L'expédition

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La tempête faisait rage à l'extérieur de l'habitation des Pouillons, ses grondements menaçants résonnaient dans l'air chargé d'électricité. Barbouille posa son regard empreint d'inquiétude sur Cappuccino, son cœur battant à l'unisson des éléments déchaînés. C'était la première fois qu'elle osait se joindre à eux pour une expédition, et ses yeux trahissaient à la fois sa peur et sa détermination.

Orgak, le chef du clan, confia à Médicis, son bras droit, le soin de veiller sur Cappuccino. Dans un geste empreint de sollicitude, Médicis ajouta des provisions supplémentaires dans son sac à dos, consciente des défis que la tempête imposait.

  • "Tu en auras besoin," lui dit-elle d'une voix empreinte de prévenance. "Nous pouvons nous débrouiller sans vous pendant votre expédition. Mais toi, tu auras besoin de toute l'énergie possible pour affronter cette tempête."

Les paroles de Médicis touchèrent profondément Orgak, qui exprima sa gratitude avec sincérité. "

  • Ta sagesse et ton attention me vont droit au cœur," dit-il, ses yeux reflétant l'admiration et la confiance qu'il portait à son bras droit. "Nous reviendrons avec assez de provisions pour tenir contre cette tempête et la vaincre, grâce à toi."

Cappuccino et Barbouille prirent avec eux une photo de famille, un précieux souvenir dans ce tourbillon d'incertitude. Deux mois s'étaient écoulés sans nouvelles de leurs chatons, un poids qui pesait lourd sur leur cœur. Mais dans ce moment d'épreuve, ils choisirent de se fier à Kaliska, la gardienne de leurs chatons. Barbouille se pressa contre Cappuccino, ses gestes empreints d'amour et de réconfort, comme pour lui transmettre toute sa force.

Après avoir rempli leurs sacs de provisions et d'objets pour affronter le froid mordant de la tempête, ils se tinrent là, unis par un lien indéfectible, prêts à affronter l'orage qui grondait à l'horizon. Il s’en alla vers le sud en espérant que la tempête n’avait pas franchi la forêt voisine.

Sous l'emprise d'une tempête implacable, leur progression se voyait ralentie, chaque pas pénible dans la boue gorgée d'eau. Les gouttes incessantes martelaient leurs poils , les imprégnant d'une humidité persistante qui semblait pénétrer jusqu'à leurs os. Orgak, anticipant ce défi météorologique, tira de son sac des manteaux qu'il tendit à Barbouille et à Cappuccino, dans l'espoir de les protéger quelque peu de cette intempérie.

Alors qu'ils avançaient, une fragrance étrange chatouilla les narines de Cappuccino, l'invitant à suivre son instinct vers son origine mystérieuse. Sans hésiter, elle s'éloigna du sentier convenu, ses compagnons de voyage, Barbouille et Orgak, la suivant de près, partageant sa curiosité mêlée d'appréhension.

  • « Quelle est cette senteur, Cappuccino ? » interrogea Orgak, désireux de comprendre ce qui captivait l'attention de leur compagne de route.
  • « Je ne saurais le dire avec certitude, mais elle me semble familière », répondit-elle avec une pointe d'incertitude dans la voix.

Barbouille, plus pragmatique, les avertit que leur détour risquait de les éloigner de leur trajectoire initiale. Reconnaissant la sagesse dans les mots de Barbouille,

  • Orgak concéda : « Tu as raison, Barbouille. Notre devoir envers le clan prime sur nos instincts personnels. Nous explorerons cette odeur une autre fois. »

Cappuccino, bien que contrariée par cette décision, se plia à l'autorité d'Orgak, réaffirmant son allégeance :

  • « Tu diriges notre groupe, Orgak. Je suivrai tes ordres sans réserve. »

Ainsi, ils reprirent leur marche, laissant derrière eux cette énigme olfactive pour l'instant non résolue. Cependant, Cappuccino ne pouvait s'empêcher de ressentir un pressentiment sombre concernant cette fragrance, une intuition tacite qui laissait présager des événements à venir.

En partant de leur clan, une tension électrique parcourait l'air, leur cœur battait au rythme de l'incertitude. Ils savaient qu’ils pouvaient rencontrer d'autres clans, ennemis ou non, sur leur chemin semé d'embûches. Orgak, le regard vif, restait attentif à chaque bruissement suspect, conscient que le moindre faux pas pourrait sceller leur destinée.

