Chapitre 1 : Bancal

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Les oiseaux chantaient, les arbres bougeaient au gré du vent et le soleil montait dans le ciel. Un garçon brun profitait du calme extérieur, fixant le jardin de ses yeux clairs. Il semblait perdu dans son monde. Un papillon le frôla, mais il ne bougea pas. Il semblait que rien ne pouvait distraire le jeune homme de sa réflexion.

Never était assis sur le banc contre la maison. Ce petit banc de bois était devenu son repère. Il aimait s'assoir là pour penser. Il laissait son esprit vagabonder et sans vraiment s'en rendre compte, il s'offrait une séance de psychologie personnelle. La maison de ses grands-parents était très inspirante. La petite bâtisse en pierre ressemblait à un repère de fées. Les plantes grimpantes sur la façade lui donnaient un effet abandonné qu'il aimait beaucoup. Le lieu semblait emprunt de magie, et le banc sur lequel il était assis avait, lui aussi, un aspect enchanté.

Cela faisait bientôt deux ans qu'il habitait là. Ses parents étaient partis en voyage de noces, et avaient décidé de s'installer là-bas, à l'Île de la Réunion. Ils avaient prétexté une situation instable, et n'étaient jamais venus récupérer leurs enfants. Ce qui devait être des vacances de deux mois s'étaient transformés en un droit de séjour longue durée. Il ne s'en plaignait pas, il adorait ses grands-parents, et il ne changerait sa situation pour rien au monde.

Sa soeur avait eu plus de mal à s'adapter. À trois ans, quitter ses parents n'était jamais facile. Mais elle avait fini par s'adapter. À présent, elle était devenue une petite fille de cinq ans pétillante et pleine de vie. Partout dans la maison on pouvait entendre ses rires qui illuminaient le quotidien de Never et de ses grands-parents. Son énergie débordante était parfois compliquée à canaliser, et elle accaparait beaucoup d'attention, ce qui ne déplaisait pas à Never. Il aimait sa solitude, et il aimait encore plus regarder sa famille s'amuser, papi et mamie poussant sa soeur May sur la balançoire sous le cerisier.

Un rayon de soleil caressa son visage, lui rappelant combien la vie était douce et sucrée. Exactement comme les cerises de l'arbre en été, perfection dans un monde parfois un peu bancal.

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