A ton sujet
Dix-huit juin deux-mille-vingt-cinq
Le soleil, ce matin, a frappé ma fenêtre
Un peu plus tôt qu'il n'eût fallu.
Le soleil a frappé les rideaux de mon être,
Je ne m'en suis pas aperçu.
J'étais occupée depuis j'erre
A regarder filer le temps
Où tu laisses comme des pierres
Sur les chemins de nos vingts ans
Nous allons tous deux séparés
Par un mur de froide inconstance,
Née de ce silence éthéré
Que nous fit connaître l'absence
Les heures que tu m'accordais
Qui d'autre aujourd'hui les chéries ?
C'est un risque qui me déplaît
Mais tu dirais que c'est la vie.
Pourtant sais-tu combien je crains
De laisser ma main à un autre ?
Et mes pensées, et mes demains ?
Pour toi seul elles étaient nôtres.
La trahison pèse à mon coeur
Mais nous ne sommes plus ensemble
Si elle grève ainsi mes peurs
C'est que pour moi-même je tremble
Je tremble de ne pas avoir
Reconnu mes propres pensées
Tandis que je pouvais le soir
Te serrer de joies enlacées
Le soleil, au couchant, a frappé ma fenêtre
Un peu plus tard qu'il n'aurait dû.
Le soleil a frappé les rideaux de mon être,
Je ne m'en suis pas aperçu.
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