partie 1

8 minutes de lecture

Mémoires d’outre-teub

(Mouvement helvétique en trois parties)

« La mort ne révèle point les secrets de la vie. »
F-R de Chateaubriand

Première partie : où il faut bien que quelque chose commence…

« Je n’ai jamais autant bouffé de chattes depuis que je suis en maison de retraite moi …! Et pis autant fait sucer aussi d’ailleurs… Faut voir comment… Faut dire qu’avec l’âge, on devient moins regardant. Mais ça, c’est qu’on y a de moins bon yeux je crois. Parce-que, pour ce qui est de regarder… Je regarde moi… Et pis les parfums aussi, un peu, comment dire ?… Un peu «mûrs», arrivent mieux à stimuler nos glandes, comment dire ?… Libidinales je crois?… Surtout q’ici, y’a des sacrées glandes avec des sacrées coquines… Alors les miennes, de glandes… Elles en prennent un sacré coup je vous dis… Et même dans le personnel. Y’a qu’à voir comment Sœur Monique – rien qu’avec ses mamelles tu remplirais le ventre de quinze affamés, et y’en a – faut voir la vitesse où elle te décapsule le prépuce avec la langue pour t’engouffrer le joyeux jusqu’à la glotte… Ça te redonne du vaillant au colonel j’te dis. C’en est même à se demander si elle respire des fois c’te bout d’femme en cornette… Je pense qu’le bon Dieu y doit bien se rincer ici… Enfin bon, tout ça c’est une autre histoire… Revenons à nos moutons. Ou plutôt, nos chatons je devrai dire…

On s’est franchement débarrassé de moi un peu vite fait bien fait en m’éjectant ici… Faut dire les jeunes… Parfois je comprends… Oui… Mais je l’avais franchement mauvaise quand même en arrivant … Mais quand il m’ont posé devant la Louise au premier repas… Déjà là, avant même le bénédicité, j’ai eu un doute… Comme un pincement là… Et pis là aussi… Et quand je dis « un pincement », c’est pour rester poli… Un ange c’t’e femme… Un ange noir comme la nuit… Du haut de ses presque nonante, pas un cheveux gris… Ou blanc… Pas un poil blanc même je devrai dire… Mais ça, on verra plus tard… Des cheveux lisses et longs comme une nuit d’hiver… Alors quand au dessert, coincée qu’elle était entre le Totone qui fait pu rien d’autre qu’à baver heureux et la Josi qu’est sourde comme une huître qui tremble, elle me lança à brûle-pourpoint : « Tu veux la voir ma chatte ? »… J’ai pas tout suite su répondre… Le Marcel à ma droite il a juste ricané alors aussi d’ailleurs… Ça j’ai compris après… Mais ça, c’est une autre histoire aussi d’ailleurs…

Du coup, quand je remonte dans ma chambre, elle m’appelle au passage dans la sienne… De chambre… Moi… Ben quoi ?… Je rentre… Quoi… « Tu la connais la différence entre ce chalet suisse et un cunnilingus ? »… Ben non j’y réponds en regardant gêné les sommets dont les neigeuses blancheurs enivraient les oiseaux d’éperdu au loin par la fenêtre impeccablement lavée… « La vue, bourrique… La vue… Approche pour mieux voir… » Et là je vois qu’elle est allongée avec ses jupes en l’air et tout et pas de culotte… La peau de ses cuisses… Dieu du ciel… Blanche… Terrible et blanche… Et plus tu remontes, et plus elle devient fine, presque transparente, et plus tu devines que c’est doux… Mais doux… Jésus m’en soit témoin, je me serais damné pour un coin de cette peau là moi… Et pis tout en haut, perché en ce sommet, les lèvres du vagin entrouvertes, à peine, d’un rose appelant et souple comme un crépuscule de printemps qui s’assombrit soudain dans les noires ténèbres tumultueuses des poils… J’avais bien dis pas un poils blanc tantôt… Je me sentais d’un coup comme ces vieux pirates, usés par les mers et le tourment, qui, un jour lointain, accostent leur île au trésor et découvre enfin, les larmes aux yeux, les splendeurs que renfermait son coffre millénaire…

