitudes de voies d’accès.


Cent-quatre

La guerre éclata dans l’Ouest de la Terre d’È. Le Royaume de Axe, qui allait au Nord comme au Sud de Fyl, vit ses relations avec le Royaume des Angles se dégrader. Les Annales d’Axe sont peu narratives sur les événements de la guerre. Elle fut peut-être courte. Mais devant la menace la ville d’Eter accepta la protection des forces d’Axe. Cette douce protection amena à ce que Eter rejoigne le Royaume. La ville changea de nom en quittant sa position de Ville-Franche mais garda un statut particulier dans le Royaume.

Les chartes sont loquaces sur le sujet : si Eter détient une position particulière dans le Royaume de Axe, elle le doit à la Porte des Nains et par là au fait que la ville fasse relais entre les Hommes et les Nains. Axe peut certes compter sur des mines dans ses environs mais la richesse que les Nains font sortir de la terre est incomparable. Pour cela, Eter ne pouvait, et ne peut encore aujourd’hui, être considéré comme n’importe quelle ville.


Cent-cinquante – Cent-soixante

La guerre en les Royaumes de Axe et des Angles éclata de nouveau. La Forteresse est construite par un chef mercenaire du nom de Arlav. Au Nord-Ouest d’Eter, les deux armées ennemies s’avancent chacune d’un côté de la rivière Alui qui formait la frontière. Il est souvent dit qu’aucun combat n’eut lieu, que les deux armées se tinrent tête de loin pendant dix ans. Est-ce raisonnable de croire cela ? Cela n’enlève pas que partout dans le Royaume, la menace de la guerre fut suffisant pour ériger des défenses, pour former des gardes civiles, en somme d’avoir peur de troubles locaux. Eter ne fut pas touché, la Forteresse la protégea de tout cela. Néanmoins, des mercenaires malhonnêtes et des brigands sans foi pullulaient dans le pays.

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