Le port

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Le port

Le port de Maternamen s’ouvrit rapidement après la chute de la déesse mère Saralone. Après la cérémonie d’introduction du nouveau prince Karius. Les marins et les habitants purent recommencer leurs activités commerciales. Le port grouillait de monde. Les soldats de l’empire avaient été déployés, en riposte contre l’offensive des soukounyans. Les soldats avaient augmenté leurs armes et des aéronefs pullulaient dans les airs. Constatant l’ambiance belliqueuse de la ville, les commerçants décidèrent bon gré, mal gré, à ouvrir leurs boutiques. Le port comprenait des magasins de vêtements, des boutiques de potions et plusieurs armureries. La guilde au complet, l’aventure pouvait continuer.

La guilde voulait visiter plusieurs boutiques, toutes intéressantes les unes que les autres. Ils commencèrent, par la boutique des vêtements. Idrinya ne cachait à personne son goût pour la coquetterie. Elle s’essaya à toutes sorte de robe, de tailleurs, de jupes, de pantalons. Kassina se laissa séduire par de nouvelles chaussures. Elle n’avait pas l’habitude de marcher avec talons, mais curieusement, elle voulut s’y mettre dès à présent. « Cela ne doit pas être si compliquer, puisque les autres magiciennes arrivent à marcher avec… » pensa-t-elle. Elle eut un coup de foudre, pour une jolie paire de mules à talons blanches. Le reste de la guilde ne se privait pas pour dépenser leur or. Mais Méssalina, la cheffe de la guilde tenait fermement à repeller que la guilde avait une quête à résoudre. Il fallait dépenser avec raisons et parcimonie.

- N’oublie pas ! Nous avons rassemblé nos économies afin de créer une bourse. Nous devons nous occuper du paiement du bateau.

Esank, qui se demandait toujours pourquoi, la guilde n’avait pas organiser le voyage dans les airs dit :

- Pourquoi diable, devons-nous traverser absolument les mers ? Les airs sont plus favorables, non ?

- Car les vents sont violents dans les airs expliqua Sakuri, et nous n’avons pas suffisamment d’or pour nous acheter un aéronef.

- Un zeppelin plutôt, rectifia Idrinya, concentrer sur les chemises que proposait le magasin. Les zeppelins peuvent transporter plus de passagers qu’un aéronef, puisse le faire.

La guilde arriva devant la vendeuse (qui était une humaine) pesa les articles de deux magiciennes (Kassina et Idrinya) sur sa balance de précision.

- C’est tout ? demanda-t-elle, avec un grand, sourire.

- Oui répondit Kassina.

- Cinq-cents pièces d’or.

Messalina roula ses yeux au ciel. Cinq-cents pièce d’or. Elle ne pouvait pas croire que ces deux magiciennes accompagnées d’une fée, puisse dépenser autant dans une boutique de vêtements.

- A ce stade, on n’aura plus d’argent pour se payer un bateau se lamenta Messalina.

Idrinya rit discrètement, Messalina se préoccupait trop de l’or pensa la magicienne.

- Non, ne t’en fait pas dit Idrinya, d’une voix rassurante, même si nous n’avons plus d’or, j’arriverais à négocier le prix bateau.

Messalina éclata de rire.

- Toi ? Et dis-moi comment ?

- J’ai de l’expérience avec les mains. Ne t’en fait pas.

La guilde sortit du magasin. Le soleil cuisait l’île par ses grands rayons brulant. Le vent soufflait paisiblement sans brusquerie. Kassina admirait la mer, et les grands bateaux qui restaient sagement sur l’eau. Le phare de couleur blanche se situait sur un petit îlot. Deux dragons vert et bleu volaient en faisant un tour circulaire. Ils guettaient l’arrivé des soukounyans. Il s’agissait de dragons royaux. Ils étaient entrainés par l’empire pour défendre les civils en cas de guerre. Kassina observa le ciel. Les engins volants ne circulaient de manières incessantes, que se soit, dans le ciel, où sur la terre. La guerre avait peut-être été déclarer, cela n'empêchait pas les touristes de profiter de la plage.

Prêt du magasin de vêtements se trouvait la boutique de potion. Esank pressa la guilde à y rentrer en insistant sur la nécessité de posséder des potions de magies.

- Esank dit Sakuri. Nous n’avons pas besoin d’énormément de potions. Il nous faut que des « élixirs de mana ».

Messalina se tourna vers Sakuri et dit :

- Esank à raison. L’élixir de mana nous est fortement utile. Mais nous pouvons disposer d’autres types de potions.

La guilde rentra dans la boutique de potions. La pièce était petite et une agréable odeur de lavandes mélangés à l’encens de sang de dragon parfumait l’espace. Un magicien aux cheveux vert et à une longue barbe était assis derrière une grande table. Sur la table, il y avait des potions de tous les types, arborant différentes couleurs.

