43. Ishkarek

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- Madame ? demanda la fillette aux cheveux d'argent. Pourquoi Jikaeb refuse de s'allier aux Brats ?

La femme brune appliqua le dernier tracé de doré sur ses paupières.

- Parce que perdre des sous-fifres pour une simple histoire de vengeance est mauvais pour les affaires, répondit-elle.

- Hell a dit qu'il "s'agissait de rendre justice", fit remarquer la gamine.

Madame l'Étoile sorti une pièce d'or de sa bourse et la donna à la fillette.

- Lance la.

Licana fit voler la pièce et la rattrapa.

- Pile, dit-elle d'une voix un peu perdue.

- Parfait c'est donc une vengeance, lança la femme en enfilant ses bagues.

- Quoi ? s'écria la fillette. Vous ne pouvez pas décider sur un simple lancé ! C'est bien plus important que ça !

Madame l'Étoile prit la pièce des petits doigts de la fillette et la fit tournoyer dans les airs. Elle tendit son poing sous les yeux rouges enfantins et l'ouvrit sans même regarder le résultat du lancé.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle à la petite Licana.

L'écarlate de ses yeux se posèrent sur le crâne et l'os frappé sur la pièce. L'Homme Mort d'Iritar Yuhlra luisait à la clarté des lampes.

- Face.

Madame secoua lentement la tête et fit tourner la pièce entre ses doigts.

- C'est une pièce. Rien qu'une pièce. Que tel ou tel coté t'apporte la richesse ou la ruine, ça ne changera rien. Ça reste une pièce.

Licana se lava les mains dans le bassin des lavandières : elle avait toujours détesté briser les doigts des gens. Elle avait beau avoir transformé le bar en forêt de pieux métalliques et brisé autant de phalanges que possible au patron, celui-ci n'avait pas décroché un seul mot. Suivre l'odeur de son assassin s'était révélé infructueux mais quelle surprise ce fut pour elle quand le tenancier si ordinaire se trouvait porter la même odeur de moisissure et de vieux couloirs de pierre humide.

Et l'odeur de ce M. Tout Le Monde l'avait mené ici, aux Ateliers gouvernementaux juste devant un vieux puit. L'eau du bassin cessa de remuer et alors la fille-dragon se vit, ses longs cheveux en bataille et son visage haineux, sa robe de nuit déchirée au dessus des genoux, manches arrachées et tachée. Chaque fibre de son être inspirait le mépris et la rage et pourtant ce soit disant tenancier avait eu assez de cran pour la frapper de son couteau. Licana aurait aimé avoir sa robe favorite sur elle, blanche décorée de chainettes d'argent. C'était dans cette tenue qu'elle avait l'habitude de faire fuir les brigands du temple de Tark. Danser dans cette tenue, marcher au son des cliquetis du métal, c'était revêtir la couronne d'un dieu dragon et bon sang...Qu'est-ce que Licana se sentait bien dans cette aura de puissance...

La fille-dragon se tourna vers le puit et sauta dans le trou. Elle atterit brutalement sur une bulle flottante d'eau qui éclata au contact de ses jambes rendues aussi résistantes que l'acier. Licana ricana en voyant l'eau à ses pieds, l'imaginant rougir lorsque les Délateurs s'écraseraient au fond du puit, sans cette bulle pour amortir leur chute. Son sourire s'effaça aussitôt : le puit n'était pas assez profond.

Elle regarda la grille qui la sépara du Boyau. C'était étrange...Elle sentait que si elle passait cette frontière alors plus aucun masque ne pourrait la sauver. Elle ne reverait plus Lisa dans les grandes pièces baignées de lumières des manoirs aristocratiques et du Consistorium. Plus jamais elle ne pourrait se promener avec sa compagne à la lumière du jour. Elle trouva ridicule que sa liberté ne tienne qu'à de vieux barreaux rouillés. Elle pensa alors à Levira, à ses faux-semblants. Elle lui aurait sûrement ordonné de s'en aller et de faire comme si de rien était, réapparaître devant ses ennemis invisibles, sourire en réponse aux leurs, les deux camps parfaitement conscients de ce jeu de dupe. Mentir et revêtir son masque, après tout c'était ainsi que fonctionnait la Cour.

Elle devait partir. La revanche était bien trop chère...

Mais Metalicana se fichait bien du prix.

