Chapitre 23 – Un séminaire juridique très croustillant ! Monte Carlo (1)

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### Benoit ###

Dans mon agenda je découvris que demain j’étais invité comme orateur à un séminaire juridique sur le divorce et ses conséquences. Avec mes récents dérapages sexuels avec Carmen, cette conférence m’était totalement sortie de la tête.

Pour le texte, il était rédigé depuis très longtemps et revu par Carmen, mais le carton à l’époque m’autorisait à inviter quelqu’un et ça, je n’avais pas répondu !

Je téléphonais donc en urgence pour demander s’il était encore possible d’inviter quelqu’un. À mon grand soulagement cela ne posait aucun problème vu qu’on avait réservé pour moi une suite à deux chambres séparées.

Je donnais immédiatement les coordonnées de Carmen et je me rendis tout fier dans son bureau.

– Bonjour Carmen, tu as certainement vu dans mon agenda que je me rends pour quatre jours à Monte Carlo pour le séminaire sur le divorce. Je dois y prononcer le discours que tu as supervisé il y a quelques mois. Ensuite je dois participer à un groupe de travail. Je ne serai donc pas au bureau avant lundi prochain. Il faudra adapter mon agenda pour postposer les rendez-vous de la semaine suivante.

– D’accord Benoit, je m’en occupe tout de suite.

Mais je voyais sa mine triste, envisageant déjà cette absence de plusieurs jours…

– Mais j’ai une bonne nouvelle !

– Tu me donnes congé pendant ton absence ? m’interrompit-elle

– Hélas non, Carmen car tu m’accompagnes ! Le séminaire se termine vendredi par le banquet et l’hôtel est disponible jusqu’à dimanche matin.

– Oh ! Benoit alors ça, c’est vraiment supergentil de ta part, mais je n’ai rien à me mettre.

– Carmen, voyons ce n’est pas une réunion à la cour d’Angleterre, mais tu vas aller chez Madame Liliane qui t’a donné la robe de l’opéra. Elle te fournira ce soir trois ensembles de ville et une robe pour le banquet. Je lui ai déjà téléphoné et elle est toute joyeuse car tu vas lui faire une publicité d’enfer. Rappelle-toi qu’elle adorait tes mensurations. Tu y vas maintenant et elle m’a promis qu’avec les robes de la collection elle te fera un trousseau très spécial ! Tu auras des pièces uniques sur le dos que personne n’a encore vu !

– Benoit, tu es un amour ! J’y vais tout de suite !

### Carmen ###

J’étais époustouflée, Benoit avait tout prévu, le cachottier ! Je me promis de lui faire un séjour inoubliable. Un rêve de petite fille, dans un hôtel de grande renommée, je lui ferai l’amour toutes les nuits, jusqu’à saturation. Je mettrai ma belle lingerie fine dans mes bagages. Il aura une trique d’enfer !

En plus professionnellement ce séminaire promettait d’être très intéressant. Je me rappelle que lorsqu’on avait préparé ce séminaire, il m’avait troublé à plusieurs reprises par ses regards sur moi. Depuis mon divorce avait éclairci notre relation et je me sentais plus libre de lui faire l’amour !

Le voiturier de la maison de confection prit ma voiture en charge avec un sourire de reconnaissance. Madame Liliane en personne m’accueillit à l’entrée avec une embrassade chaleureuse.

– Bonjour Carmen, quel plaisir de vous revoir ! Comment va Benoit ? Ne vous en faites pas, il m’a tout expliqué !

– Bonjour Liliane, tout le plaisir est pour moi de vous revoir ! Je suis désolé de vous donner une charge supplémentaire de travail dans la préparation de votre collection !

– Pas du tout, rappelez-vous, vous avez exactement les mensurations idéales pour mes robes. Celles que je vais vous prêter sont prêtes. Attention je ne fais que vous les prêter car pour le moment elles sont encore uniques et pour moi c’est vraiment une belle occasion de les montrer dans un environnement réel sans tous les chichis des défilés de mode des maisons de couture !

– Je ferais très attention Liliane, je vous les rendrai sans les abîmer.

– Je vous fais confiance, ne vous en faites pas, elles seront nettoyées après de toute façon avant les vrais défilés. Venez je vous montre ce que je pense ce qui vous ira bien pour cette réunion et pour le banquet ! Mais avant, faites-moi un petit plaisir de femme curieuse, la dernière fois que je vous ai vue Benoit vous dévorait des yeux. Alors, est-il tombé dans votre piège ?