Moi, y faut pas m’en promettre plus… J’avance tout heureux une main fébrile sur cette peau tendue et tiède, ferme comme la crème grasse et douce d’un lait tout parfumé de prairies, et je la caresse tout lent et retenu… Puis une deuxième main, plus ferme, comme pour éprouver la souplesse élastique du bassin et qui s’affole tout pareil de caresses toutes semblables et pourtant toutes neuves à chaque fois… La chair délicate de ses muqueuses frétillait du plus simple des plaisirs et commençait à suinter leurs espoirs en la plus fraîche des rosées… Puis enfin, je m’avançais ému pour un premier baiser fébrile telle la communiante à sa première eucharistie sur cette fente épanouie… Et Christ, que l’allégresse qui me saisit alors fut enchanteresse… Que les parfums qui se déposaient sur mes lèvres furent tendres… Le petit bout de ma langue, timide et prudent, se risqua enfin à se faufiler entre ses carnations admirables… À ce dernier contact, mes esprits jusque là vagabonds, se rassemblèrent tout d’un seul homme pour ne faire plus qu’un avec mes lèvres et ma langue qui, tout entière à présent, s’éprenaient de ce sexe offert et en parcouraient ravies tous les émus contours… Et tandis que j’égrainai avec de puissantes délices le chapelet de ces minutes bénies, je sentais sous mes doigts la peau limpide des cuisses se tendre encore plus et s’ébrouer et vibrer et battre des vrombissements tumultueux des ailes d’un jeune hanneton tout excité de précoces ardeurs… Sans que je le sache, mon pouce vint se poser sur le bouton du clitoris pour le masser distrait… L’autre main, dans un effort secret, essayait d’ouvrir encore plus ces deux cuisses, et la langue s’agitait terrible pour pénétrer ce petit con émoustillé de langueurs affectueuses… Et alors, l’éclosion subite de son sexe dans ma bouche m’a explosé au visage lorsque, soudainement, je parvins à mes nobles fins… Les écluses cédèrent et je pénétrai en elle, la tête la première, comme en le plus foisonnant des songes…

Sentant que ces gesticulations ne sauraient plus longtemps combler les impatiences de cette entaille, j’introduis un index assuré et déterminé en son conduit qui dégoulinait de nectar savoureux… Cherchant à m’adapter au mieux aux ondulations de ses hanches, je le coulissais en cadence avec d’ensorceleuses ferveurs… Si un instant cette attention plut à la dame, je sentis bien vite qu’elle ne saurait suffire et je précipitai un deuxième doigt inquisiteur en l’intérieur de ses pulpeuses fibres… Au troisième doigt, elle se tendit dans un hurlement silencieux qui irradia de ses rayons les bordures de l’espace alentour et j’en ressentis les chocs jusqu’au plus profond de mon caleçon désormais enfiévré par les paniques d’une érection définitive et intransigeante…

« Vas-y !… Vas-y… Fourre-moi vite ta queue !… Fourre-z-y profond que j’y sente ton gland me chatouiller le nombril !… » Sans attendre un instant de plus de plus suppliantes prières, je retournai l’heureuse en levrette sur le bord du lit, puis dégainai Guignol vite fait bien fait pour m’amuser un moment à humecter son casque à trou de cette mouille abondante… Puis, fin fou de si délirantes amours, je lui plantai l’engin d’un coup sûr dans sa cramouille juteuse… Que n’avais-je fait là !… Son cri affligea le silence paisible des prairies salubres environnantes… Et tous les occupants du chalet du même coup, à n’en pas douter, se distrayérent l’écoute et abandonnèrent sur le champ l’opus morne que les grandes orgues de chapelle s’essoufflaient à mornement brâmer… Même les plus sourds d’entre eux… Moi je grinçais des dents pour ne pas hurler, tant je me sentais bien entouré par les tissus enveloppant et si bien lubrifiés du bijou… Tirant le cul fermement des deux mains pour le plaquer à mon ventre, je restai un instant immobile et m’amusai avec de ferventes délices des resserrements spasmodiques du vagin… Puis un petit va-et-vient de bon aloi nous occupa un instant tous les deux… Mais vite il fallut que j’amplifie ce mouvement, et nous nous laçâmes alors dans une chevauchée fantastique qui fit ricaner affreux les ressorts fatigués de la frêle couchette… Ayant trouvé un rythme satisfaisant à notre charmante croisière, je me plus alors en d’autres contemplations… Ce faisant, je louchais sévère sur le petit trou de l’anus… Qu’il était beau et mignon ce petit borgne… D’un doux rosé finissant carmin en l’écrin pâle des fesses… Et comme il me fixait suppliant de son œil unique et fier, me clignant ses œillades langoureuses, j’y fourrai la première phalange de mon gros pouce sans plus d’insistance de sa part… Cela plut… Selon toute vraisemblance… Nous voguâmes ainsi de longs instants aussi plaisants que délectables… Lorsque je lâchai tout, ma camarade à bout précipita ses hurlements en la mousse attendrie du lit qui, à ce signal fort brutal, en profita pour lamentablement choir dans le craquement horrible de son bois fatigué… Nous vacillâmes tous deux et churent au sol en de bruyants fracas…