Le magicien lança un regard curieux, aux sept visiteurs.

- Bonjour bienvenue dans ma boutique de potions magique, que vous faut-t-il pour avancer dans votre quête ?

Le magicien s’exprimait d’un ton aimable. Esank s’approcha de lui et lui demanda s’il disposait de potions « repousse ».

- Des potions « repousse » répéta le magicien, en regardant sur les étagères.

Il arrêta son regard sur des fioles de couleur jaune. Il avait trouvé ce qu’Esank lui avait demandé.

- Voici pour vous. Combien de fioles désirez-vous ? Les potions repousses étaient très utiles. Une fois que les magiciens en buvaient.

La tranquillité les accompagnerait pendant une heure. Une potion repousse leur garantissait l’éloignement des monstres.

- L’effet ne dura pas longtemps informa Alua-Zénia, il nous en faut un peu. Inutile de s’encombrer de ces fioles.

- Effectivement affirma Aluna, ce n’est pas rentable de dépenser notre or dans une dépenser notre or dans une potion à court effet.

Kassina demanda aux magiciens s’ils vendaient des élixirs de mana. Le magicien répondit.

- Bien sûr. J’ai même mieux que cela.

Il sorti de derrière la table et se dirigea vers un coffre bleu ornés d’or et de pierres précieuses. Il sorti de sa poche une clé en argent et ouvrit le coffre. La guilde fut étonnée par ce qu’ils voyaient.

- En Raskran reprit le magicien, lors de mon dernier voyage. Je suis tombé sur des marchands du désert. Ils m’ont dit qu’ils ont trouvés au fond des oasis des cornes de licornes.

Idrinya,les yeux brillants comme des diamants, s’approche de coffre, mais soudain, le magicien referma le coffre en disant.

- C’est trois-cent mille pièces d’or, ou rien ! Les cornes de licornes ont des pouvoirs de guérisons, mais pas seulement. Si je vous vends le parchemin qui vous permet d’y extraire le mana. Vous n’aurez plus besoin d’acheter de l’élixir de mana.

Messalina réfléchissait. Après tout, elle était la cheffe de la guilde.

- Et qui nous dit que vous n’essayez pas de nous arnaquer se méfia Kassina.

- C’est vrai ça ! acquiesça Sakuri. Je ne m’y connais pas en artefact magique. Mais je n’ai jamais entendu que des cornes de licornes puisse se retrouver dans une oasis, et encore pire, dans un climat désertique.

Esank s’approcha du magicien son regard devenait ténébreux.

- Evitez de nous la mettre !

Le magicien sorti sa baguette magique, et se mit sur la défensive.

- Je ne suis pas un escro ! Du moins, j’espère ne pas m’être fait escroquer. Les vendeurs du désert n’ont assuré l’authenticité des objets.

Esank continua, d’un ton plus calme.

- Me laisseriez-vous lire dans votre âme ?

Le magicien regarda l’ensemble de la guilde. Il rangea sa baguette magique et dit :

- Je n’ai rien à me reprocher allez-y.

Esank concentra son mana entre ces deux yeux. Il activa son troisième œil. Rien à signaler sur ce magicien. Esank baissa le taux de sa colère.

- T’as de la chance, mon gars dit-il, les yeux assassins.

Messalina prit la parole. Il fallait que la guilde se décide au sujet du coffre.

- Bon qui est intéressé pour acheter ces cornes de licornes ?

La majorité de la guilde accepta.

- Vous vendez combien le parchemin ? demanda Idrinya.

- Cinq mille ! répondit le magicien-vendeur.

- On n’aura pas assez désespéra Sakuri, attristée.

Kassina interpela Alua-Zénia,

- Tu as toujours ton cristal d’invocation ? Celui que tu as volé au Prince de Kritaz.

Kassina acquiesça en hocha doucement la tête. Alua-Zénia lui demanda si elle souhaitait échanger son cristal contre les cornes de licornes. Le magicien interposa en leur expliquant qu’il devait d’abord évaluer la valeur d’un cristal d’invocation.

- Donnez-moi votre cristal dit-il, curieux.

Kassina sorti de son sac le cristal et le donna au magicien.

Le magicien observa attentivement l’objet. Il le lui remit et dit :

- Il s’agit d’un vrai cristal et non d’une réplique. Où l’avez-vous trouvé ?

Intimidé, Kassina fit un rictus crispé. Alua-Zénia n’appréciait pas la curiosité du magicien.

- Bon, il vous intéresse, oui ou non ? fustigea-t-elle, on vous le propose contre vos cornes de licornes.

Le magicien resta silencieux pendant quelques secondes. Ensuite, il accepta l’offre.

- Enfin, souffla Idrinya. N’oubliez pas de nous donner le parchemin de sortilège.

- Merci pour tous ! dit le magicien. Voici ma carte, si vous désirez un jour revenir sur l’île et commercer avec moi.

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