Je ne pouvais pas m’empêcher de rougir comme une débutante mais je satisfis avec plaisir à sa curiosité :

– Oui Liliane, il s’est volontairement jeté dans le « piège » comme vous dites ! Notre complicité professionnelle se transforme petit à petit en un sentiment nouveau. Il ne m’a pas encore dit textuellement qu’il m’aimait, mais nos corps se sont trouvés dans une harmonie qui me semble avoir une suite sans forcer.

– Ah Carmen, je suis heureuse pour vous deux ! Si j’avais une vingtaine d’années de moins, je ne te l’aurais pas laissé mais place aux jeunes, et puis tu es belle !

Liliane me montra ce qu’elle avait préparé pour moi, un tailleur strict mais d’une élégance éblouissante, deux robes qui me collaient littéralement à la peau. On aurait dit que Liliane les avait conçues pour moi, je lui demandais :

– Carmen, oui, lors de la création de ces robes cocktail, j’ai les ai créées en imaginaire sur ton corps. Rappelle-toi, les femmes avec une poitrine plate et anorexiques ne sont pas mon standard de beauté. Ces robes sont vraiment faites pour toi, je vais demander à Benoit et si tu es d’accord, de les présenter au défilé de la collection. Je sais, tu n’es pas un mannequin mais défiler s’apprend très vite et ce ne sera que deux prestations en soirée. Les autres défilés j’assure avec une gentille fille que j’ai trouvée et qui a quasi tes mensurations. Mais elle n’a pas ton sourire elle ne sera pas jalouse de te céder le rôle, car elle est très, très timide. Mais si je n’insiste pas trop elle pourra devenir un bon mannequin, alors que toi dans la robe de l’opéra, tu étais tellement naturelle !

– Liliane, tu me flattes, si Benoit est d’accord je ferai ce défilé avec plaisir !

– Oh c’est super ! Benoit est d’accord car j’ai déjà fait un marché avec lui ! Désolé mais j’avais anticipé ton accord, ma grande !

La robe pour le banquet était belle et sobre à la fois, elle dégageait mon cou et mes épaules et tombait gracieusement sur ma poitrine et mes hanches. Elle me présenta un collier en harmonie de couleurs avec la robe.

– Je suis contente Carmen, c’est exactement comme cela que je t’imaginais. Fais-moi un plaisir lorsque tu rapporteras ces vêtements la semaine prochaine, je te montrerai la collection complète qui sera prête d’ici là, je voudrais ton avis de femme qui a bon goût et non l’avis de mes clientes habituelles qui ne sont que des personnes artificielles qui portent mes vêtements que pour éblouir et montrer leur richesse. Car tu devineras aisément elles s’habillent dans les grandes maisons de couture pour étaler leur richesse, celle de leur mari ou de leur amant ! Voilà, tu es équipée pour éblouir à Monte Carlo, je te donnerai un paquet de petites cartes pour celles qui te demanderont où tu as trouvé ces chiffons !

Elle prit un air snob imitant les femmes fortunées pour ajouter : « Ah ma chère, vous êtes é.blou.issante ! Puis-je vous demander confidentiellement si elles viennent de Milan ou de Noujorque ? » Ah, je sais, elles me font vivre mais pour certaines d’entre elles, je les déteste.

– Embrasse bien Benoit de ma part et je te vois lundi en huit, on va s’amuser ensemble et on mangera quelque chose ici à l’atelier.

Je l’embrassais sincèrement et je retournais au cabinet juridique en me disant que Benoit devra me déshabiller précautionneusement pour me faire l’amour sans abîmer ces vêtements !

***

Benoit avait tout organisé ! Avion privé et voiture à l’arrivée pour le trajet de Nice à Monaco, j’étais heureuse comme une princesse aux bras de mon patron et amant.

À midi on était dans la suite pour s’habiller pour la première réunion/cocktail inaugurant ce séminaire.

Je me sentais totalement à mon aise au milieu de ces délégués des grands cabinets juridiques grâce à la présence de Benoit à mon bras et au tailleur sublime de Liliane ! Je notai aussi la présence de beaucoup de femmes avocates. Benoit me présentait comme son assistante, professionnellement j’étais à mon aise pour discuter avec les femmes travaillant dans les grands cabinets. Liliane avait raison, certaines me demandaient déjà l’origine de mes « chiffons », ne voulant pas jouer trop ouvertement la représente de commerce, je promis à mes interlocutrices de leur donner plus tard discrètement les coordonnées de Liliane.