Le chalet jusque-là si vigilant, sembla soudain s’animer de panique… « Vite ! Cache-toi dans la pièce d’eau !… » S’alarma-t-elle éperdue… Et moi, le pantalon aux chevilles et le dard encore pas débandé, de m’exécuter sobrement à pas menus et glissants… Quand la porte de la chambre s’ouvrit, j’entendis la Louise lancer de sa plus petite voix : « Pardon Sœur Monique, pardon… Je me suis masturbé un peu trop fort cette fois-ci je crois… J’y ai rien senti venir… Le lit est tout cassé je crois… » ; « Mais voyons Madame Louise… On n’y pense pas… À vos âges… Il faut être plus prudent ou bien… Faites seulement de vous relever, et attention de pas vous enclouber dans ce cheni que v’là… J’vous aide ou bien ?… Attendez, j’va vous trouver un linge humide pour vous refaire bien… J’vous vois toute dégoulinante d’émotion... » Et là d’ouvrir la porte de la salle d’eau…

Moi… Ben quoi… J’prends vite la serviette du lavabo histoire d’y cacher ma grandeur si bien dressée et encore toute poisseuse à la vue… Et la pieuse dame de s’exclamer en me découvrant en cet état : « Oh !.. Monsieur Paul !… Z’avez pas honte ou bien… Quel gros dégouttant vous faites là !… C’est absolument affreux !… Notre seigneur m’en soit témoin !… C’est la serviette pour les mains ça !… Attendez donc… J’m’en va mieux vous couvrir moi… » Et ni vu ni connu de m’enlever la serviette pour se jeter toute bouche ouverte sur mon asperge tendue et de se la coincer recta dans le fond de la gorge… Vache !… Elle savait y faire la femelle à Jésus… C’était pas le premier santon d’crêche qu’elle s’envoyait comme casse-croûte… Et j’vous jure, à c’t’heure, j’avais de quoi lui combler son helvétique dent creuse… Fallait voir avec quelle joyeuseté elle s’empiffrait la gastronome sœurette accroupie… Fichtre !… Elle la voulait sa becquetée de foutre… Fallu pas longtemps pour que le jus de mon sucre d’orge lui coule sur la glotte… Et la gourmande n’en laissât point une goutte pour les pauvres pêcheurs et pêcheuses de cette foutue terre j’vous dis – et y en a – … Cette science mes frères… Après ça j’vais pu pouvoir rencontrer le bon Dieu en toute innocence j’vous dis encore… Va être chouette ma confesse… « Voilà Monsieur Paul… Maintenant j’appelle ça propre et net moi… Vous pouvez vous rhabiller ou bien… On va pas se faire des bisous non plus… » Et de rajuster sa religieuse coiffe bénie entre toutes les femmes…

Puis, les couilles bien vidées et la bite ainsi bien nettoyée, je regagnais la solitude de ma prude chambrette qui vint m’envelopper de ses bras satinés d’ennuis calmes et sereins comme le ventre tiède d’une mère pacifique à mon front embué de tant de délices délicieuses… Pas longtemps…

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