Mardi 22 février

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Le second volet concernant les centrales nucléaires : le volet sécuritaire.

je vais marcher sur des oeufs, une partie des informations est classifiée "Confidentiel défense". Je vais donc rester dans les généralités. Mais il y a des choses que vous devez savoir toutefois.

Parlons maintenant du second arrêté, nécessaire pour le fonctionnement d’une centrale nucléaire : l’arrêté autorisant la détention de matière nucléaire. Cet accord, pour la détention des matières est délivré par les services du HFDS (Haut Fonctionnaire de Défense de de Sécurité), rattaché au ministère de la Transition Ecologique (et plus solidaire depuis le départ du ministre précédent… allez savoir pourquoi ?)

Cet accord est matérialisé (en particulier pour la seule nouvelle centrale actuelle Flamanville 3 (le fameux EPR) par la satisfaction de la réponse aux exigences de l’arrêté du 13 juin 2011 dit « Protection Physique » des installations nucléaires (PP).

Cet arrêté définit un certain nombre de règles concernant les contrôles à faire sur chaque personne qui accède à la centrale, un système de clôtures, de caméras, de moyens de détection et de retardement ainsi que des capacités d’intervention en cas d’intrusion (cette capacité d’intervention n’est pas réalisée par l’exploitant – EDF- mais par la gendarmerie avec un peloton spécialisé par centrale. Ce sont des gendarmes super-entrainés et équipés, genre GIGN). Une fois les critères de cet arrêté obtenus (vérification par une inspection et des mises en situations de simulation d’intrusion), la centrale peut accueillir du combustible nucléaire.

Et pour les sites existants, me direz-vous ? Là, EDF a joué un peu la montre… Puisqu’en 2016 (soit 5 ans après la publication de l’arrêté), EDF a annoncé au ministère qu’il pouvait s’engager à terminer les travaux de mise en conformité pour 2021 (soit au final un délai supplémentaire de 5 ans…). Bon, il faut quand même savoir que ces travaux représentent au moins 1 milliard d’euros pour l’ensemble des centrales françaises…

Des inspections ont été réalisées par les services du HFDS dans les différentes centrales en 2020 et 2021 qui ont pu, çà et là, conduire à des « mises en demeure » (c’est-à-dire injonction avec pénalité financière prévue dans l’arrêté PP) pour la mise en conformité de certains travaux jugés en retard. Depuis, EDF a mis en place des moyens compensatoires (quoi qu’il en coûte) pour atteindre les critères fixés par l’arrêté Protection Physique. En dehors de cette conformité, chaque site fait l'objet de deux inspections des services du HFDS chaque année.

Les inspecteurs du HFDS ont sensiblement les mêmes pouvoirs que ceux de l’ASN en termes de possibilité d’arrêter une centrale. Toutefois, leurs rapports ne sont pas publics et sont même classifiés « Confidentiel Défense ».

Bref, les centrales nucléaires sont surveillées, n’ayez aucun doute sur le sujet.

Et le citoyen que je suis, trouve ça pas plus mal d'ailleurs ...

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