BLACK HOLE INFINITY - scène... quelque part dans le flim
[Scène : Bureau encombré de dossiers, ambiance tendue. Mac est penché sur un tableau où des photos et des notes sur BlackHole sont épinglées. Son collègue, Keller, feuillette un rapport à son bureau.]
Mac : Bon, voilà, les vieux dossiers... faut creuser. Tout repasser au crible. Victime numéro quatre, pas très épais, bon courage pour trouver quelque chose. Victime numéro deux, ouh, un trou noir !
Keller : (en soupirant) Deux ans, Mac. Deux ans qu’on tourne en rond. Le flou total. Pas une empreinte, pas une fibre, rien. C’est comme s’il n’existait pas.
Mac : (sarcastique) C’est ça son truc. Ne pas exister. Passe-moi la page cinq s'il te plaît.
Keller : (lâche le rapport) Si on continue comme ça, c’est nous qui n’allons plus exister. Le chef est sur les nerfs avec les journalistes sur son dos.
Mac : (pensif) Tout ce qu’on a, c’est ce fichu mode opératoire : il efface ses victimes, les vide de leur existence. Mais ça ne nous dit rien sur BlackHole. Ni âge, ni genre, rien.
Keller : (ironique) Génial. On va mettre toute la ville sur une liste de suspects. Ça va rassurer les gens.
Mac : Les victimes n'ont absolument aucun lien entre elles !
Keller : À part BlackHole...
Mac : Pas bête du tout ! Il est leur seul lien apparent... rien ne les connecte entre elles, hormis BlackHole... tel l'ombre de la mort... (fixant le tableau) tu ne trouves pas ça bizarre ? C'est trop... parfait. Effacer quelqu’un, c’est une chose. Mais effacer jusqu’à ses souvenirs, comme si la personne n’avaient jamais existé... comme s'il n'existait pas lui-même. N'importe qui peut être victime, n'importe qui peut être BlackHole.
Keller : (hésitant) Tu crois qu’il fait ça seul ?
Mac : Je pense que oui. Si on ne peut pas le coincer avec des preuves, il faut le coincer avec son profil.
Keller : Et c’est là qu’on prend le mur. On n’a rien. Pas de compulsion claire, pas de signature. Juste... du vide et des lettres aux messages sans queue ni tête.
Mac : (sèchement) Personne n’est juste du vide. Ce qu’il efface nous dit ce qu’il est.
Keller : (levant un sourcil) Mais encore ?
Mac : (se retournant vers lui) Il a peur de quelque chose. Personne n'est obsédé du contrôle sans raison.
Keller : (réfléchit) Peur qu’on comprenne ?
Mac : (hoche la tête) Exact. Et si on trouve ce qu’il veut cacher, on trouve BlackHole.
Keller : (sarcastique) Super, Mac. Et si on cherchait une aiguille dans une botte de foin pendant qu’on y est ?
Mac : (avec un léger sourire) On fait déjà ça. Autant continuer.
Keller : (riant, malgré lui) T’es insupportable. Bon, qu’est-ce qu’on a oublié de regarder ?
Mac : (montre le tableau) Les lettres. Si c’est tout ce qu’il nous laisse, c’est qu’elles comptent. Peut-être pas pour ce qu’elles disent, mais pour ce qu’elles cachent entre les lignes. Et pourquoi les envoie-t-il à Law au lieu de les adresser à la police ?
Keller : (prend une des lettres en grognant) Trois mois qu'on planque devant l'agence Mortensen, cinq victimes en un trimestre et rien, les lettres se téléportent, visiblement.
Mac : pigeon voyageur. C'est la théorie de Law.
Keller : Très drôle ! Espérons que t’as raison, parce que sinon, c’est pas BlackHole qui va nous enterrer, c’est le chef.
Mac : (calmement) On creuse, Keller. On creuse.
*
[Scène : Mac pointe une carte de Londres avec des zones marquées en rouge, tandis que son collègue l’écoute, attentivement.]
Mac : BlackHole ne frappe pas au hasard. Si tu superposes les lieux des disparitions avec les données démographiques, un schéma apparaît. Les quartiers où il agit davantage correspondent aux zones où la mortalité naturelle est la plus élevée. Il semble suivre des statistiques. Comme s'il se prenait pour la Grande Faucheuse, il exploite ces chiffres, frappant là où la mort est déjà plus présente, pour rendre ses actions presque invisibles.
Keller : Autant jouer aux dés...
Mac : ...J'ai ma petite idée, mais c'est illégal.
Keller : Qui est...
Mac : Hacker les dossiers médicaux de tous les Londoniens, puis établir la liste des plus à risques. Maladies, tendances suicidaires... Il nous laisse l'identité des victimes, il pourrait tout effacer d'elles, mais il préfère jouer au chat et à la souris avec Law. Et quand on désire à ce point attirer l'attention sur soi, on finit toujours par commettre une erreur fatale.
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