Licana se souvenait du jour où elle avait assisté béate à la mise en liberté d'un esclavagiste à Hereb Yuhlra, ses sœurs de coeur lui répétant que la loi ne punissait pas les tabous. Grinz ne possédait que trois tabous : le meurtre, l'esclavage et la torture. La fillette s'était mise à hurler, à insulter le criminel de tous les noms en criant à l'injustice. Mais plus encore : c'était lui qui l'avait enchaînée à son négrier. Madame l'Étoile l'avait alors prise par la main et emmenée dans le bazar du quartier des ambassades, la fillette n'avait jamais aimé cet endroit et tous ces étrangers qui se croyaient tout permis sous prétexte que la loi de Grinz ne pouvait pas les toucher, ni même celles de leur pays car bien trop éloigné. Là bas, Madame avait montré sa bague de propriétaire de Palace et était entrée dans une loge donnant sur la place principal. Puis elle avait mise Licana sur ses genoux et montré une petite foule du doigt.

Entouré de Criis et de Raeiens, un griis scandait des prix en réponse aux exclamations des gens, un homme enchaîné à ses pieds. La petite fille avait grogné devant ces enchères grotesques et s'était indigné de voir l'un des siens s'abaisser à vendre un homme. Elle savait notamment ce qui arriverait à l'homme : il serait vendu à un expatrié Criis ou Raeien arrogant se croyant intouchable et lui ferait subir les pires traitements.

Puis Madame l'Étoile lui dit d'observer le futur esclave. Une lèvre fendue, les yeux baissés et écarquillés, de la sueur coulant de son cou. Plus près lui avait dit Madame. Licana avait observé. Puis elle s'était figé. L'esclavagiste était vendu aux enchères.

Ce jour là Madame lui avait expliqué. Les trois tabous ne pouvaient être condamnés parce qu'on ne pouvait pas jugé la valeur d'une vie humaine. Comment juge-t-on un violeur ? lui avait demandé Madame. Doit-on le tuer pour avoir abusé d'une personne ? Mais n'est-ce pas trop sévère pour une erreur dont il se punira lui même avec le temps ? Doit-on dans ce cas le laisser en vie et lui laisser une chance ? Doit-on le châtrer pour être sûr qu'il ne recommence point ou doit-il faire l'expérience de ce qu'il a fait subir à sa victime ? Licana avait répondu la dernière proposition.

La voix de Madame l'Étoile ne lui avait jamais parue aussi sombre qu'à ces mots là.

Qui était-elle pour décider de ce qui est juste ? avait-elle demandé.

Que pouvait répondre une fillette de sept ans à celà ? En y repensant, elle n'était même pas sûre que quiconque soit légitime.

Madame l'Étoile avait alors désigné le Griis en train de vendre la criminel et lui avait dit que son frère avait été enlevé sur le négrier. Incapable de décider du sort de son tortionnaire il avait délégué son Droit de Vendetta à son aîné. Il n'y a pas de justice concernant la vie, lui avait un jour dit un bakisha de passage au Palace. La seule chose qui s'en rapprochait le plus est la vengeance. Ainsi se punissait l'infraction aux trois tabous, le Droit de Vendetta transmit à la victime. Une vengeance elle même punit par ce même droit, un droit mortel qui entraînait des dizaines de personnes dans un tango sanglant.

Madame l'Étoile avait raison : la chose ne change pas, seul le mot ne tient qu'au pile ou face.

Licana venait d'enfreindre deux tabous en moins de dix heures et elle ne comptait pas laisser ses ennemis s'en tirer sans conséquences. Ce n'était pas une question de prix, mais une question de justice.

La fille dragon donna un coup de pied dans le barreau et celui-ci vola dans le vieux couloir, heurtant la pierre dans un silence de mort. Qu'ils viennent la chercher, elle l'avait mérité tout autant qu'eux.

Le Boyau continuait en ligne droite jusqu'à sombrer dans l'obscurité. Metalicana fit trois pas et s'arrêta, fixa le trou au-dessus de sa tête avec les barreaux renfermant le mécanisme de fermeture de l'entrée qu'elle venait d'envoyer valser, puis plongea ses yeux dans le couloir semblant sans fin. Elle pouvait discerner plusieurs ouvertures le long du tunel, les architectes de ce lieu avaient vraiment tout fait pour rendre l'infiltration des Boyaux impossible.

Mais Metalicana Silverius n'était pas humaine. Elle déploya ses ailes et d'un bond à la force monstrueuse défonça les barreaux au dessus de sa tête et s'accrocha à la paroi. Elle grimpa en détruisant chaque prise destinée aux espions et Délateurs dans un sourire carnassier. Puis elle atteignit enfin une surface plane et découvrit le véritable couloir menant aux sombres secrets du nid de vipères dans lequel elle avait failli être assassinée.

La fille-dragon parcourut le labyrinthe souterrain à vitesse bestiale, retraçant l'itinéraire des Délateurs à l'aide de son odorat en repérant chaque entrées cachées : deuxième porte à droite, septième à gauche, la trappe au plafond, le puit, le tunel sur la paroi de la fosse à pieux, la porte derrière la tapisserie de l'ancienne chambre princière du bunker royal, le cercueil avec le foutu maccabée toujours à l'intérieur. Metalicana commençait à comprendre pourquoi on appelait Crya le Pays Perché. Entre les appartements luxueux, les catacombes pleines de crânes, les pièges digne des histoires de donjons maléfiques et les caves à denrée, la fille-dragon se demanda si il ne s'agissait pas plutôt d'une cité-bunker plutôt que des passages secrets.