Alors qu'ils s'approchaient d’un lac gelé, leurs pas résonnaient dans le silence oppressant. Au loin, parmi les ombres glacées, Barbouille aperçut une vision macabre : des cadavres de loutres jonchaient le sol gelé. Son cœur se serra d'horreur à la vue de ces corps inertes, victimes implacables de la tempête impitoyable qui faisait rage.

S'approchant des dépouilles, il murmura d'une voix tremblante : "Ce sont des loutres... Elles ont péri de froid. C'est la cruelle œuvre de cette tempête dévastatrice."

Cappuccino, le regard empreint de compassion, distingua soudain un mouvement fugace dans l'obscurité glaciale : "J'ai cru voir quelque chose bouger là-bas..." Son cœur bondissait d'espoir et de crainte mêlés.

"Où ça ?", interrogea Orgak d'une voix grave, les sens en alerte.

"À côté de la grotte", répondit Cappuccino d'une voix tremblante d'émotion.

Ils s'approchèrent avec précaution de la grotte sombre, leurs silhouettes se découpant dans la lumière blafarde. Et là, au creux de l'ombre, gisait un loutron, frêle et vulnérable, dissimulé sous un amas de feuilles. Un murmure d'étonnement traversa leur groupe, les plongeant dans une profonde réflexion.

Barbouille, tiraillé entre la compassion et la nécessité de survie, émit une proposition sombre : "Elle va nous ralentir... Autant abréger ses souffrances. Cela fait trop longtemps que nous n'avons pas goûté à de la chair fraîche."

Cappuccino, animé par un élan de bonté, s'interposa avec fermeté : "Je ne suis pas d'accord. Cette loutre a le droit de vivre."

Les regards se tournèrent vers Orgak, en quête de guidance. S'approchant du loutron, il découvrit autour de son cou un collier orné d'une perle scintillante. Un frisson parcourut son échine tandis que ses yeux se posaient sur la petite créature tremblante. Une décision pesait sur ses épaules, aussi lourde que la responsabilité qui pesait sur leur destin.

"Nous la gardons", déclara-t-il finalement, sa voix résonnant dans le silence de la grotte. "Elle pourrait nous être utile pour notre survie."

Cappuccino s'approcha doucement de la loutre, ses yeux emplis d'une douceur réconfortante. "Nous ne te ferons aucun mal", assura-t-il doucement. "Viens avec nous, et tu trouveras refuge et protection. Reste ici, et les sombres desseins de la nature pourraient te submerger."

La loutre, nommée Théâ, répondit d'une voix tremblante, empreinte de méfiance et de gratitude mêlées : "Le chat noir voulait me dévorer... Je ne sais plus où trouver refuge. Je m'appelle Théâ, j'ai un an... Je suis la dernière dépositaire des pouvoirs de ma famille, les Pockus. Ils ont péri sous les griffes de prédateurs impitoyables, bien avant que le froid ne les emporte."

Barbouille posa la question, ses yeux brûlant d'une curiosité teintée d'admiration :

  • "Quel pouvoir possèdes-tu, Théâ ?"

Silencieusement, Théâ s'avança vers le lac gelé, sa silhouette se détachant sur le fond immaculé de la glace. D'un geste éthéré, il invoqua une force ancienne et le lac retrouva sa forme liquide, comme un souffle de vie dans la froideur hivernale.

Son regard se posa sur ses compagnons, empreint d'une sagesse millénaire, et elle répondit d'une voix empreinte de mystère :

  • "Mon pouvoir réside dans la métamorphose de l'eau glacée en eau liquide, mais ce n'est là qu'une parcelle de mes capacités. Mes pouvoirs se forgent au fil des ans, en harmonie avec les rythmes de la nature."

Orgak osa la question qui pesait sur tous :

  • "Peux-tu apaiser la tempête qui fait rage ?"