Durant toute l’après-midi j’écoutais attentivement les conférenciers, le sujet me passionnait et le temps passait très vite. Durant le break de café et rafraîchissements je fus encore abordé par quelques femmes mais j’attirais aussi des hommes ! Car on avait convenu Benoit et moi de se faire beaucoup de contacts professionnels, un jour ou l’autre on risquait de rencontrer des confrères/consœurs au tribunal dans des dossiers de divorces coûteux ce qui était quand même l’essentiel de notre activité. Je constatais aussi que Benoit était bien connu et avait déjà résolu quelques grands divorces de grandes comédiennes et quelques industriels.

### Benoit ###

Liliane avait fait un excellent choix, pour ce premier jour Carmen était belle, radieuse et totalement à l’aise. Professionnellement elle connaissait la matière des divorces aussi bien que moi, les années de pratiques des dossiers parfois difficiles, lui avait donné une grande expérience. Mais la voir dans ce tailleur chic et bon genre, me distrayait un peu, je m’imaginais déjà les galipettes de ce soir !

Honnêtement, elle me faisait bander et la voir ainsi entourée d’hommes et de femmes j’avais envie de la prendre par la main et de la baiser sans plus attendre dans la suite qui nous avait été attribuée.

Le soir on avait quartier libre et je pus éviter quelques invitations à dîner de confrères que je reportais aux soirées suivantes. Ce soir je voulus un tête à tête avec Carmen, j’avais dans ma poche une petite boîte que je voulais lui offrir !

Maintenant qu’elle était libre, je voulais lui montrer qu’elle m’intéressait plus que simplement du sexe, je ne lui avais encore jamais dit que je l’aimais, alors que pendant toutes ces années de travail ensemble je l’admirais et l’aimais en silence !

– Carmen, je te propose d’aller manger au Grill, c’est au-dessus de l’hôtel, on y jouit d’une vue magnifique. Mais avant cela j’ai quelque chose pour toi !

Je voyais ses yeux s’agrandir en voyant la bague dans la boîte ouverte

– Benoit, non ce n’est pas raisonnable !

– Bien sûr ce n’est pas raisonnable mais je ne sais plus attendre, Carmen, je suis perturbé depuis des années, mais maintenant que tu es libre, je voudrais te dire que je t’aime !

Elle se jeta dans mes bras sans restriction

– Benoit tu es fou, c’est trop beau !

– Non Carmen, je veux te montrer mon amour ! Et je crois que le moment est bien choisi ! On s’entend bien pour le boulot, mais je veux plus que du sexe !

– Benoit, je n’en espérais pas tant ! La bague c’est une promesse de mariage ou juste un concubinage ?

– C’est une promesse de mariage ; Carmen veux-tu devenir ma femme ?

### Carmen ###

Je restais sans voix ! Il devait voir que mes yeux disaient « oui » mais ma bouche n’émettait aucun son. Enfin je parvins à déglutir et je répondis timidement « oui Benoit ! ».

Je mis mes bras autour de son cou et pour une fois je ne voulais pas l’agresser sexuellement, je l’embrassais amoureusement et même si je sentais son érection contre mon ventre, je m’abstins de la toucher.

– Maître, je serais heureuse d’être votre partenaire pour la vie ! Lorsqu’on sera de retour au bureau, on devra songer sérieusement comment on mettra cette promesse en pratique. Sauf si tu y tiens vraiment, moi je me contenterai d’une cérémonie de mariage discrète !

– Carmen, moi aussi, je n’ai plus de famille et peu d’amis que je souhaite inviter à notre mariage !

– C’est pareil pour moi, je voudrais juste Sylvie comme témoin.

– Ah oui, celle qu’on a divorcé de son mari qui couchait avec 2 sœurs ?

– Oui, elle a trouvé un nouveau compagnon que j’ai rencontré durant nos vacances.

– Tu as couché avec lui ?

– Oui Benoit mais c’était une passade, pour moi en tout cas. Sylvie est scotchée sur cet homme, elle est restée traumatisée pendant un bon moment après sa séparation de Marc.

– La semaine prochaine je verrai Liliane pour lui rendre les vêtements, elle sera folle de joie et me prêtera bien une « loque » pour mettre à notre mariage !

– Ça, j’en suis sûr ! On l’invitera bien entendu. Mais ce soir, tu es ma reine !

NDA : la suite dans le prochain chapitre ! Puis ultérieurement on reviendra sur Thérèse et Sarah et les autres protagonistes de cette série !

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