Maternamen : Fénia.

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- Maternamen : Fénia

La route vers Maternamen avait été calme comparer à celle de Kirtaz. Elles n’avaient rencontré aucuns monstres qui aurait pu s’avérer difficile à battre. Grâce au livres de magie, elles avaient appris que pour transformer un collier de repousse, il suffisait simplement de tremper le collier dans un thé à herbe-à-pic. Après le sortilège effectué et réussit. Le collier éloignait toutes les créatures des forêts. Pour les magiciennes, une telle simplicité rendait la magie plus abordable. Et les astuces que procurait les livres comblaient les lacunes de Kassina.

Elles s’avancèrent au fur et à mesure jusqu’à ce qu’elles aperçoivent la ville de loin.

- Regardez lança Aluna, c’est la statue de la déesse de la ville. Elle est jolie !

Idrinya ayant remarqué une autre statue, dit.

- Tu sembles ne pas très bien voir…Il y a deux dieux tutélaires dans cette ville.

Kassina avait les yeux rivés sur la carte. « Maternamen une principauté-ville remplit de magiciens et d’humains ».

Lyam lui avait parlé beaucoup de cette ville.

- C’est bien ce que je te disais, insista Idrinya, en observant l’horizon de la ville. Le seul port de l’île est à Maternamen. Une certaine sorcière dirige la ville depuis quelque temps. Mon père travail au port. Il me dit tout ce qu’il faut savoir sur cette ville. Des choses pas très claire…Mais il ne m’a jamais avoué ce qu’il se passait réellement là-bas. D’ailleurs, ça fait longtemps qu’il n’est pas rentré. Il a dû surement trouver une jolie magicienne là-bas, qui sait ?

- Hum…Allons-y, on y est presque ! reprit Kassina, prompt à naviguer sur les mers de Gaiata. J’espère de tout mon cœur qu’on nous laissera avoir accès au port.

- Comme je te le dis, rappela Idrinya, mon père travail là-bas. J’ai entendu des choses bizarres.

Les magiciennes reprirent leurs marches. Maternamen ne possédaient aucunes douves, ni de remparts. Seulement d’immenses grillages qui entourait la ville. Une muraille séparait la ville en deux, une partie à l’est et une autre à l’ouest. Les magiciennes constatèrent une différence flagrante entre les deux côtés. Le côté « est » bien plus beau et développé que le côté « ouest ». La représentation du dieu du côté « est » de la ville était plus grand que celui du côté « ouest ». Deux magiciennes aux cheveux blonds gardaient l’entrée. Elles étaient grandes et tenaient dans leurs mains un grand sceptre de cristal blanc. Elles étaient habillées d’un corset rouge et d’une longue robe noire. Elles étaient assez robustes pour leur âge, et leur physique juvénile se corrélaient avec leurs forts caractères. Kassina expliqua qu’elles désiraient se reposer à Marternamen et par la suite avoir accès au port.

- Le port ? Où désiriez-vous allez ? Etes-vous les chiennes de garde de l’empire de Kardark ? Etes-vous de la secte des magiciens indépendantiste ? Répondez, où je vous passe un savon !

Aluna plaida pour ses amies. Elle dit :

- Je suis de la forêt des fées, mes amies sont de différentes villes. Nous voulons, nous reposer, et rallier le port.

Les magiciennes se lorgnèrent en éclatant de rire.

- Ce n’est pas vrai ! reprit les gardiennes, vous venez de ces villes ? Je n’y crois pas ! Vous êtes venues vous réfugier chez nous ? Comme c’est comique ! Vos villes n’ont pas encore été envahis par les soukounyans ?

Kassina s’effara. Ses amies aussi. Les soukounyans s’étaient donc enfin décidés à déclarer la guerre aux humains ? Comment avaient-elles pu passer à côté d’une telle nouvelle.

- La guerre est officiel ? demanda Idrinya, les yeux écartés par la terreur.

- Oui, c’est officiel, les soukounyans ont détruit l’usine d’élixir de mana et commencent à établir des bases sur toutes l’île. L’empire à envoyer des renforts de soldats partout sur l’île. Notre vénérable princesse et déesse-mère Saralone Misarnia à réduit l’accès au port.

- Attendez coupa Kassina, la gorge foudroyer par la peur. Nous devons prendre le bateau pour aller en Uropa.

- Je veux bien vous laisser rentrer à Maternamen. Mais je crains que vous ne pourriez avoir accès au port.

*

Elles entrèrent. La ville était assez grande. Elles longèrent un long trottoir et virent que la ville était séparée par un long mur. Stupéfaite, les magiciennes se demandaient quel côté de la ville traverser.