Quand la jeune fille sortit de son énième trou, elle se trouvait dans une grande pièce voutée avec des vestiges d'arches et de chaires. La fille-dragon ne put retenir son sourire. Le plafond incrusté de pierres brillantes reproduisait les constellations. Inconsciemment ses pieds nus errèrent jusqu'à quitter la pierre rugueuse pour une surface lisse et fraîche comme du marbre. Ses yeux se posèrent alors sur une fresque sphérique gigantesque, des autels dressé formant un autre cercle. La jeune fille s'approcha et remarqua qu'en fait d'autel, il s'agissait de cercueils surmontés d'un joyau brillant endommagé. Elle passa devant chaque cercueil, remarquant avec amusement que seul un joyau sur les sept était encore intacte et sans rayures tandis que d'étranges motifs étaient représenté au sol.

Licana se dirigea vers le centre, les yeux rivés sur le sol, admirant un homme tenant un marteau à droite, un homme dont le sein était remplie de tentacules noires, un énorme renard gris devant le cercueil au joyau intact, trois femmes tenant chacune une balance, un coeur et une épée, un voleur s'échappant par un trou, un homme en perruque ridicule tapant sur une table avec un petit marteau et un chevalier agenouillé. La fresque en marbre était magnifique, ses motifs et représentations fins et hypnotisant et Licana eut l'impression de sombrer dans la nuit étoilée alors que ses pieds continuait de tourner pour observer chaque parcelle de la sphère. Quelque chose la retenait, l'étrange sentiment que quitter le marbre froid et les sept gardiens de la mausolée lui attirerait le courroux de toutes les divinités existantes.

Le sol était froid et luisant, si brillant que Licana pouvait y contempler le reflet du plafond et des pierres précieuses incrustées au dessus de sa tête qui scintillaient d'une leur pâle. Mais parmi ces étoiles certaines disparaissaient derrière une ombre. Fugace. Mouvante. La fille dragon bondit en arrière juste à temps pour voir le second visiteur changer son angle de tir.

Une balle siffla et se ficha violemment sur la dalle juste à coté de Metalicana. La paume de sa main droite se liquéfia pour en faire sortir une longue tige pointue et de la gauche elle la lança avec hargne sur l'ombre mouvante. L'individu bondit le long du mur et évita la tige de fer. Il lâcha sa prise pour basculer sur le coté mais avant que sa main n'agrippe une nouvelle prise un autre pieu de métal se planta dans le mur avec fracas. Il n'avait plus aucune prise en main. Pourtant il ne tomba point. La fille dragon maugréa et sentit la magie sous les pas de son agresseur. Celui-ci se mit alors à courir le long des étoiles en pointant sur l'intrue. Il tira une fois, deux fois, trois fois et Licana esquiva trois fois.

L'individu tirait, Licana esquivait.

Elle grinça des dents. Ce n'était pas un combat mais un jeu, chacun restant de son coté, elle au sol en lui lançant ses pieux et lui au plafond en la mitraillant de balles. Licana comprenait à présent la raison de ses défaites face à Levira : elle était trop directe et ne prenait pas le temps de réfléchir. La première fois elle s'était jetée tête baissée contre une des Tours et s'y était rompu tout le coté droit. La seconde fois elle avait tout détruit sur son passage sans même envisager d'être écrasée sous les décombres. Rien que d'y penser mettait la fille-dragon en rogne. Comment avait-elle pû se laisser aveugler ainsi ? Durant ces années passés seules elle s'était conduite comme une bête sauvage, une manière de combat qui l'avait répugné. Elle maudit son amnésie qui lui avait prit sa jugeote. Cette fois-ci elle refusait de se faire ensevelir.

Ses doigts se firent lame et d'un coup sec elle se taillada la joue, le sang coulant abondamment. L'assassin eut un sursaut et soudainement redescendit la voûte. Il savait. Mais trop tard, le goût du fer sur sa langue, Metalicana poussa un hurlement silencieux. Un écho sans son ni image retentit, les bijoux encastrées dans les cercueils brillant d'une lueur ardente. Les pieds de l'assassin quittèrent la roche des murs et l'homme chuta.

L'intrue avait détruit l'Energie.

En une roulade maîtrisé il fut de nouveau sur ses pieds. Mais c'était sans compté sur la fille dragon qui jaillit sur lui. Le bruit d'un sabre retentit contre la main de métal et elle fut entraîné sur le coté, l'assaillant bondissant à l'opposé pour se remettre en position.

