Te voici arrivée,

En terre hostile,

Pour la rechercher.

Munie de lumière,

Tu déambules,

Parmi les ombres.

Le cœur étreint,

De chagrin,

De douleur.

L'âme tourmentée,

De l'avoir laissée,

Se perdre, seule ;

Aveuglée d'opacité.

Tu t'embourbes de lie,

Sans cesser ta quémande,

De la belle égarée.

Tu suis tous les chemins,

D'obscurité.

Enfin, tu la vois,

Indécise étincelle,

Faible cri,

Dernier espoir,

Prisonnière,

De l'ultime fange.

Tu t'en saisie,

Las !

Au creux de tes mains,

Elle s'éteint ;

Cendre-poussière,

Si petite, si légère,

Qu'elle s'envole ;

Étoile perdue,

Que tu n'as pu sauver.

Par tes larmes,

Tu te laisses noyer,

En cette lugubre contrée.