La loutre répondit par un mouvement de tête résigné, mais ses yeux reflétaient une promesse de soutien dans les épreuves à venir. Cappuccino implora Orgak de leur accorder refuge dans la grotte pour la nuit, désireuse d'entendre l'histoire de Théâ. Avec bienveillance, Orgak consentit, allumant un feu réconfortant tandis qu'ils se partageaient une soupe humble, mais revigorante. Dans le crépitement des flammes, Théâ commença à narrer son passé :

  • "Je viens d'une lignée ancienne, les Pockus, gardiens des mystères de l'eau. Autrefois, lorsque les humains se retirèrent, nous avons forgé notre clan dans ces contrées paisibles, en communion avec la nature. Nos joyaux, héritage sacré, nous lient à elle jusqu'à notre dernier souffle, quand ils retournent à la terre. Nos pouvoirs puisent dans les eaux vives et les forces primordiales pour protéger notre existence."

Barbouille, perplexe, questionna :

  • "Pourquoi n'avez-vous pas utilisé vos dons contre les prédateurs ?"

Théâ soupira, évoquant la faiblesse qui les avait accablés, leur dernier acte étant de la cacher, espoir fragile dans les ténèbres de la fuite.

Unis dans leur compassion, Orgak et Cappuccino l'accueillirent dans leur clan, offrant protection et amitié.

  • Orgak ajouta avec solennité : "Dorénavant, tu seras sous la garde de Cappuccino, qui t'a sauvé la vie. Tu trouveras en elle une amie fidèle et une protectrice dévouée."

Interrogatif, Théâ demanda pourquoi ils erraient loin de leur clan.

Barbouille lui expliqua sobrement leur quête de subsistance, luttant contre la famine qui menaçait.

Avec bienveillance, Théâ leur indiqua où trouver nourriture et réconfort, promettant de les guider dès l'aube. Mais dans l'ombre naissante, elle les prévint des dangers qui les guettaient, une ombre sourde dans leur sillage.

Le lendemain matin, une lueur timide glissa à travers les branches, réveillant doucement la petite loutre qui avait trouvé refuge sous l'ombre protectrice au près de la bande. Théâ, avec son calme habituel, se leva prudemment, ressentant chaque mouvement dans son corps endolori. Ses yeux se posèrent d'abord sur la silhouette apaisante de Cappuccino, encore endormi, puis sur Orgak et Barbouille, leurs visages empreints d'une fatigue persistante, mais résolue.

Elle se hâta de se lever, consciente de la tâche qui l'attendait. Chercher de l'eau et des herbes était devenue une routine, mais aujourd'hui, elle le fit avec un sentiment d'urgence et de détermination supplémentaire. Ces herbes, qu'elle seule et Cappuccino connaissaient si bien, semblaient s'éveiller sous ses pattes agiles, un lien fragile entre la vie et la survie dans ce monde hostile.

Préparer le thé était devenu bien plus qu'une simple préparation matinale. C'était un rituel chargé de sens, un symbole de persévérance et d'espoir pour la journée à venir. Chaque goutte de liquide chaud paraissait contenir un peu de leur courage, de leur volonté de continuer malgré les obstacles.

La soupe d'hier soir, réchauffée avec soin, diffusait un parfum réconfortant, un rappel des moments partagés et des défis surmontés ensemble. Théâ se tourna vers Cappuccino avec une douce requête, consciente de sa propre réticence à s'approcher trop près de Barbouille après les événements de la veille.

Les excuses de Barbouille, chargées d'émotion et de sincérité, touchèrent Théâ au plus profond de son être. Elle sentit un poids se soulever de ses épaules, une nouvelle étape franchie dans leur relation naissante. En serrant la patte de Barbouille, elle scella silencieusement leur nouvelle entente, un pacte tacite de soutien mutuel dans les épreuves à venir.

Après le petit déjeuner, le groupe reprit son périple, leurs pas résonnant dans la neige vierge. Le ventre creux d'Orgak et Barbouille témoignait des difficultés de leur voyage, mais Théâ refusa de se laisser abattre. Creuser sous la neige gelée, trouver ces herbes fragiles, était un acte de résilience, un refus obstiné de céder au désespoir.

Les mots de Barbouille, empreints d'une humble gratitude mêlée de frustration, résonnaient dans l'air glacé. Théâ sentit son cœur se serrer devant l'impuissance de ne pas pouvoir offrir plus. Mais elle tint bon, sa détermination inchangée, même dans l'adversité la plus cruelle.

La nuit approchait rapidement, enveloppant le paysage dans un manteau d'obscurité glaciale. Les conseils de Cappuccino, empreints de sagesse et d'expérience, étaient un phare dans cette tempête imminente. Trouver un abri était vital, une question de survie même.