Il n'y eut aucun regard, aucune confrontation, à peine de retour sur ses jambes Licana se jeta à nouveau sur l'assassin à vitesse surhumaine. Son adversaire para les mains aux griffes acérées par des parades sophistiquées, chaque coup entraîné sur le coté et vers le sol à tel point que la fille dragon sentit plusieurs fois ses appuis faiblir.

La jeune fille sauta soudainement en arrière et brandit son bras gauche en arrière aussi loin qu'elle le put. L'assassin tenta sa chance et fonça sabre droit sur son flanc à découvert. Mais alors qu'il fit son deuxième pas Licana frappa de toutes ses forces de son bras retracté devenu une lame monstrueusement longue, sifflant dans l'air glacé de la voute.

L'assassin bondit sur sa gauche à la dernière seconde. Première erreur. Licana fit jaillir un pieu d'argent de sa main droite et en fit siffler la pointe vers son adversaire. Un rictus cruel s'étira sur le visage de la fille-dragon puis soudainement se changea en grimace. La pointe grise de l'assassin s'enfonçait dans son abdomen, son corps envahit par un frisson glacial. Elle recula et l'assassin revint à la charge.

La précipitation emplit les poumons de la fille-dragon. Celle-ci cracha un flot d'aiguilles droit sur l'assassin. Il eut juste le temps de se jeter au sol pour éviter les pointes de métal quand une jambe d'un gris métallique s'écrasa sur son coté droit. L'agresseur roula sur le coté dans un grognement sonore. Ses réflexes lui avait sauvé ses côtes et réduit un bras en miette.

La lame de Licana se fit à nouveau main et se posa sur sa blessure humide. Elle connaissait ce froid. Celui qui l'avait accompagné sur le chemin du temple de Tark après qu'un enfoiré sans petit doigt lui ait tiré dans le dos.

L'assassin se releva, sorti un second stylet de son bras valide et plongea à nouveau sur l'intruse perdue dans ses pensées.

Le coup de feu l'avait surprise. Elle avait déjà survécu à bien pire et ne s'attendait pas à mourir de si peu. La sensation de son sang coulant le long de ses doigts la mettait dans une colère noire. Une boule lui oppressait la gorge, une pression qui semblait s'être installée en elle depuis son entrée dans cette ville pourrie et même bien avant. Des dizaines d'aiguilles plantées dans sa gorge par ceux qu'elle avait considéré comme des frères avant de mourir de leurs mains, Sidoh qui se comportait comme un idiot, le duc derrière son empoisonnement, le salaud qui avait fait le sale boulot à sa place, tout ceux que Licana n'avait jamais pu cogner pour leur insolence. La pelotte d'aiguilles remonta en même temps que toute sa haine. Elle avait à nouveau neuf ans, idiote et en colère, à hurler des insultes contre tous.

- Ishkarek !

Elle en avait assez de mourir.

Ignorant la douleur elle rétracta à nouveau son bras vers l'arrière. L'assassin ne prit même pas la peine de bondir et se contenta de se coller à Licana là où la lame ne pourrait l'atteindre. Sa lame se ficha dans la blessure déjà entamée de la fille dragon. Deuxième erreur. Licana hurla de douleur et abattit son bras couvert d'une énorme masse à son extrémité. L'assassin comprit son erreur trop tard et s'écarta avec une hâte désespérée. Mais pas assez loin pour éviter les éclats de marbres projetté par l'impact monstrueux. La douleur le prit au visage comme de multiples brûlures glacées, ses yeux s'embuant sous le suplice.

Lorsque sa vision se clarifia ce ne fut que pour voir un point d'argent ensanglanté lui fracasser le nez et les dents.

La silhouette s'écroula par terre dans un gargouillis de sang, le silence envahissant à nouveau la voute.

Licana s'assit lourdement sur le sol et hurla. Sa voix s'envola, emportant avec elle la haine trop longtemps enfermée.

- Sais-tu parler griis ? demanda Madame l'Étoile en criis.

La fillette secoua la tête devant sa nouvelle propriétaire si vulgairement et élégamment vêtue.

La maîtresse de Palace soupira d'agacement.

- Bon et bien commençons maintenant...

Elle désigna le vendeur de la petite fille d'un mouvement de menton plein de dédain.

- Ish-ka-rek, dit-elle en détachant chaque syllabe.

La petite Licana fronça les sourcils en tenant sa chaîne.

- Connard ? À quoi ça me servira ?

Madame l'Étoile rit et prit la main de la fillette dans la sienne en se dirigeant vers la sortie. Licana passa le trajet entier jusqu'au Palace du Chemin d'Étoile Sans Fin à écouter et répéter les bases de sa nouvelle langue. Arrivée devant son nouveau foyer, elle connaissait toutes les insultes existantes de sa nouvelle patrie.

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