Elles observaient les habitants marchant de manières nonchalantes. Quelques-uns étaient pressés. Dans ce côté de ville, les carrosses à chevaux circulaient entrent les maisons et les chaumières. Les voitures à vapeur et les aéronefs étaient absents, bien que la ville soit suffisamment fastueuse. L’architecture des maisons resplendissaient, certaines habitations étaient situées sur des collines. Un peu plus loin se trouvait le port. De grands bateaux se reposaient sur la mer. Le port grouillait de monde. En marchant, elles aperçurent des hommes faire la manche dans les rues. Les femmes les méprisaient, comme s’ils étaient des déjections.

- On doit être dans la partie la plus aisé de la ville remarqua Aluna.

- Pour en être véritablement sûr. Tu devrais franchir le mur, afin de nous dire ce que tu constates suggéra Kassina.

Aluna approuva le conseil de Kassina. Elle survola le côté est de la ville en éclaireuse. Elle vit avec tristesse un bidonville. L’écart de richesse entre les deux moitiés de la ville frappait aux yeux. Elle informa explicitement ce qu’elle avait aperçu lorsqu’elle retourna près de Kassina.

Dans quelle ville étrange s’étaient-elles retrouver ?

Elles continuèrent d’explorer la ville, jusqu’à ce qu’elles tombassent nez-à-nez sur une auberge.

- L’auberge de Maternamen lisait Kassina. On y rentre qu’en dis-tu ?

Idrinya était embarrassée. Non pas à cause de l’auberge, mais parce qu’elle ne savait pas lire ce qu’il y avait d’inscrit sur la pancarte.

- Tu es sûr qu’il y avait écrit que c’est une auberge insista-t-elle en confirmation.

- Oui, Idrinya, tu ne sais pas lire le Raskran ?

Le sentiment de malaise remplit la jeune fille. Elle transpirait de honte.

- En vérité, je ne sais comment te le dire…

- Dis-moi.

Elle versa une larme puis, éclata en pleurs.

- Je ne sais pas lire.

Aluna l’avait découvert lors du vol de livre au notariat royal de Fordmire. Elle voulait qu’Idrinya l’avoue avec franchise. Kassina fort étonné la consola en lui disant avec douceur et sincérité.

- Mais pourquoi tu as chipé les livres de la bibliothèque à Fordmire, alors ? Et comment savait-tu qu’ils s’agissait…

- J’ai regardé les illustrations, puis j’ai compris. Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit depuis le début.

- En même temps, si tu te distraies à voler dans les bibliothèques, c’est que tu cherches à vouloir apprendre à lire. Comprit Aluna.

Kassina consola son amie.

- Ce n’est pas dramatique Idrinya. Je vais t’apprendre à lire. Tu verras, tu te sentiras mieux. Ce n’est pas compliqué.

- J’aimerais qu’il existe un sort pour que je puisse apprendre plus rapidement.

Aluna lui proposa plutôt son aide.

- Non c’est moi qui me chargerai de lui apprendre les règles de la lecture.

Elle s’adressa à Idrinya.

-Il n’existe aucune formule magique pour apprendre à lire. On commencera demain Idrinya.

- Ce n’est pas tout, conclue Kassina, mais il nous faut nous reposer un peu. La quête ne fait que commencer…

Elles rentrèrent dans l’auberge. Le bruit suivit de l’odeur de la soupe aux légumes et aux pieds de bœuf flagornaient l’appétit des clientes. Beaucoup de magiciennes accompagnées de quelques humaines remplissaient les tables. En voyant la présence de la fée, les magiciennes lancèrent des regards de stupéfactions. L’aubergiste, une magicienne un peu ronde vint à leur rencontre pour les accompagnés à la réception.

- Vous êtes nouvelles dans la ville, je connais beaucoup de monde ici, et je ne vous ai jamais vu ! commença l’aubergiste, en, leurs donnant les clefs de la chambre. Elle regarda Aluna puis ajouta.

- C’est rare de voir une magicienne accompagnée d’une fée. C’est que vous dégager une bonne aura, ma petite.

Kassina prit les clefs, Idrinya avait perdu la morale, et son habitude humeur enfantin s’était tué.

Aluna remercia l’accueil de l’aubergiste. Kassina questionna l’aubergiste au sujet du cadre de vie de la ville.

- Ici, c’est Fénia. La meilleure section de la ville. C’est la section des femmes.

- C’est bien ce que je remarque dit Kassina. D’ailleurs, si, je devine la logique. L’autre côté appartient aux hommes.