Sous l'arbre protecteur trouvé par Orgak, ils se blottirent ensemble, partageant leur chaleur et leur espoir pour un meilleur lendemain. Dans le silence de la nuit, alors que le vent soufflait doucement à travers les branches nues, un sentiment de camaraderie et de solidarité les enveloppa, les berçant dans un sommeil paisible, même au cœur de la tempête.

Dans l'obscurité de la nuit, la forêt s'étendait comme un royaume mystérieux, enveloppée d'un voile de secrets et de mystères. Les arbres se dressaient fièrement, leurs branches entrelacées formant un dôme ténébreux au-dessus de la canopée. Le sol était jonché d'une couche épaisse de feuilles mortes, créant un tapis moelleux sous les pieds des voyageurs nocturnes.

Des rayons de lune filtraient à travers les branches, dessinant des motifs d'argent sur le sol, et révélant de manière fugace les contours des troncs séculaires et des racines noueuses. Des ombres mouvantes dansaient au rythme du vent, donnant l'impression que la forêt était vivante, respirant en harmonie avec les forces de la nuit.

Le parfum de la terre humide et des feuilles en décomposition imprégnait l'air, mêlé à des notes boisées et résineuses qui emplissaient les sens. Des murmures mystérieux s'élevaient des profondeurs de la forêt, une symphonie naturelle composée du bruissement des feuilles, du chant des insectes et du hululement lointain des chouettes.

Des lianes serpentines pendaient des branches, telles des guirlandes tissées par la main de la nature, tandis que des champignons éclataient çà et là, apportant des éclats de couleur dans l'obscurité. Des ruisseaux invisibles murmuraient doucement leur mélodie cachée, tandis que des animaux nocturnes se déplaçaient furtivement dans les recoins de la forêt, échappant aux regards indiscrets.

Au cœur de la nuit, un fracas ébranla le silence. Théâ sursauta violemment, découvrant les sinistres contours des loups se rapprochant d'eux. Prise de panique, elle secoua frénétiquement Barbouille pour le tirer de son sommeil. Instantanément consciente du danger, Barbouille se dressa pour la protéger.

Le loup émergeait de l'obscurité tel un fantôme des bois, sa silhouette majestueuse se découpant dans le clair de lune. Son pelage sombre, tacheté de nuances argentées, brillait sous les rayons nocturnes, lui conférant une aura mystérieuse et sauvage. Ses yeux, deux éclats dorés perçant l'obscurité, semblaient refléter les secrets les plus profonds de la forêt.

Sa stature puissante et élancée révélait une agilité redoutable, prête à fondre sur sa proie avec une grâce prédatrice. Chaque muscle sous son pelage tendu était une promesse de force et de rapidité, témoignant de son adaptation parfaite à son environnement sauvage. Ses pattes, griffes acérées sorties, semblaient prêtes à se déployer dans une course effrénée ou une attaque féroce à tout moment.

Son allure altière et confiante trahissait une assurance naturelle, propre à celui qui règne en maître sur son territoire. Pourtant, derrière cette apparence imposante se cachait une intelligence vive et aiguisée, une capacité à anticiper les mouvements de ses proies et à naviguer habilement dans les dédales de la forêt.

Lorsqu'il ouvrait la gueule, révélant ses crocs pointus et acérés, un frisson parcourait l'échine de ceux qui croisaient son regard. Son souffle rauque, empreint de la promesse d'une chasse imminente, paraissait résonner dans les cœurs de ceux qui osaient défier sa présence.

Le loup était bien plus qu'une simple bête sauvage ; c'était le symbole de la nature indomptée, de la liberté farouche qui règne dans les contrées sauvages. Il incarnait la force brute et la beauté sauvage de l'instinct animal, rappelant à tous ceux qui le croisaient que dans les ténèbres de la nuit, il n'y avait que lui et sa loi.

Les loups s'adressèrent à eux d'une voix rauque : "Nous ne vous voulons aucun mal, seulement elle, pour notre maître."

Perplexe, Barbouille répliqua, la tension palpable dans sa voix : "Qui êtes-vous et pourquoi la voulez-vous ?"

Un loup lui répondit énigmatiquement : "Tout te sera bientôt révélé."