- Tu as tous compris ma jolie, Hunia est la section hommes. Sauf qu’il y a un mur entre les hommes et les femmes. Et qu’il reste quand même un peu d’hommes à Fénia.

L’aubergiste servit une bière à Idrinya, interloqué par la mine renfrognée de la jeune femme. Elle reprit ses explications par la suite.

- La princesse… l’aubergiste baissa la voix. Cette folle de sorcière qui nous sert de princesse. Figure-toi bien que depuis que le prince Kengo est mort, on doit se le taper. Dire que c’est cette folle qui nous sert de Princesse me débecque.

- Mais qui est-ce ? Comment s’appelle-t-elle ?

- C’est Saralone…vénérable princesse Saralone fit ironiquement l’aubergiste. Et tu te demandes pourquoi il y a des hommes présents à Fénia. Sache que les hommes qui vivent dans à Fénia ont été épargnés, mais servent d’esclaves pour les femmes.

- Esclaves ?

- Oui tu as bien entendu. Saralone Teliana par ses maléfiques sorts, permettent aux habitantes de féconder sans l’aide des hommes…Elle désirent qu’on lui donne le titre de déesse-mère.

- Mais comment ?

- Je n’ai pas fini coupa doucement l’aubergiste. Lorsque les femmes mettent aux mondes des bébés garçons, Ils ont deux choix : Soit ils deviennent esclaves des femmes, s’ils désirent rester à Fénia et profiter d’une vie confortable, ou alors, ils sont envoyés à Hunia. L’autre côté étant très misérable.

- Je n’arrive pas à comprendre avoua Kassina. Qui gère l’autre ville alors ?

- Tu es vraiment une néophyte ici ? De quelle ville viens-tu ?

- Paternamen.

- Paternamen ? J’ai de la famille là-bas !

L’aubergiste observa l’attitude déprimé d’Idrinya.

- Et t’as copine qui fait la gueule, elle vient d’où ?

Kassina répondit à la place d’Idrinya.

- Fordmire ? Mon dieu ! La ville surdéveloppée. Les jardins suspendus. La nourriture ! C’est incroyable ! Tu as des photos ? J’aimerais un jour y retourner !

Kassina coupa la parole de l’aubergiste afin qu’elle revienne au sujet de Saralone.

- Saralone Téliana règne sur toute la ville. A Hunia, les hommes adorent « Akis ». Le dieu taureau protecteur des hommes. Et les taureaux sont sacrée là-bas. Et c’est là où le problème se complique. Pour que ces femmes puissent procréer chaque année. Saralone à besoin de fiel de taureaux et d’herbe-à-pic. Et ces ingrédients sont à Huna.

- Du fiel de taureau ?

- Oui, le fiel de taureau. Les hommes d’Hunia s’opposent aux femmes. C’est pour cela que Saralone à érigé un mur. Kéran, le leader des « hunien », et le prête d’Akis souhaitent l’indépendance de Hunia. Les hommes sont faiblement armés, mais déterminer. Akis protège les hommes. C’est pareil pour nous, les femmes. Nous sommes prêtes à faire la guerre aux hommes pour défendre Fénia. Nous sommes en guerre froide à Maternamen. Et l’arrivé des soukounyans n’arrange pas les choses. Saralone n’est qu’une idiote insensible, narcissique et orgueilleuse. Avec sa haine des hommes, elle va ruiner nos vies.

Kassina leva les yeux au ciel. Quelle histoire ! se disait-t-elle, Maternamen risquait de virer à la guerre civile à cause d’une sorcière mégalomane et sadique.

- C’est pour cela qu’elle est considérée comme une déesse en ville ? questionna Kassina. Lorsque nous étions devant les portes d’entrées de la ville, deux magiciennes nous ont parler d’une princesse « déesse-mère ».

L’aubergiste servit une chope de bière à Idrinya. La magicienne but d’un trait sa bière puis s’endormi sur le comptoir.

- Elle est considérée, comme une déesse car elle possède des pouvoirs de l’esprit évolué. Avec ses conneries, elle a réussi à monter les hommes contre les femmes.

- Bah, ce n’est pas la première des sorcières qui possède des pouvoirs de l’esprit.

- Saralone est extrêmement forte, déclara l’aubergiste.

Kassina et l’aubergiste observèrent d’Idrinya ronfler comme un cochon dans une porcherie.

- Elle a l’air très fatiguer votre amie. Vous devriez aller dormir dans votre chambre.

- Oui, cela serait judicieux de notre part. Idrinya à un faible pour les boissons alcoolisées.

- C’est deux-cent pièces d’or la nuit. Et dix pour la bière.

Kassina donna les pièces, puis elle réveilla Idrinya.

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