Dans un élan féroce, le loup tenta de prendre Barbouille par surprise, mais cette dernière, vive et agile, esquiva habilement. Le tumulte du combat tira Orgak et Cappuccino de leur sommeil. Réagissant promptement, Orgak enjoignit Cappuccino à fuir avec Théâ : "Retrouvons-nous au point de rendez-vous."

Cappuccino, anxieuse, demanda : "Comment saurez-vous où nous retrouver ?"

"Laisse-nous des indices," répondit Orgak.

Saisissant Théâ dans sa gueule, Cappuccino s'enfuit à toute vitesse, sans se retourner. Après un moment d'effort intense, elle relâcha Théâ, qui sanglotait de terreur. "C'est ma faute, tout ça," gémit-elle. "Si vous ne m'aviez pas emmenée, vous seriez en sécurité."

Cappuccino la rassura tendrement : "Ne te reproche rien. Qui est leur maître ?" Théâ secoua la tête, ignorant la réponse. Ensemble, elles poursuivirent leur chemin, laissant des indices derrière elles pour Orgak et Barbouille.

Après un moment, Théâ s'arrêta soudainement, annonçant à Cappuccino : "Nous sommes arrivées."

"C'est juste une question d'attente maintenant," répondit Cappuccino, inquiète. Deux longues heures s'écoulèrent, tandis qu'elles attendaient. Pendant ce temps, elles collectèrent des champignons, des herbes et des fruits, les réserves de la famille de Théâ. Cappuccino remercia Théâ pour sa générosité.

Soudain, Théâ aperçut deux ombres s'approchant en courant. "C'est Barbouille et Orgak," appela-t-elle, soulagée.

Cappuccino se précipita vers eux, tremblante. "J'ai eu si peur," avoua-t-elle.

Barbouille se frotta contre elle, suppliant qu'on le soigne. Tandis que Théâ préparait un repas réconfortant pour Barbouille et Orgak, ce dernier lui reprocha : "Tu nous as exposés à un danger mortel."

D'une voix empreinte de remords, Théâ murmura : "Je suis désolée."

Orgak répliqua doucement : "Ce n'est pas grave, mais désormais, nous savons que ta destinée est liée à cette tempête."

Après avoir mangé, ils reprirent leur route, Théâ marchant en retrait, se questionnant sur son avenir. Barbouille-la tira de ses pensées sombres : "Un combat de temps en temps, ça fait du bien. Nous avons besoin de réponses, mais tu n'es pas seule. Peut-être que quelqu'un de notre clan les possède, dans les livres de nos ancêtres."

Déterminés, ils avancèrent sans repos, pressés de rentrer. Après une semaine de voyage, avec seulement une pause au bout du quatrième jour, ils atteignirent enfin leur clan. Médécis les accueillit chaleureusement, heureuse de les retrouver vivants, mais trempés malgré leurs manteaux. Réchauffés près du feu du foyer, ils présentèrent Théâ au clan. Orgak narra leur expédition, soulignant que les ressources récupérées étaient grâce à Théâ.

Un chat au pelage d'un noir profond s'avança avec une démarche fluide vers Théâ, ses moustaches frémissant à chaque inspiration. Quieto était son nom, mais en dépit de sa grâce féline, son regard trahissait une certaine réserve à l'égard de Théâ.

"Elle va nous causer des ennuis, Orgak," s'exclama-t-il à voix basse, son ton empreint d'une inquiétude palpable. "C'est une loutre issue du clan des eaux troubles. Les loups convoitent leur magie."

Une tension s'empara de l'atmosphère, les mots de Quieto faisant écho aux pensées troubles de Théâ. "Je le sais, Quieto. Nous avons déjà dû affronter des loups à cause d'elle."

"Comment peux-tu être certaine qu'ils ne t'ont pas suivie ?" demanda Quieto, ses prunelles dorées reflétant une anxiété grandissante. "Ils agissent pour leurs maîtres, et nous devons connaître l'identité de ces derniers."

Se rapprochant lentement de Théâ, Quieto murmura à son oreille avec une gravité pesante : "Je te garde à l'œil."

Théâ, cherchant à détourner l'attention de cette menace imminente, se tourna vers Cappuccino, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. "Et où sont tes chatons, Cappuccino ?"

Un voile d'ombre passa dans les yeux de Cappuccino, mêlant l'inquiétude à une détermination farouche. "Ils sont à l'école, en sécurité, du moins je l'espère," répondit-il d'une voix empreinte de préoccupation.

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